Les adhérent-es de la CGT Finances Publiques Paris réuni-es en assemblée générale, ce mardi 23 avril 2013, s’adressent à tous leurs collègues de la DRFiP Ile-de-France et Paris:
En application du TSCG (traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance) et au nom de la dette, le gouvernement adhère aux objectifs de réduction des déficits établis par l’Union européenne. Cette dette est la conséquence des versements d’intérêts juteux aux institutions financières, de cadeaux fiscaux faits aux hauts revenus, aux entreprises et au capital financier, de complaisance avec la fraude et l’évasion fiscale, d’exonérations massives de cotisations patronales (sans effet sur l’emploi). Cette dette n’est pas celle des salariés.
Dans tous les pays d’Europe l’austérité aggrave la régression sociale, laquelle entretient à son tour la récession économique et plonge dans la précarité de plus en plus de salariés, de privés d’emploi et de retraités. La CGT agit pour inverser cette spirale.
Nous réaffirmons notre opposition à la transposition dans la loi de l’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier (ratifié par le MEDEF, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC). Cet accord constitue un recul social sans précédent : Il donne au patronat le pouvoir de baisser les salaires et d’allonger le temps de travail en cas de « difficultés économiques » et d’imposer la mobilité forcée. Il facilite les licenciements et réduit les délais de recours et les pouvoirs du juge. Au-delà d’une attaque en règle contre le code du travail, il ouvre la voie à la remise en cause de nos propres statuts.
Réussir la convergence des luttes est un enjeux majeur de la période. Nous appelons donc à manifester massivement le 1er mai 2013 à l’appel de la CGT, la FSU et SOLIDAIRES, à 15h de la place de la Bastille à Nation.
Nous faisons tou-te-s le même constat : année après année, les politiques successives de réduction des dépenses publiques, qu’elles s’appellent RGPP ou MAP, ont amené les services de la Direction Générale des Finances Publiques et notamment sur Paris, dans une situation dramatique.
Nous subissons tous les jours les conséquences de la politique d’austérité en cours :
- Les suppressions d’emplois à répétition saignent les services (à Paris : – 180 en 2011, -143 en 2012, -120 en 2013), ils interdisent l’exécution correcte des missions et accélèrent la dégradation de nos conditions de travail.
- Le manque de personnel atteint un niveau sans précédent et place les agents en situation de pressions et d’urgences permanentes, avec un encadrement à qui l’on retire son rôle de soutien technique. Faire valoir ses droits (congés, temps partiels, frais de déplacements, autorisation d’absence, recours suite à l’entretien professionnel…) devient de plus en plus difficile.
- Les crédits budgétaires en baisse constante (-17% cette année) génèrent des économies et des restrictions dans tous les domaines (fournitures, équipements informatiques, maintenance, entretien…) interdisant un fonctionnement normal.
- Nous continuons à subir le blocage des traitements avec le gel de la valeur du point d’indice depuis juillet 2010 et l’augmentation des prélèvements.
- A un moment où le gouvernement continue de faire peser la rigueur sur les salariés, la jeunesse et les retraités ;
- A un moment où le gouvernement envisage, la refonte du titre 1 du statut général de la Fonction Publique avec notamment la disparition des catégories A, B et C ;
- A un moment où est mis sur la table l’acte III de la décentralisation comportant en son sein notamment des projets de métropolisation, d’autonomie fiscale ;
- A un moment où les incertitudes planent plus que jamais sur le devenir de notre administration à réseau déconcentré et que les attaques contre les droits et garanties des agents se succèdent les unes aux autres :
- L’arrêt des suppressions d’emplois;
- Le comblement des postes vacants et les créations d’emplois statutaires nécessaires à l’exercice des missions qui doivent toutes restées du ressort de la DGFiP
- Le maintien de toutes nos missions (fiscales, comptables, foncières et transverses) !
- La consolidation de nos doctrines d’emplois
- Le maintien du plan de qualification ministériel (PQM) dans le respect des statuts.
- L’arrêt des réorganisations, redéploiements et restructurations
- La pérennité du réseau de proximité et l’arrêt des concentrations en pôles,
- Le maintien du Statut général et nos statuts particuliers DGFiP, contre les statuts interministériels et les fusions entre Administrations.
- La revalorisation du point d’indice et donc des pensions, contre la ponction de 0,3% sur les pensions et retraites au titre de l’autonomie.
- Le respect des règles de gestion (ex : affectation nationale à l’arrondissement)
- Le maintien des acquis en matière de règles de vie (autorisations d’absence, délais de route…)
- L’application immédiate du décret sur les ZUS (zones urbaines sensibles) avec effet rétroactif.
POUR DEFENDRE NOS DROITS, LE SERVICE PUBLIC ET NOS MISSIONS, ADHEREZ A LA CGT ! |