Tout ça Pour ça
Enfin, après un mois et demi d’attente, le DRFiP a reçu le 4 décembre 2020 les agent.e.s du Centre de Gestion des Retraites (CGR) pour leur faire part du plan d’accompagnement qu’il allait mettre en place suite au départ de leur mission vers Châteaubriant au 1er janvier 2022.
Plutôt que de laisser nos collègues dans l’expectative durant près d’un mois et demi, une telle réunion aurait du avoir lieu dès l’annonce de la fermeture programmée du CGR. Attendre les illusoires conclusions d’un Groupe de Travail (GT) national dont le volet RH brillait par son absence ne servait à rien.
Passons sur la prestation de la responsable du Pôle Gestion Publique État qui a confondu transfert de mission et rédaction du Who’s Who, focalisons-nous sur les engagements du DRFiP.
Les agent.e.s du CGR ont obtenu :
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- une présentation en réunion plénière des différents services parisiens avant la fin du mouvement de mutation national. Cette présentation aidera nos collègues à se positionner et à arbitrer entre maintien sur Paris ou suivi de la mission,
- un accompagnement individualisé,
- une aide à la rédaction des demandes de mutation (campagne nationale courant décembre/ janvier) et des fiches de souhaits (campagne locale au printemps),
- la garantie d’un maintien sur les services de Direction (Notre Dame des Victoires ou Réaumur),
- l’affectation dans un service de leur choix, même en surnombre. Si un arbitrage devait avoir lieu, il se ferait sur la base de l’ancienneté administrative,
- un positionnement, pour les agents dont le départ en retraite est très proche, sur des métiers proches de leur champ de compétence,
- des stages en immersion et des formations,
- le suivi des agent.e.s dans leur futur service.
En revanche, les collègues qui souhaitent rejoindre un département limitrophe ne bénéficieront que d’une priorité externe, comme prévue dans l’instruction actuelle. Aucune priorité interne ne leur sera appliquée, mais il.elle.s ne seront pas contraint.e.s par le délai de séjour de deux ans (selon les termes de la précédente instruction).
Le DRFiP s’est engagé à formuler par écrit ses décisions.
Sachons gré à notre directeur d’avoir balayé d’un revers de main les pseudo-motivations du transfert de la mission (nous y reviendrons prochainement). La réunion s’est concentrée sur le volet RH et la réponse aux questions des collègues. En l’absence de l’instruction 2020/2021 sur les mutations et en raison de la complexité des interrogations des collègues, certaines questions sont restées en suspens. Elles feront l’objet de réponses incluses dans les engagements écrits.
L’optimisme affiché par la direction (chacun, chacune trouvera un métier adapté à ses compétences) contraste avec l’annonce des suppressions d’emplois pour 2021. La CGT veillera au bon respect des engagements du DRFiP.
Une fois de plus Paris voit disparaître de son giron une mission essentielle, une fois de plus la direction détruit un espace où il fait bon travailler, une fois de plus des agent.e.s doivent quitter un métier auquel il.elle.s sont attaché.e.s, une fois de plus des agent.e.s sont obligé.e.s de se positionner sur un nouveau métier sans garantie de le voir maintenu à court terme, une fois de plus les usagers voient s’éloigner leur service public.
Pour la CGT, la destruction du CGR de Paris est une honte et un gâchis. Elle fait disparaître des savoir-faire de haute volée, elle détruit un collectif dont les compétences sont reconnues, elle prive les pensionné.e.s d’un service de proximité à l’écoute de leurs besoins. C’est pourquoi, afin de lutter contre la destruction du réseau des CGR, la CGT vient de constituer un collectif national regroupant les CGR victimes de l’absolutisme du Service des Retraites de l’État (SRE) et du gouvernement.
Par ailleurs, interrogé en fin de réunion sur le devenir de la Division Paye, le DRFiP a réaffirmé qu’elle ne quitterait pas Paris. Pour autant, il fut moins disert sur les conséquences des différents transferts d’assignation (Ecologie, Justice, Défense).