Au moment où la Directrice quitte ses fonctions, le constat est accablant : deux années marquées par l’absence totale de dialogue social, une accélération brutale des réorganisations et un mépris évident pour les conditions de travail des agents et des conditions d’accueil des usagers du service public fiscal et financier.
Dialogue social ? Une façade… et des droits piétinés
Dès le début de son mandat, la Directrice a affiché un mépris assumé et total pour le dialogue social. Pour exemple, dans le cadre des procédures de droit d’alerte pour danger grave et imminent, les enquêtes conjointes impliquant administration, agent·e·s et représentant·e·s syndicaux ont été systématiquement refusées. Une rupture brutale avec les pratiques des précédents directeurs, qui respectaient ces procédures pour garantir la sécurité des agents.
L’annulation, communiquée à 19h28 la veille de sa tenue, de la réunion FS-SSCT du 21 novembre est l’illustration ultime de cette dérive. Cette réunion aurait permis de voter un budget vital pour la santé et la sécurité des agents. Résultat : plus de 35 000 € non dépensés, reversés au programme 218, privant les collègues des moyens indispensables à l’amélioration de leurs conditions de travail. Une gestion méprisante et irresponsable de la seule responsabilité de la direction.
La Direction, allant jusqu’à considérer les recommandations médicales comme non contraignantes, s’est même opposée aux obligations rappelées par l’arrêt du Conseil d’État du 12 mai 2022 (décision n° 438121). Un mépris juridique et humain inacceptable.
NRP : l’accélération du désastre…
Alors que le premier volet du Nouveau Réseau de Proximité (NRP) n’est même pas finalisé, la Directrice a choisi de précipiter son accélération, plongeant les agents dans le chaos.
Les conséquences sont dramatiques : fermeture brutale des SIP des 13e et 19e arrondissements, déménagements en cascade imposés sans concertation, et désorganisation totale des services. Les usagers, eux, subissent de plein fouet ces réformes bâclées, qui détruisent tout lien de proximité avec l’administration.
Les agents, déjà épuisés, voient leur charge de travail exploser, sans qu’aucune mesure de soutien ne soit mise en place. Sous prétexte de modernité, c’est un service public amputé et une souffrance généralisée qui s’installent.
Suppressions d’emplois : l’hémorragie continue…
La politique de cette Directrice se résume à une saignée sans fin :
- 205 postes supprimés en 2023.
- 102 postes supplémentaires.
Les conséquences ? Des équipes exsangues, une surcharge de travail insoutenable, et une dégradation généralisée des conditions de travail. Les agents, pressurisés jusqu’à l’épuisement, ne peuvent plus assurer un service de qualité aux usagers.
Pire encore, cette hémorragie des effectifs aggrave les tensions avec le public, entraînant une hausse des agressions et des arrêts maladie. La logique comptable prime sur la mission de service public, sacrifiée sur l’autel des suppressions de postes.
Service public sacrifié : les usagers laissés pour compte…
La gestion de cette Directrice a accéléré le démantèlement du service public, abandonnant les usagers et dégradant les missions fondamentales :
Fermetures imposées dans les SIP : L’accueil physique est réduit à deux matinées par semaine, supprimant toute possibilité de répondre aux urgences des usagers. Cette mesure, justifiée par des prétextes fallacieux comme la soi-disant montée en puissance du numérique, ignore les réalités sociales et laisse des milliers de citoyens sans solution.
État déplorable des sites et services : Les locaux des SIP restants sont vétustes, mal adaptés, et souvent saturés. Dans les Services Départementaux de l’Enregistrement, les actes sont désormais traités avec des délais inadmissibles, augmentant la charge mentale des agents et la frustration des usagers.
Fermeture définitive de services : La trésorerie amende du 20e arrondissement a été purement et simplement supprimée, tout comme d’autres accueils de proximité, détruisant le maillage territorial et éloignant encore plus l’administration des citoyens.
Sous prétexte de « modernisation », cette direction a réduit le service public à un service minimum, au mépris des besoins réels des usagers et de la dignité professionnelle des agents. mépris des besoins réels des usagers et de la dignité professionnelle des agents.
Crédits santé et sécurité : 35 806 € envolés… au mépris des agents
L’annulation à la dernière minute de la FS-SSCT du 21 novembre 2024 symbolise le mépris total de cette Direction pour la santé et la sécurité des agents.
Cette réunion, cruciale pour voter l’utilisation des crédits restants, a été annulée sans motif valable, privant les agents d’un budget de 35 806 € destiné à l’adaptation des postes pour les collègues en situation de handicap et à d’autres mesures essentielles. Ce montant a été automatiquement reversé au programme 218, qui n’a aucune vocation à améliorer les conditions de travail des agents.
Cette gestion scandaleuse n’est pas un cas isolé. En considérant les recommandations médicales comme « non contraignantes », la Direction s’est même placée en opposition avec l’arrêt du Conseil d’État du 12 mai 2022 (décision n° 438121), qui impose leur application. Une attitude irresponsable et illégale, qui illustre l’indifférence constante envers les besoins des agents.
Reconstruire le service public : stop à la casse sociale !
Le départ de cette Directrice doit marquer un tournant. Son mandat, symbole de mépris et de destruction, a fragilisé les agents et abandonné les usagers.
Nous exigeons immédiatement :
Gel et l’abandon des réformes destructrices, dont le NRP et les blocs fonctionnels.