Toutes les forces de la CGT doivent rentrer dans la bataille pour ouvrir des perspectives de progrès et empêcher l’extrême droite d’accéder au pouvoir.
Le Comité Confédéral National (CCN) de la CGT s’est réuni, ce mardi 18 juin 2024, pour examiner la
situation inédite dans laquelle se trouve le pays, suite à la décision d’Emmanuel Macron de
dissoudre l’Assemblée nationale et d’organiser des élections législatives les 30 juin et 7 juillet.
L’Extrême droite est en situation d’accéder au pouvoir pour la première fois de l’histoire de notre
République – à l’exception de la période du régime de Vichy. Elle pourrait, ainsi, disposer des très
larges pouvoirs que confère la Constitution de la 5ème République et s’en servir pour remettre en
cause tous les garde-fous démocratiques : les médias, la justice, les organisations syndicales et
la société civile et, ainsi, préparer son arrivée à l’Élysée en 2027.
Son projet repose toujours sur la « préférence nationale », avec des travailleuses et des
travailleurs qui n’auraient plus les mêmes droits, en fonction de leur nationalité voire de leur
origine.
Pour le monde du travail, les changements de pieds incessants du RN démontrent son imposture
sociale. Jamais il n’affrontera le patronat, jamais il n’abrogera la réforme des retraites. Il a toujours
refusé d’augmenter les salaires et les cotisations sociales.
Cette élection a aussi un impact mondial : la France est la 7ème puissance mondiale, membre du
conseil de sécurité de l’ONU, membre fondateur de l’Union européenne. L’arrivée de l’Extrême
droite au pouvoir, en France, aurait donc un impact sur les autres travailleurs et travailleuses du
monde.
Notre République et notre démocratie sont en danger. Les droits sociaux et les libertés syndicales
sont menacés. Dès lundi 10 juin, la CGT a pris toutes ses responsabilités, en appelant à la
mobilisation immédiate, à la constitution d’un front populaire et en participant à une réunion
intersyndicale le soir même. L’intersyndicale a appelé à de grandes manifestations qui ont
rassemblé 680 000 personnes ce week-end. Plus de 800 000 personnes se sont mobilisées depuis
dimanche 9 juin.