Monsieur le Président,
Une mobilisation historique contre la réforme des retraites, injuste et brutale, a lieu en France depuis le début de l’année. Une très large majorité de la population continue de rejeter ce recul social.
Dans un contexte de forte inflation, sans hausse significative des salaires, retraites, minimas sociaux et des bourses d’études, c’est une précarisation de l’ensemble de la popularisation qui est en marche. Concernant la fonction publique ça ne sera pas la hausse annoncée du point d’indice par le gouvernement qui répondra aux pertes cumulées du pouvoir d’achat lié à l’inflation.
Le 10 mai, les Fédérations des Finances ont écrit aux ministres MM. LEMAIRE et ATTAL afin de les interpeller sur ce que doit être le dialogue social. Il est impossible que celui-ci continue d’être mené comme il l’est depuis des années :
• des instances où tout est déjà ficelé et où seules des évolutions marginales ou formelles sont envisageables,
• la multiplication de groupes de travail « au kilomètre » ne permettant pas un réel échange, mais réduisant un dialogue social soutenu à un nombre élevé de réunions,
• la difficulté d’avoir des négociations qui apportent des avancées pour les agents.
L’action sociale, elle aussi devrait prendre sa part aux besoins des personnels, qu’ils soient actifs ou retraités. Cela commence par entendre et prendre en compte les revendications portées par les représentants des agents car ce sont leur voix que nous portons !
La restauration collective et le logement, pour ne citer que ces points, sont des aspects essentiels de la vie des agents du ministère. Il est intolérable que des agents ne puissent pas se loger convenablement.
Il est intolérable que des agents ne puissent accéder à une offre de restauration collective, équilibrée et à des tarifs sociaux, sur l’ensemble des départements, alors que certains ne peuvent assumer financièrement qu’un seul repas complet par jour.
En conséquence, la restauration collective doit faire l’objet d’un nouveau cycle de discussions. Celui-ci doit être enfin lancé au plus tôt, et non pas en fin d’année. Il s’agit d’un sujet à traiter urgemment. Notamment à Paris où l’ensemble des collègues n’ont pas accès à une restauration au tarif AGRAF, de même pour nos collègues douaniers, l’augmentation de la valeur faciale des titres – restaurant.
S’agissant des dernières élections professionnelles de décembre 2022, les délégations des représentants des personnels dans les CDAS ont été renouvelées. Habituellement, vous prévoyez une formation pour les nouveaux membres du CDAS. Les Fédérations des Finances demandent que celle-ci soit dispensée le plus rapidement possible à tous les membres, qu’ils soient anciens et nouveaux, et que le support ne comporte pas que les prestations et les associations mais également qu’elle aborde le fonctionnement d’un CDAS, l’utilisation des crédits d’action locale et le nouvel organigramme régional.
La CGT finances rappelle ses revendications :
• Une restauration de qualité à proximité du lieu de travail et quand ce n’est pas possible des titres-restaurant. Ces derniers devant être revalorisés au maximum légal avec une participation de l’employeur à hauteur de 60%,
• des vacances pour tous, actifs, retraités, enfants,
• un plan ambitieux de réservation de logements aussi bien en région parisienne qu’en province,
• des places en crèche, les réservations de berceaux sont insuffisants.