Face au refus réitéré de toute forme de dialogue de la part de la DRFiP (voir liminaire intersyndicale ci-jointe), l’ensemble des représentants des personnels au Comité Social d’Administration Local [CGT, Solidaires, FO rejointes par l’alliance CFTC-CGC-CAP DGFiP (la CFDT dispose d’une voix mais a fait le choix de ne pas siéger)] n’a eu d’autre solution que de quitter la table des discussions.
- Evolution organisationnelle du Pôle secteur public local
- Réorganisation du département budget, Immobilier et logistique (BIL)
- Réaménagement de l’espace du site de Paganini
- Projet d’installation du SIP 19e fusionné sur le site d’Argonne
- Projet d’installation du PCRP 16e fusionné sur le site de Sand
- Projet d’installation du PCE 18e et 19e sur le site d’Argonne
Madame la Présidente,
Après un long mois d’attente, les derniers noms des ministres et secrétaires d’État ont enfin été révélés ! Le moins que l’on puisse dire, c’est que malgré les crises qui se succèdent, la constance reste de mise au sein de la Macronie. On prend les mêmes, on change quelques chaises et on recommence !
Et comme les élections européennes approchent, que les sondages sont plus favorables à l’extrême-droite, la stratégie politique évolue davantage vers ce terrain-là, prenant le risque de « démocratiser » des idées que la CGT Finances Publiques 75 n’aura de cesse de combattre.
Et que dire de ce discours martelé, du gouvernement jusqu’aux hauts fonctionnaires, sur les valeurs républicaines et le principe d’égalité des citoyen.nes alors que la période regorge en effet de « modèles » de ministres, secrétaires généraux et autres empêtrés dans des affaires de conflits d’intérêts, de mises en examen ou de contournement fiscal.
Pour la CGT Finances Publiques 75, les signaux envoyés ne sont clairement pas les bons et ne peuvent que davantage fracturer la confiance que peuvent avoir les citoyen.nes en leurs représentant.es politiques et nourrir une colère grandissante qu’il sera difficile d’apaiser quand elle explosera…
D’ailleurs, même si le mouvement des agriculteurs s’était calmé ces derniers jours, la vigilance est de mise puisque le mouvement est reparti à juste titre dans certaines régions car les annonces faites ne sont pas suivies d’effets satisfaisants.
En parlant d’annonces, dans son discours de politique générale, le Premier Ministre a indiqué vouloir généraliser le recours à la semaine « en » 4 jours dans la Fonction Publique. La CGT Finances Publiques 75 y verrait un progrès si on parlait bien d’un temps de travail réduit à 32 h comme nous le revendiquons, ce qui n’est absolument pas le cas dans ce qui a été annoncé où le temps de travail hebdomadaire resterait le même mais réparti sur 4 jours seulement.
Cette mesure ne peut qu’être défavorable à tou.tes les agent.es ayant des enfants, nécessitant une organisation selon les temps de crèche ou d’école, et notamment pour les mères vivant seules avec leurs enfants. Alors que le Président lui-même appelle à un « réarmement » démographique, pas sûr que ce soit avec ce genre d’idées que l’on convainque les foules d’avoir des enfants…
En parlant de changement significatif, à quand une revalorisation salariale qui devrait impacter les femmes afin de les ramener à une rémunération équivalente à celle de leurs collègues masculins ? En effet, particulièrement pénalisées par leur rôle de mère, comme le voudrait d’ailleurs Emmanuel Macron que nous avons cité plus haut, les femmes même dans la Fonction Publique se retrouvent avec une différence de salaire, une différence d’avancée de grade, une différence d’âge de droit à la retraite (dès lors qu’elles n’ont pas eu 3 enfants). C’est pourquoi, le 8 mars 2024, une nouvelle journée de grève pour la défense des droits des femmes est annoncée à laquelle participera la CGT Finances Publiques 75. Il ne saurait donc être question que vous convoquiez d’autorité un CSAL ce jour-là.
La CGT Finances Publiques 75 est également opposée à la rémunération au mérite annoncée par le ministre de la transformation et de la Fonction Publique et qui ne fera que détruire davantage les collectifs de travail.
