Le système d’enseignement perpétue les inégalités, malgré la mixité. Et Internet, comme tout outil de communication, est à la fois la meilleure et la pire des choses : la meilleure pour relayer les combats des femmes ; la pire en véhiculant, dans ses contenus les plus vus, stéréotypes et violences sexistes et sexuelles.
C’est le principal enseignement de cette troisième vague du « baromètre sexisme* », qui constate que loin de reculer, le sexisme s’ancre, voire progresse. Le sexisme ne recule pas en France. Au contraire, certaines de ses manifestations les plus violentes s’aggravent, et les jeunes générations sont les plus touchées.
Six ans après #metoo et malgré des avancées incontestables en matière de droits des femmes, la situation est alarmante. La société française reste très sexiste dans toutes ses sphères : travail, espace public, école, famille…
Les femmes restent victimes d’actes et de propos sexistes dans des proportions importantes. L’opinion publique reconnaît et déplore l’existence du sexisme mais ne le rejette pas assez en pratique.
C’est un phénomène particulièrement prépondérant chez les hommes interrogés.
Un tel engagement doit passer par une remise en cause personnelle de sa position de dominant.
Il s’agit d’admettre que l’on fait partie du problème, d’affirmer l’importance des luttes féministes, de s’informer, d’ écouter la parole des femmes, de s’intéresser aux expériences féminines et aux œuvres réalisées par des femmes, faire sa part du travail domestique et parental sans en attendre une gloire quelconque, partager la charge contraceptive, encourager ses filles à s’affirmer, éduquer ses fils pour qu’ils considèrent les femmes comme des égales, briser la solidarité masculine, par exemple en refusant de soutenir un agresseur et de participer aux blagues sexistes*.
C’est bien en s’engageant sur la voie de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes que nous lutterons efficacement contre les violences sexistes et sexuelles (VSS), et c’est également en luttant contre les VSS que nous gagnerons l‘égalité.
En effet toutes les violences sexistes et sexuelles exercées contre une femme mettent à mal l’exercice même de l’égalité.
Ces violences ont des répercussions extrêmement néfastes tant sur la santé physique et psychique des victimes que sur l’exercice de leur métier (difficulté de concentration, problèmes horaires…).
Les violences sexistes et sexuelles plombent le quotidien et les conditions de travail des victimes.
C’est face à cette constatation que le CHSCT et la direction parisienne ont mis en place des groupes de travail pour lutter contre ces violences.
En faisant voter une délibération comprenant des mesures concrètes pour lutter contre ces violences, le CHSCT a, tout au long de ses années d’existence, rempli son rôle de défense de la santé, la sécurité et les conditions de travail des collègues.
La CGT dans la nouvelle Formation Spécialisée du CSA continue de porter les préconisations discutées dans les GT comme : la protection immédiate de la victime, la convocation à la direction et la suspension à titre conservatoire du présumé auteur de violence, la mise en place d’un protocole écrit de prise en charge des violences tant par la direction que par les chefs de service, la mise en place de formation à destination de l’ensemble des collègues….
Nous avons ensemble enrichi l’espace consacré aux VSS sur Ulysse Paris.
Les collègues peuvent y trouver les coordonnées des interlocuteur-trices, des renseignements pratiques, des articles, le violentomètre, des e-formations….
Nous sommes toutes et tous rempli-es de stéréotypes et d’idées toutes faites : le sexisme ordinaire en est une représentation.
Afin de lutter contre le sexisme ordinaire, fin 2022 et fin 2023 la direction a organisé (financé par le CHSCT) des formations dans le cadre de théâtre forum à l’attention des collègues.
La comédienne et le comédien de la société COTHEATRE nous ont donné à voir une série de scénettes exprimant du sexisme sur le lieu de travail. Les collègues ont pu interagir et participer .
Cette initiative a rencontré un bon écho, hélas seule une petite partie de nos collègues parisiens ont pu être formés.
Cette animation est un premier pas vers la conscience de ces problématiques et nous pousserons toujours la direction à renouveler ces initiatives et à promouvoir la participation de toutes et tous.
En effet il est utile de se poser pour réfléchir ensemble sur un thème qui nous concerne toutes et tous.
La CGT sera vigilante pour que la DRFIP de Paris continue à s’emparer de ce sujet et en fasse une priorité. Et s’inscrira comme tous les ans dans la journée de grève du 8 mars 2024 #UN JOUR SANS NOUS
Tant qu’il y aura des violences sexistes et sexuelles il restera une inégalité structurelle entre les sexes.
Le 8 mars 2024 rejoignez la mobilisation
Place Gambetta – 14 heures
Il est possible de gagner l’égalité au travail et dans la vie, par la mobilisation collective nous pouvons gagner de nouveaux droits.