Lors de sa visite à Paganini le 5 décembre, le ministre Bernard Cazeneuve a assumé une austérité jusqu’au boutiste. Les 15 milliards d’euros d’économies du budget 2014 ne suffiraient pas, il faudrait « porter notre ambition encore plus loin » en 2015 et continuer en 2016 et 2017 alors que la croissance du PIB de la France a déjà perdu 4,8% de 2011 à 2013. Qu’à cela ne tienne, on continue droit dans le mur !
Les suppressions d’emplois continuent à grever l’action publique. A la DGFIP en 2014, 2002 emplois temps pleins sont supprimés dont 154 pour la DRFIP Paris : -6C, -93B, -47A, -8A+. 681 emplois auront été détruits à Paris depuis la création de la DRFIP en 2010 alors que les services sont exsangues.
Dans ce cadre, la démarche stratégique constitue clairement une mise en adéquation structurelle de notre Administration aux restrictions budgétaires et aux suppressions d’emplois. Les fusions vont s’accélérer dans les services (SIE, SIP, SPF, etc.), les services de direction seront fortement impactés, les suppressions de sites vont continuer.
En réponse aux différents rapports (dont le rapport PECHEUR) et aux lettres des ministres, l’inter ministérialité et l’inter directionalité sont développées pour mettre en place une mobilité forcée.
De plus, la nouvelle prime au mérite (IFEEP) pourrait se traduire par une harmonisation par le bas des régimes indemnitaires. Le but est bien une attaque en règle contre nos garanties statutaires afin de permettre l’adaptabilité la plus totale des agents aux politiques d’austérité.
Face à cette situation, les agent-e-s de la DGFIP ne baissent pas les bras et les actions locales, de sites, de services, se multiplient.
En adhérant à la CGT Finances Publiques Paris, nous serons encore plus forts ensemble et organisé-e-s ; nous contribuerons à monter le rapport de force face à la Direction. Nous serons aussi capables de gagner sur nos revendications par une mobilisation concrète de l’ensemble des agent-e-s de la DGFIP, dans l’unité la plus large possible.
Les Etats Généraux de la DGFIP du 4 décembre organisés par la CGT, Solidaires, FO et la CFDT ont rassemblé à la Bourse du travail de Paris 400 collègues venu-e-s de toute la France. Ils ont décrété l’état d’urgence à la DGFIP et la nécessité de poursuivre les mobilisations locales dans la perspective d’une grève nationale massive. Pour la CGT, celle-ci doit intervenir le plus tôt possible. La mobilisation autour du Comité Technique Local de suppressions d’emplois (le 16 janvier ou le 24 janvier à Paris) constitue un temps fort de cette dynamique. L’action à la DGFIP est aussi à articuler avec les rendez-vous interprofessionnels.
Alors ne lâchons rien, nous n’accepterons pas d’être condamnés à l’austérité à perpétuité !