Nous vivons à l’évidence une époque formidable : il n’y a officiellement plus de gouvernement, ni de ministres, tous démissionnaires paraît-il.
Le Président de la République qui ne voulait pas politiser les Jeux Olympiques n’a cessé de s’afficher, comptabilisant les médailles et distribuant les satisfecit… pour le reste, assure-t-il, lui et son gouvernement qui viennent de perdre deux élections successives (européennes et législatives) se contentent de « gérer les affaires courantes… ».
AFFAIRES COURANTES ?
Les décrets continuent de pleuvoir (790 décrets publiés depuis le 9 juin, un rythme inconnu jusqu’alors) et, charité bien ordonnée commençant par soi-même, 70 nominations ont été publiées au journal officiel le 16 juillet 2024, date de la démission du gouvernement.
Et, au-delà de ces chiffres factuels, une réalité : la politique de destruction sociale est toujours à l’œuvre.
Quelques exemples :
- Hôpital public : sous-effectif et saturation des services d’urgence, 1 500 postes d’internes en moins, des décès aux urgences (4 décès au CHU de Nantes faute de soins, des dizaines de services d’urgence fermés totalement ou partiellement durant la période estivale)
- Éducation : 3 185 postes d’enseignants non pourvus
- Parcoursup : 85 000 bacheliers sans aucune orientation.
Et le gouvernement démissionnaire, avec Bruno le maire en tête, de nous annoncer un budget avec des coupes budgétaires drastiques à hauteur de 25 milliards d’euros comme si l’exécutif n’avait pas été battu et massivement désavoué lors des dernières élections législatives.
Sans oublier les effets dévastateurs de la réforme des retraites imposée à coup de 49.3.
DROITE DANS SES BOTTES, NOTRE DIRECTRICE CONTINUE À ÊTRE LE BRAS ARMÉ DE CETTE MACRONIE
Cet été fut en effet marqué encore et toujours par le management brutal qu’elle impose et que certains de ses cadres appliquent avec délectation : refus de l’extension du télétravail durant la période des JO, refus de la mise en place d’une journée écourtée malgré une température extérieure de 38° et une alerte de Météo France, etc.
Et volonté de continuer la casse de notre service public avec la pérennisation des horaires d’ouverture « JO », soit seulement 3 demi-journées par semaine. Pourtant, depuis la réouverture de l’accueil « à la volée » selon cette formule, nos services explosent : les files d’attente sont interminables, de nombreux collègues sont obligés de descendre à l’accueil pour aider l’équipe en place, « il faut faire en 3 jours et avec 45mn de moins (ouverture à 9h30 au lieu de 8h45) ce que l’on faisait en 5 jours », les cadres A des trésoreries « amendes » passent ces matinées sur le trottoir pour distribuer des tickets et finalement annoncer à bon nombre d’usagers qu’ils ne seront pas reçus. Deux interventions de la police ont été nécessaires dès le lundi 19 août, date de la réouverture. Pour la directrice, et bien finalement « ça passe ». Elle s’entête, dans sa tour d’ivoire à faire perdurer ces nouvelles modalités d’accueil alors que nos collègues sont en danger.
Cela suffit ! À la DRFiP, comme dans toute la société, ce sont NOS revendications qui sont majoritaires !
Face au déni démocratique du Président de la République il est chaque jour plus évident que la mobilisation sociale s’impose pour faire entendre ces revendications.
La CGT Finances Publiques Paris prendra toute sa place dans ces mobilisations, tant au niveau de la DRFiP qu’au niveau interprofessionnel avec les autres organisations de la CGT et au-delà.