Plus de 100 agentes et agents de Paris ont bloqué le site de Réaumur dès 7 heures du matin. A 14 heures c’est plus de 250 collègues d’île de France qui se sont rassemblés devant Bercy. Nous pouvons donc être fièr.e.s de cette première journée de mobilisations, de grèves et d’actions pour sauver notre service public, notre statut et nos emplois et nos missions.
Dès 7 heures du matin nous nous sommes retrouvés sous la pluie et dans le froid pour bloquer le site de notre Direction régionale à Réaumur. Nous n’étions pas seuls, puisque la police était venue en nombre également avec 7 fourgons. Après discussion avec notre Direction (pas notre DRFIP puisqu’il était absent) et les forces de l’ordre, ces dernières se sont un peu éloignées. Les agentes et agents grévistes ont donc continué leur blocage, en décorant de banderoles, d’affiches le site de Réaumur. Aucun personnel n’a pu aller travailler. Dès 9h30, la direction a recensé les non grévistes ne leur donnant toutefois l’autorisation de rentrer chez eux qu’à 10h45. La direction a sans doute pensé que les grévistes se lasseraient de la pluie et du froid …mais c’était mal connaître notre détermination.
La journée s’est poursuivie par un rassemblement IDF devant Bercy où se sont retrouvés plus de 250 collègues de Paris (75), de la Seine- Saint- Denis (93), des Hauts-de-Seine (92), des Yvelines (78), du Val-de-Marne (94), de la Seine-et-Marne (77), du Val d’Oise (95), de la DNVSF, de la DG, de la DISI, de la SARH et DINR, de la DNEF.
Nous avions demandé une audience à la DG qui nous a été refusée. La DG rejetant l’idée de recevoir des délégations des sections locales. Devant ce refus et après les prises de parole des différents représentantes et représentants des départements, nous avons donc décidé d’aller tous ensemble, devant la porte de notre ministère, pour demander à être reçus. Là, nous nous sommes faits bousculer par les forces de l’ordre…mais la situation s’est vite apaisée. Étonnamment, quelques instants après, nous avons eu une réponse positive pour une audience avec l’adjointe du Délégué IDF du Directeur Général et le DRFIP 75. Après quelques péripéties, cette rencontre a eu lieu à 16h30.
La délégation était composée de deux représentants de nos sections : Solidaires (75 et 94), CGT (75 et 93) et FO (75). Dès le début, l’intersyndicale s’est mise d’accord pour ne poser qu’une seule question : Qu’en est-il des restructurations-fusions et suppressions d’emplois en IDF pour les 3 années à venir ? Sans grande surprise, l’adjointe du délégué et le DRFIP 75 n’ont rien dévoilé de concret.
La seule information obtenue c’est que l’ensemble des directeurs d’IDF ont communiqué leurs « avant-projets partiels » à la délégation le 11 mars. Nous leur avons donc redemandé de communiquer aux agentes et agents ces projets…mais sans succès. Ils nous ont également confirmé le maintien de la fusion des SPF Parisiens.
Pour la direction générale tout comme le DRFIP 75, nous ne devons rien savoir ! Quel mépris pour notre avenir professionnel et personnel !
Cette journée était une première journée de grève nationale. C’est près de 30 % des agentes et des agents de la DGFIP qui étaient en grève. Plusieurs départements affichent plus de 40 % de grévistes, parfois plus de 50 % (Gard, Marne, Dordogne, Pas-de-Calais, Orne ou encore Jura). Sur Paris, c’est près de 23 % des collègues qui étaient en grève ! À nous désormais d’amplifier cette mobilisation.