Plutôt qu’une prime au mérite ou des primes ponctuelles, différenciées, la CGT Finances Publiques revendique une revalorisation indemnitaire pour toutes et tous à hauteur de 40 points d’ACF (entre autre), soit 183,50 € bruts par mois. Nous sommes bien loin des 10 points sur deux ans proposés par le DG intérimaire. Cette proposition est insultante pour nos collègues, remerciés et félicités certes dans de beaux discours, mais qui se voient « récompensés » comme peau de chagrin en deçà des autres directions du ministère (Douanes et DGCCRF) et des autres ministères (éducation nationale et surtout police). Serions-nous les vilains petits canards de la fonction publique française ?
Rappelons qu’il n’y a pas eu de revalorisation indemnitaire conséquente à la DGFIP depuis une vingtaine d’années, précarisant bon nombre de nos collègues. Et vous vous étonnez du manque d’attractivité de notre direction. Consultez notre organisation, nous avons de nombreuses solutions à vous apporter !
Et cerise sur le gâteau, le gouvernement décide de geler le point d’indice en 2024 comme si l’inflation n’existait plus.
Mais le ministre Guérini veut aller plus loin que la mise en place de la rémunération au mérite. En effet, son plan « révolutionnaire » c’est ni plus ni moins que la fin de la fonction publique de carrière, la suppression des catégories A, B et C, le recours toujours plus important aux contractuels…
La CGT ne saurait accepter un tel recul des droits des agent.es et un retour à une fonction publique d’avant 1945 dont on sait quelle fut son action sous Vichy.
C’est pourquoi la CGT Finances Publiques 75 sera en grève et en manifestation le 19 mars prochain pour conserver une fonction publique « républicaine ».
Enfin, concernant ce CSAL, vous continuez à tout faire pour nous empêcher d’exercer notre mandat. En effet, vous ne respectez pas le règlement intérieur que vous avez pourtant imposé unilatéralement. Celui-ci prévoit notamment que les élu.es aient leur mot à dire sur les ordres du jour (sujet évoqué lors de la réunion de planning du 8 décembre dernier). Or, lorsque nous vous demandons de scinder un ODJ comportant 9 sujets, vous nous opposez une fin de non-recevoir.
De même, vous inventez une règle concernant la convocation des expert.es. Il n’est écrit nulle part que le nombre maximum est de 2 par titulaires. La convocation d’un nombre d’expert.es plus important aujourd’hui est le corollaire de votre ODJ surchargé. Sans compter qu’une seule journée de préparation est très largement insuffisante.
La CGT Finances Publiques 75 ne saurait accepter un tel comportement et a d’ores et déjà signalé votre obstruction systématique à la direction générale par le biais de son syndicat national.
Evolution organisationnelle du Pôle secteur public local
Vous nous présentez ce que vous appelez pudiquement le « projet d’évolution organisationnelle du pôle Secteur Public Local ». Mais s’agit-il d’un simple projet lorsque vous écrivez que « l’organisation cible de la future division […] est arrêtée » ? Non, le plan est arrêté, il ne sera pas amendable. S’agit-il d’une simple évolution lorsqu’il y a modification structurelle et transfert de responsabilité comptable ? Non, il s’agit bel et bien d’une nouvelle organisation, d’une restructuration.
Vous imposez au SPL une organisation par blocs fonctionnels, votre produit signature. Que ce mode d’organisation soit rejeté par ceux qui doivent le décliner, peu importe. Qu’il se traduise par une dégradation de la qualité du service public peu importe.
Vous nous présentez une coquille vide, imposée sans concertation avec les agents, en l’absence d’un responsable de pôle et renvoyant à plus tard l’évolution des missions et l’aménagement des locaux. En outre, vous vous dispensez de présenter la composition des équipes des différentes entités de votre concept.
Mais il faut aller vite car vous êtes tenue par le calendrier des liquidations immobilières.
