Une réunion d’information sur les affectations des contrôleurs et contrôleuses stagiaires s’est tenue aujourd’hui, mercredi 19 octobre 2022. Elle avait pour objet l’évocation des situations particulières (familiales, médicales, éloignement…).
Calendrier :
La publication du mouvement sous Ulysse Paris devrait intervenir au cours de la première semaine de novembre, « si tout va bien ».
La direction nous a indiqué que le mouvement devra être transmis à la DG au plus tard le 16 novembre.
L’affectation locale déterminera la dominante « métier » des stagiaires.
La titularisation étant fixée au 1er octobre 2023, à moins de bénéficier d’une priorité pour rapprochement, les stagiaires ne pourront participer au mouvement de mutation qu’à compter de la campagne 2023-2024 pour une affectation au 1er septembre 2024.
Chiffres :
100 stagiaires étaient affectés à Paris. Au final, 97 stagiaires arriveront sur Paris.
2 collègues ont renoncés au concours pour cause d’éloignement géographique.
1 agent a été happé par Bercy, en dehors des règles, les contrôleurs stagiaires ne pouvant être affectés en Centrale. Tant mieux pour lui mais une fois de plus, la DG s’affranchit des règles qu’elle impose aux autres.
Selon la direction, les vacances d’emplois B s’élèvent à 140 postes. Elles ne seront donc pas intégralement comblées. Ainsi, à l’issue de ce mouvement, 43 postes resteront vacants.
Cette situation est inacceptable. Tout d’abord, parce que Paris supporte depuis des années des coupes sombres dans ses effectifs, effectifs depuis longtemps en deçà des besoins des services. Mais surtout parce que les suppressions d’emplois à venir vont être sanglantes, avec en perspective le Nouveau Réseau de Proximité (NRP) qui réduit le réseau parisien à peau de chagrin et la Démétropolisation qui délocalisera des pans entiers de missions. Tous les services sont touchés.
Classement :
Les stagiaires ne participent plus au mouvement général. Le classement de leur demande ne repose plus sur le principe de l’ancienneté administrative, norme qui permettait de prendre en compte leur carrière antérieure. Désormais, il se fait en fonction de leur rang de classement au concours (avec alternance interne/ externe).
Les stagiaires, privés du droit à participer au mouvement général, en sont réduits à jouer les bouches-trous. Leurs vœux sont d’abord examinés en fonction des emplois vacants. Les affectations seront réparties en fonction des besoins des pôles et non en fonction des demandes des collègues, qui pour certains d’entre-eux subissent de lourdes contraintes personnelles.
La fermeture des départements du Nord et du Pas-de-Calais compliquera la situation de nos collègues nordistes. Nombre d’entre-eux n’ont pas d’autres choix que demander Paris. Cela ne pourra que créer un embouteillage des demandes pour les sites parisiens proches des gares, d’autant qu’à partir de cette année, les choix seront plus limités du fait de la fermeture du site de Boucry, proche de la Gare du Nord.
Si les collègues sont dans des situations particulières (contraintes personnelles, familiales…), ils pourront bénéficier à terme du télétravail…si leurs tâches le permettent. La direction reconnaît que ce mode d’organisation n’est pas adapté à l’apprentissage. Précisons que le télétravail est une possibilité, conditionnée à l’accord du chef de service et de la nature de la mission, et non un droit.
La direction s’est engagée à examiner avec bienveillance les situations particulières identifiées. Pour l’exercice sera doublement contraint, d’une part par une priorisation des demandes (santé puis contraintes familiales puis éloignement) et d’autre part par les vacances d’emplois.
Si l’on peut se féliciter de voir les situations particulières prises en compte, on ne peut que déplorer les conditions dans lesquelles nos collègues stagiaires sont affectés. Privés de CAP d’affectation, destinés à combler les trous tant au niveau national qu’au niveau local, ils sont de surcroît condamnés à rester bloqués au moins deux ans sur leur poste…à moins que les incessantes réorganisations en décident autrement. Le recul des droits à mutation les prive d’une affectation plus conforme à leurs attentes.
Et si cela ne suffisait pas, ils ne bénéficieront que d’une formation au rabais axée uniquement sur leur premier métier. Enfin, en rendant le stage probatoire, l’administration instaure clairement un stage « sanction ». En clair, ce ne sera pas leur capacité à accomplir les missions qui sera évaluée mais leur « comportement » dans les services.
La CGT Finances Publiques soutient que les agents doivent pouvoir choisir leur affectation tant géographique que fonctionnelle pour exercer au mieux leurs missions.