« Je suis loyal à mon ministre », c ’est ainsi que le Directeur régional, accompagné du Délégué du Directeur général pour l’Ile de France, a justifié son refus de communiquer aux 200 agents venus exiger la communication de son projet parisien. Car si le ministre Darmanin twitte, il interdit toute communication des plans de géographie revisitée pour Paris. Pour rappel, le premier ministre a annoncé le 20 juin le départ de 4 000 premiers fonctionnaires de Paris vers la province. Le ministre des comptes publics lui annonce 3 000 rien que pour notre ministère (DRFiP, direction générale, services du ministère …). Le délégué du DG, en dépit des annonces des ministres, a tenté sans succès de nous faire croire que ces chiffres concernaient toutes les métropoles.
Voir l’article paru dans La Montagne le 08/07/2019
Et si le directeur est loyal avec son ministre, il ne l’est pas avec ses agents. « Je ne peux rien vous dire » a-t-il martelé devant les agents venus lui tirer les vers du nez (contraint et forcé, il s’est engagé tout de même à mettre en ligne sur Ulysse Paris : « Je vous informe qu’à l’issue d’une réunion qui s’est tenue lundi après-midi, chez le Ministre de l’Action et des Comptes Publics, il a été décidé de différer le lancement de la concertation (externe et interne) sur la Géographie revisitée à Paris, à la rentrée de septembre. »).
Il ne s’agit pas seulement d’une « nouvelle organisation du réseau de proximité » (transfert de certaines tâches de SIE, fusion, externalisation de certaines missions fiscales…).
Ce volet « démétropolisation » est la phase cachée de l’iceberg.
Ce n’est pas seulement la sphère fiscale qui sera touchée par ce dynamitage en règle mais toutes les missions du ressort de la DGFiP, notamment la dépense Etat par le biais de transferts d’assignation (mission confiée à un autre comptable de la DGFIP).
Lesquelles, selon quelles modalités ? Nos deux compères sont restés très évasifs mais la méthode utilisée est limpide : évaporation naturelle (retraite, mutations, concours…non remplacés).
Ce silence est inadmissible. La CGT Finances Publiques refuse de s’inscrire dans une quelconque discussion au niveau national et local visant à mettre en œuvre ce plan. Elle ne participera pas à la mascarade du CTL du 16 juillet. La CGT prendra toutes ses responsabilités pour construire la mobilisation pour faire échec aux projets destructeurs.