Un élément essentiel est absent de votre présentation : le plan immobilier de la DRFiP qui voit (entre autres) la disparition de 3 (Banque, Michel Le Comte et St Hyacinthe) de ses 6 sites centraux (ne restent plus que Notre Dame des Victoires, Réaumur et Paradis). Parce qu’avant de rejoindre le site de Reims (17ème), nos collègues du Service Départemental de l’Enregistrement implanté à St Hyacinthe (1er) devront temporairement s’installer à Uzès (1er).
Et donc nos collègues des recettes Ville et Métropole du Grand Paris devront quitter le campement de fortune qu’ils occupent actuellement à Uzès. Si l’échec du SCoRE et donc leur retour à Réaumur fut un soulagement pour eux, on ne peut dire qu’être traités comme des pions déplaçables au gré des lubies de leurs directeurs soit source de satisfaction.
De même pour nos collègues de la trésorerie des Centres Hospitaliers Spécialisés qui après avoir dû quitter le site Bénard (14ème) pour celui de Meuniers (12ème) devront en s’installant à Moulin Vert (14ème) retrouver à 50 mètres près leur site initial.
Services de trop petite taille de part la dispersion des fonctions dites-vous. Services de trop petite taille de part les suppressions d’emplois disons-nous.
Depuis des années le secteur public local a servi de variable d’ajustement des services de direction. Parce que, dans ce maelstrom que constituent les emplois fléchés « direction », vous ne pouvez dépouiller les missions transverses, parce que l’inscription au TAGERFIP (tableau des emplois théoriques) de plusieurs missions Gestion Publique État vous empêche de les vider de manière abusive, le secteur public local en termes d’emplois a été traité comme la dernière roue du carrosse. Placé dans une situation de sous-effectif criant, vous n’avez d’autres choix à force d’en réduire les emplois que d’en réduire les fonctions. Comment dans ces conditions pourra se faire le transfert des ELI vers la TP EPL, l’harmonisation entre TP CHS et domaine Centre Hospitalier quand ce dernier travaille dans le plus grand dénuement ? Les structures ne sont pas encore créées qu’elles souffrent déjà d’un déficit d’emplois. Comment donc allez-vous calibrer leurs effectifs dans le prochain tableau des emplois ?
Si pour une fois nous avons un tableau complet des emplois réels du secteur public local (leur inclusion dans les emplois direction ne permet pas d’en connaître le volume théorique et donc les vacances), vous vous gardez bien de préciser la répartition par structure. 15 pour la division Pilotage, Animation Modernisation et Appui du Réseau (+ 5 emplois), 105 pour la Division Gestion des Collectivités Locales (-26 emplois). Mais combien par blocs la constituant ?
Cette réorganisation s’accompagnera d’une augmentation des effectifs (+13 emplois). Dans un contexte de suppressions d’emplois où allez-vous les trouver ? Comment se déclinera-t-elle par catégorie et service ? Comment avez-vous calibré les effectifs des trésoreries alors que les effectifs actuels et ceux de services les rejoignant sont d’ores et déjà insuffisants ? Comment allez-vous arbitrer les transferts d’emplois, sachant que, mais nous y reviendrons, vous êtes tenue par les règles d’affectations locales ?
Vous réorganisez le secteur public local en mode Service de Gestion des Collectivités Locales. Or, constat de ce déploiement en province, ce type d’organisation conduit à une industrialisation des tâches et une perte de compétences. Et c’est bien vers une taylorisation des tâches que vous entraînez la DRFiP. Les effets néfastes du travail de masse sont pourtant bien établis. Vider les missions de leur substance, mettre sur le même plan des tâches hétérogènes de part la position des ordonnateurs ne semble pas vous inquiéter…et de faciliter le recrutement de contractuels.
Mais les agents eux sont préoccupés. Inquiétude quant au maintien du télétravail, éclatement du service chargé des payes, dissolution du service région, alourdissement du recouvrement, élargissement des charges de la TP EPL, déménagement des services en charge des hôpitaux, service comptabilité dans l’incertitude avec le déploiement de D2C, tout ceci se fait à marche forcée dans une structuration aux contours encore flous.
Certes, il s’agit d’une réorganisation interne mais en avez-vous informé les ordonnateurs ? Quel dialogue avez-vous entamé avec eux ? Et pourquoi le SFACT est-il absent de votre projet ? Avez-vous d’ores et déjà acté sa mise sous tutelle par la Ville de Paris ?
