Monsieur le Président,
Représentante des usagers, la CGT a eu la désagréable surprise d’apprendre que, dans le cadre de la NAO, des négociations ont été menées cette semaine. Nous sommes d’autant plus étonnés de ne pas avoir eu les propositions lors de la restitution de l’audit
social et surtout lors de la présentation de votre Charte ressources humaines, catalogue de bonnes intentions sans obligation juridique. Nous déplorons que vous taisiez les négociations objectives et chiffrées au niveau de notre association.
En tant que représentants des usagers, et pour prévenir toute objection de certains représentants du personnel, nous avons toute légitimité pour avoir connaissance des accords d’entreprise. Nous avons évoqué lors des derniers groupes de travail les axes
que souhaitions mettre en avant : les formations qualifiantes, un préavis de mobilité avec consultation obligatoire du salarié qui dépasserait le délai ridicule de cinq jours. Nous aurions aussi souhaité intervenir sur le statut particulier des caissières comme un statut bien identifié et à part, problématique dénoncée par les usagers qui doivent attendre en caisse ou sur les formations qualifiantes, y compris pour les plongeurs.
Mais nous nous félicitons de la reconnaissance des chefs de cuisine en tant qu’agents de maîtrise, revendication portée depuis longtemps par la CGT.
Nous allons cependant devoir voter contre ce budget au vu de l’augmentation des tarifs de l’AGRAF en totale inadéquation avec la baisse de notre pouvoir d’achat. Nous voulons également pointer la décision arbitraire du Président qui a refusé un groupe de travail
tarifaire au motif que la subvention interministérielle n’a pu être abondée pour permettre l’alignement de la fin de carrière de la catégorie B avec le tarif 2. Nous aurions pu également évoquer l’application d’un barème différencié pour les retraités qui bénéficient des prestations ministérielles.
Enfin, nous sommes particulièrement inquiets pour l’avenir de notre association pour laquelle vous reconnaissez vous-mêmes n’avoir aucune visibilité au delà de 2015. Et vos propositions de passer à une tarification au plat ou à des formules de type plus exotique
de sandwicherie comme de brasserie hors convention ministérielle ne sauraient sauver notre association des menaces qui pèsent sur elle. Force est d’ailleurs de constater que cela ne fait revenir les usagers qui nous ont quittés, en nombre.