55 000 contribuables enregistrés sur quatre mois (de mi-août à mi-décembre 2010) avec des pics à plus de 1 200 personnes par jour, le Centre des Finances Publics (CFP) du XIXème multiplie les records.
Travaillant dans des conditions difficiles du fait de ces flux et d’un accueil dont la configuration a été particulièrement mal pensée par l’administration, les personnels ont néanmoins le soin de faire face à leurs obligations avec professionnalisme.
La CGT avait pendant les travaux pointé la faible capacité du hall à recevoir autant de personnes dont chacun souligne le calme et la civilité, bien loin des clichés sur les populations défavorisés (Villette notamment).
Le fait d’avoir regroupé, à l’instar des centres comptables allemands, de nombreuses structures (SIP Villette, Buttes-Chaumont, …) sur un même lieu a rallongé les temps d’attente et il n’est pas rare de devoir patienter jusqu’à 2 h au moment du paiement de la TH, traditionnellement réglée en espèces dans une partie de cet arrondissement. Le temps d’attente à Paris est donc inversement proportionnel au rang de chacun dans la hiérarchie sociale puisque les arrondissement dits favorisés (V, VI, VIIème….) ont des CFP à taille humaine avec des temps de traitement plus courts.
Par ailleurs, le dispositif mis en place à l’accueil (6 personnes à plein temps pour la partie fiscale; pour la gestion publique : 1 caissier titulaire + 1 deuxième en cas de forte affluence 2 guichets avec un planning hebdomadaire, un 3ème est ouvert en cas de forte affluence) et au pré-accueil (soit un cadre A ou A+ soit le CP chargé de l’accueil, debout ou assis sur un tabouret derrière une armoire basse) n’empêche ni le stress ni la fatigue psychologique et physique. Les derniers contribuables sont reçus en moyenne vers 16 h 30, ce qui retarde d’autant plus les opérations comptables (DDR3) qui se terminent vers 17 h.
Il est noter qu’une partie significative des usagers viennent, pour des raisons de commodité géographique, demander des délais de paiement pour des amendes (compétence de la Trésorerie de Belleville ou des deux autres TP amendes de Paris) ce qui complique encore un peu la tâche de nos collègues.
Ces sujétions sont peu valorisées. La CGT demande des moyens en personnels, en taille et aménagement des locaux, de véritables doctrines d’emplois et une véritable prise en compte de nos qualifications, à la DGFIP comme au sein de l’ensemble de la Fonction Publique, par la revalorisation du point d’indice.
Sur le plan matériel, il serait temps qu’une nouvelle configuration des locaux soit mise en place ce qui ne peut que passer par des travaux d’aménagement visant à améliorer la capacité d’accueil du hall et par l’installation d’un comptoir pour le pré-accueil.
Au vu de la nécessité de ces nouvelles dépenses, la CGT ne peut que regretter l’absence d’écoute et de prise en compte par les responsables chargés de la fusion à la DRFIP des remarques initiales, chiffres à l’appui, qui avaient été faites par les organisations syndicales et par les personnels, cadre compris, sur l’évidente inadaptation du hall au flux attendu de contribuables.
Lutte contre la précarité dans la Fonction Publique
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– la réforme des CRP
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– 11ème : La lutte victorieuse des équipes de ménage
– 8ème : Toujours en chantier
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