Et quid de la responsabilité du comptable ? En effet, l’une des conséquences de cette réorganisation est le transfert de votre responsabilité vers celles des comptables des trésoreries des Établissements Publics Locaux et des Centres Hospitaliers Spécialisés. Or, pas une fois vos documents n’en font mention. Quelles en seront donc les conséquences en la matière ?
Les responsables de service planchent actuellement sur le dialogue de performance. Ne pas tenir compte des chamboulements que vous imposez au secteur public local dans la réalisation de leurs objectifs serait irréaliste. Vous devez donc desserrer les objectifs assignés aux services réorganisés.
Vous créez au sein de la division Gestion des Collectivités Locales une cellule dédiée à l’accueil des usagers. Concrètement, comment cette cellule renforcera-t-elle la qualité de l’accueil des usagers (téléphone, messagerie, physique) ? Par ailleurs, est-il normal que le Service Accueil Guichet de la DRFIP PARIS ne soit jamais informé ni associé aux problématiques d’accueil ?
Une fois de plus, mais c’est une habitude, les services sont contaminés par des écrêtements non compensés. Mais une fois de plus, vous balayerez ce point d’un revers de la main.
Enfin, autre grand absent de votre présentation : le volet RH.
La période transitoire générera un grand flou lors du mouvement local. Quelles entités relèveront de la division « gestion des collectivités locales » et des deux trésoreries ? Comment allez-vous pastiller les documents d’aide aux mutations locales ? Comment affecterez-vous les collègues nouvellement arrivés dans les futures ex-divisions « gestion des collectivités et établissement publics locaux » et « certification des comptes et comptabilité » ? Comment se fera le départage des collègues souhaitant évoluer au sein du pôle ?
En transférant des missions, donc des emplois, de la division Gestion des Collectivités vers les trésoreries, vous touchez aux affectations. Le basculement d’une implantation direction vers un déploiement en trésorerie ne peut se faire sans respecter les affectations locales. Vous ne pouvez donc procéder à une découpe au cas par cas. Les agents qui ne souhaitent pas rejoindre les trésoreries gardent donc leur affectation.
Et que dire de la manière dont vous traitez les agents du domaine Centre Hospitalier et de la TP CHS ? En jouant sur les mots, absorption et non réorganisation, en séparant calendrier des mutations et agenda de la restructuration, vous privez les agents de leurs droits élémentaires (levée du délai de séjour, priorités locales et nationales). Craignez-vous donc un rejet de votre projet par des mutations en masse ? L’effectif est-il trop ténu pour qu’il ne puisse supporter quelques départs ? De plus, vous créez une inégalité de traitement entre les agents du domaine hospitalier, qui ne pourront faire valoir leurs droits qu’en 2025, et les agents de la trésorerie qui en sont privés. Et vous osez leur demander de participer à l’harmonisation de leurs services !
Vous comprendrez que pour toutes ces raisons notre vote sera négatif.
Réaménagement de l’espace du site de Paganini
Votre projet de densification du site Paganini rencontre les plus vives inquiétudes chez les agents dont les conditions d’exercice des missions vont être dégradées. Ce n’est pas parce qu’ils ont rejeté en bloc le flex-office qu’ils acceptent de travailler entassés dans des open-spaces bruyants. De deux maux, les agents ont choisi le moindre car ils considèrent indispensable de disposer de postes fixes avec les moyens de s’organiser permanents. Les agents n’ont pas été dupes du chantage qui consistait à obtenir du mobilier de bureaux neufs si le flex-office était accepté.
Ce projet de densification (818 postes recensés sans compter les salles de formation qui peuvent accueillir jusqu’à 140 personnes) pose de nombreuses interrogations et inquiétudes et les documents que vous avez fournis ne répondent, ni ne rassurent sauf à constater l’entassement.
L’immeuble a déjà connu des problèmes liés à l’évacuation incendie. Qu’en sera-t-il avec 900 agents présents ? Sur les plans fournis, un escalier supplémentaire apparaît du RDC au deuxième étage. Cet escalier qui ne va pas jusqu’au 8ème étage sera-t-il vraiment créé et cela signifie-t-il que les trois escaliers existants ne suffiront plus à assurer convenablement l’évacuation?
La densification aura également un impact sur la fréquentation de la cantine. Actuellement, la moyenne de fréquentation est de 260 repas par jour avec des pics à plus de 300. Avec 200 personnes en plus sur le site, les tensions seront inévitables. Qu’est-il prévu pour tenir compte de cette situation?
Sur le site, il existe trois ascenseurs fortement sollicités sur la plage du déjeuner et il n’est pas rare qu’un des trois ascenseurs tombe en panne. L’accès aux ascenseurs va être rendu encore plus difficile avec l’augmentation du nombre d’utilisateurs.
Avec des étages occupés par 110 à 140 agents, voire beaucoup plus si le premier étage est rempli par les stagiaires, le nombre de toilettes est insuffisant au regard de la norme de 1 pour 10. Au mieux, les étages comptent 9 toilettes. Vos plans ne font pas apparaître de toilettes supplémentaires. Quel aménagement est prévu à cet effet vu le peu d’espace qui reste ?
Vous indiquez dans vos documents que suite à la consultation des agents, des demandes d’ajustement ou d’adaptation ont été demandées. La Direction va-t-elle donc tenir compte du rejet par les collègues des casiers personnels en bout de couloir en remplacement des vestiaires et de la nécessité pour travailler, de conserver les déclarations non prescrites, les dossiers vivants, les mopieurs, les armoires basses et les tables de décharge à proximité immédiate des bureaux?
Les espaces attribués à l’accueil téléphonique des SIP et SIE au rez-de-chaussée apparaissent impraticables pour 30 postes prévus extrêmement serrés. Et qu’en est-il pour les CDIF ?
Les collègues de la 2ème brigade de vérification ont clairement indiqué sur le DUERP que la proximité de la salle de formation engendrait des nuisances sonores. Le réaménagement était l’occasion de remédier à ce problème. Avez-vous essayé de trouver une solution ?
Par contre, sur vos plans, les boxes de réception des vérificateurs ont disparu du 1er étage. Ils sont pourtant indispensables à l’exercice de leurs missions et sont régulièrement réservés en même temps. Cet accueil spécifique sera t-il suffisamment dimensionné ?
D’autre part, il ne restera aucune place disponible pour accueillir les agents en mission ponctuelle. Les vacataires, les contractuels et les EDR dont l’appui est devenu indispensable compte tenu des manques d’effectifs doivent trouver un poste dans le service au sein duquel ils sont affectés. Comment avez-vous prévu de les accueillir?
A certains étages, les open-spaces sont encore plus densément peuplés que la moyenne du site. C’est le cas par exemple de bureaux affectés aux SIP 20ème Charonne-Père Lachaise qui se retrouve avec un sous espace très serré occupé par deux groupements de 6 postes sans possibilité d’insérer des armoires de séparation.
Pour un projet qui va avoir de gros impacts sur les conditions de travail de près de 900 agents, vous fournissez des plans qui pour une part sont en contradiction avec ce qui est indiqué dans votre présentation.
En effet, il est mentionné une nouvelle modification substantielle puisque le 6ème étage est maintenant entièrement dédié à la réserve foncière. Or, cet étage devait accueillir les SPF qui comptent 63 agents. Ces 63 agents doivent s’installer maintenant au 4ème étage mais la réserve foncière et les bureaux précédemment attribués au PCE 11e ne comptent que 57 emplacements.
Vous indiquez également vouloir spécialiser les étages par métier mais vous ne respectez pas votre propre logique puisque vous n’utilisez pas la réserve foncière du 6ème pour installer le PCRP 11E-12E que vous préférez délocaliser dans le 16e arrondissement.
Le 6eme étage est réservé pour des services du secrétariat général. Il y aurait donc un étage entier réservé aux services centraux mais pas d’espace pour les collègues du PCRP des 11eme et 12ème ?
Enfin concernant l’espace accueil, de nombreuses questions se font jour concernant la nouvelle organisation de la réception, dans de bonnes conditions, d’usagers en beaucoup plus grand nombre qu’actuellement où clairement les longues files d’attente voir le reflux de personnes à l’entrée ont un effet dissuasif contraire aux principes d’un service public au service de la population, tant à l’entrée des amendes que du côté fiscal. Et un sujet d’inquiétude particulier concerne l’organisation de l’accueil pendant la durée des travaux.
Car vos documents ne donnent aucune indication sur les phases des différents travaux.
Les documents fournis nous informent que les travaux devraient débuter dans le dernier trimestre de 2024 mais aucun calendrier des différentes phases de travaux qui vont être entrepris n’est donné.
Aucune information n’est donnée sur l’organisation des zones de repli pour les services dont les locaux vont être aménagés en vue d’accueillir un nouveau service. Et comment vont s’articuler les travaux sur les ouvrants, la remise en état des réseaux, la climatisation et les aménagements des bureaux et de l’accueil?
Nous constatons une fois encore que les agents sont considérés comme des pions que vous devez faire rentrer coûte que coûte dans une boîte sans considération de leur bien être et des besoins matériels nécessaires pour exercer convenablement leurs missions.
Projet d’installation du SIP 19e fusionné et des PCE sur le site d’Argonne
Le déménagement des PCE 18 et 19 et votre projet d’installation du SIP 19e fusionné sont symptomatiques de votre frénésie à déplacer et restructurer les services de la DRFIP dans la précipitation, l’improvisation et l’impréparation. Vous convoquez ce CSAL le 26 février, pour un déménagement devant intervenir entre le 27 et le 29 février. Dans ces conditions, comment croire un seul instant que vous pourriez tenir compte de la moindre demande, la moindre remarque, exprimée dans cette instance ? De plus, les cartons ne sont arrivés sur place que le jeudi 8 février, soit moins de trois semaines avant la date prévue pour déménager, en pleine période de vacances scolaires.
Concernant le déménagement des PCE 18e et 19e:
Celui-ci a la particularité de prévoir la cohabitation de deux services différents dans un même espace de travail, alors même que leur fusion n’est prévue qu’en septembre 2025. Cette fusion avant l’heure ne respecte pas les orientations nationales et l’engagement de la DG à donner de la visibilité aux agents en amont des restructurations suite au NRP. Elle démontre une fois encore le mépris dont vous faites preuve envers les agent-es, considérés comme des meubles.
Un bref historique s’impose concernant le PCE du 18ème. Auparavant réparti sur les deux sites du 18ème, Grandes Carrières et Boucry, le service a déménagé de ces deux sites vers Argonne en novembre 2021 dans le seul but une fois encore de faire des économies sur le dos des agent-es et de permettre la fermeture d’un site. Cette restructuration s’assimilait d’ailleurs à une fusion de services, en pratique chaque équipe travaillant par exemple quasi exclusivement sur le secteur géographique correspondant au SIE installé dans le même immeuble.
Seulement deux ans après l’installation du service à Argonne, la direction annonce brutalement un nouveau déménagement, les agent-es ne disposant que de quelques jours pour visiter les locaux (occupés) et se répartir les bureaux, la direction ayant d’emblée affirmé qu’aucuns travaux ne seraient effectués. Peut-être les collègues devraient-ils s’estimer heureux de « seulement » changer d’étage cette fois-ci ?
Alors que les agentes et agents du 18ème étaient globalement satisfaits des locaux du 7ème étage, la future installation se ferait dans des locaux moins adaptés, en passant par exemple de bureaux de deux séparés par une cloison, à des espaces occupés par 5 à 9 agents sans séparation.
D’ailleurs, concernant le PCE 19, le DUERP mentionne entre autres « le travail dans un environnement bruyant, l’absence de séparation entre les bureaux, le manque d’intimité ». En quoi la future installation du service répondrait à ce sujet, en regroupant tous les agent-es dans un même espace ?
Les plans fournis ne reflètent pas la réalité : par exemple, une marguerite de deux personnes apparaît au niveau du bureau 150. Or, lors de la visite des locaux figurait à cet endroit une marguerite de quatre personnes, impliquant que les agent-es se répartissent en fonction de cette configuration. Qu’en est-il réellement ?
De plus, aucune information précise n’est fournie quant au nombre d’armoires et à la présence de vestiaires individuels : les agent-es disposeront-ils ou elles d’un vestiaire par personne et a minima d’une armoire par personne ? De même, il avait été indiqué aux collègues que le matériel informatique resterait sur place, notamment les bras articulés. Depuis, la radio couloir évoque que ce ne serait plus le cas. Qu’en sera-t-il réellement ?
Les futurs locaux paraissent peu adaptés au travail en PCE du fait de leur configuration, qui fait craindre un environnement de travail bruyant alors même que les missions exercées impliquent une grande concentration. Vous imaginez-vous par exemple traiter l’instruction d’un CIR de plusieurs centaines de milliers d’euros au milieu du brouhaha ?
Ce n’est pas parce qu’il existe une possibilité de télétravailler, que chaque agent-e doit être libre d’exercer ou non, qu’il serait acceptable de constater une dégradation constante des conditions de vie au travail au sein des locaux de la DRFIP.
Concernant votre projet d’installation du SIP 19e:
Vos documents sont trop succincts pour permettre une bonne compréhension de votre projet.
Comme le DUERP en atteste, le SIP 19e est un centre des finances publiques parisiens qui concentre le plus de difficulté. La souffrance au travail de nos collègues est certaine.
Les collègues attestent littéralement d’un service au « sous-effectif chronique » et d’une « surcharge de travail à la limite du burn-out » ; de plus, « le guichet est une source régulière de stress », « guichet totalement inadapté pour l’accueil du public ».
Cette réinstallation que vous dites être approuvée par les agents des trois services concernés aurait dû être l’occasion d’une amélioration des conditions de vie au travail.
Nous regrettons amèrement avec nos collègues du SIP que ce regroupement ne conduise à aucune amélioration de leurs conditions de travail.
La direction ne témoigne plus de ce souci d’accompagner au plus près ses agents lors de tous ces déménagements/restructurations forcés et vous agissez tel un rouleau compresseur qui fait fi de la moindre considération envers eux.
Or, le rôle d’une DRFIP est de tout faire, dans la mesure de ses moyens, pour protéger et défendre ses agents.
Ainsi, nous profitons de ce CSAL pour vous demander de prendre en compte les justes et raisonnables revendications suivantes :
1. Qu’en est-t-il de notre demande de maintien de la grande imprimante de l’accueil du SIP ? La présence de cette imprimante est très appréciée par les agents pour le service rendu aux usagers. Les agents sont unanimes sur le fait que le maintien de toutes les imprimantes apporte de l’apaisement dans les relations conflictuelles qui existent dans cet accueil. Le retrait de cette imprimante oblige les collègues à de multiples déplacements contrevenant ainsi à vos propres mesures de sécurité des agents d’accueil.
2. Garantissez-vous aux agents qu’il n’y a aucune dispersion d’amiante sur leur lieu de travail ?
3. Nous vous demandons de personnaliser les espaces de travail en les rendant moins anonymes par une signalétique mentionnant numéro de bureau, intitulé du service, nom et qualité des agents !
4. Les collègues du SIP finissent leurs vacations d’accueil aux alentours de 13h15-13h30.
Ainsi, afin de ne pas ajouter du stress au travail et de ne pas allonger la journée de travail, nous vous demandons d’octroyer le 1/4 cantine supplémentaire.
Nous vous demandons également d’accorder aux collègues l’autorisation de revenir après la plage horaire de 14 h afin de permettre une restauration sereine d’au moins une heure de temps.
5. Qu’avez-vous prévu comme travaux à l’accueil du SIP pour enfin l’adapter à la réception des usagers ?
Madame, votre obsession des restructurations précipitées, et des suppressions d’emplois qui souvent les accompagnent, crée un climat anxiogène d’instabilité croissante, propice à l’augmentation des risques psycho-sociaux et particulièrement l’émergence de pathologies liées au stress au travail. En avez-vous seulement conscience ?