A l’appel de Solidaires, CGT et FO, le 15 mars 2016, nous nous sommes réuni-es à 600 agent-es dans le hall de la DRFiP sur le site de Réaumur. L’administration avait tenté d’interdire la réunion, mais notre réponse, par une participation exceptionnelle a été claire : « nous ne nous laisserons pas faire ! » Alors que le gouvernement s’attaque au code du travail (projet de loi El Khomri) en faisant reculer les droits des salarié-es, le parallèle est évident avec le Parcours Professionnel Carrières et Rémunérations (PPCR) au niveau Fonction Publique qui met en oeuvre 132 700 suppressions de postes et remet en cause notre statut général et nos statuts particuliers (mobilité forcée, développement des statuts interministériels, etc…). Les pertes de pouvoir d’achat s’accumulent et le RIFSEEP (nouveau régime indemnitaire) va introduire des parts indemnitaires variables selon la fonction et les résultats professionnels. 2 130 emplois sont supprimés en 2016 à la DGFIP dont 175 à Paris (-13A+, -40A, -106B, -16C et suppression de 5 Brigades de vérifications). En 10 ans, Paris a perdu plus de 15 % de ses effectifs. Alors qu’ils sont budgétisés, plus de 200 postes sont vacants. Certains postes sont gelés lors des mouvements locaux et la pérennité des affectations aux 20 RAN (arrondissement) est compromise. La situation de l’emploi est telle qu’ à Paris des agents titulaires de leur poste sont contraints de changer brutalement de métier, voire de se retrouver « à la disposition du directeur » (ALD). Les interventions des agents ont dressé un constat sans appel sur l’état des services : – Tous les services sont touchés par le manque d’effectifs. C’est l’avenir de nos missions qui est compromis. Les restructurations/concentrations sont incessantes et préparent les suppressions d’emplois suivantes. C’est un cercle vicieux ! – Nos règles de gestion sont régulièrement remises en cause (substitution des règles existantes pour une démarche de profilage par exemple : EDR, pôles juridictionnels, PCRP, etc) et le réseau de proximité ne cesse de reculer. – Nous constatons que le travail dans l’urgence est devenu la règle (contrôles de plus en plus difficiles à mettre en oeuvre par exemple). La priorisation des tâches entrave nos missions de service public pour se concentrer sur les commandes politiques (ex : remboursement du CICE) et la réorganisation du contrôle fiscal limitera notre capacité de lutter contre la fraude au plus près du terrain. – L’accueil physique est sacrifié au profit de la e-administration ou des centres de contact. Cette déshumanisation de notre administration s’accompagne de la dématérialisation à tout-va pour supprimer toujours plus d’emplois alors que les nouvelles technologies génèrent de nouvelles tâches. Cerise sur le gâteau, les SIP héritent de bornes informatiques « CAF », cette dernière n’ayant plus les moyens d’assurer l’inscription internet obligatoire pour bénéficier de la nouvelle prime d’activité ! Sphères fiscale, foncière et comptable comme missions transverses, personne n’est épargné !. Les vacataires, les services civiques, l’abandon de missions et la casse du réseau de proximité ne sont pas des solutions, nous voulons des emplois statutaires ! La question du « comment faire aboutir les revendications » a été au coeur des discussions. C’est pourquoi, les agent-es réuni-es ce 15 mars, vous appellent : – à être massivement en grève générale le 31 mars pour défendre les droits de l’ensemble des salarié-es, le code du travail – à se réunir le matin en assemblée générale au pied des sites pour décider des moyens pour inscrire la mobilisation dans la durée, pour faire avancer nos revendications ! Rappel de la plate forme revendicative commune Solidaires, CGT et FO de la DRFIP75 : – Le retrait du projet de loi El Khomri et le maintien du Code du Travail – L’abandon des politiques d’austérité, du PPCR et de la démarche stratégique, l’arrêt des suppressions d’emplois, le comblement des emplois vacants, et des embauches statutaires – L’augmentation significative du point d’indice, la reconnaissance des qualifications et l’abandon du RIFSEEP, – La défense du service public de proximité, l’arrêt du démantèlement de la DGFiP – L’amélioration des droits et garanties statutaires, le respect des métiers et des règles de gestion (maintien des RAN arrondissement et du zonage y compris pour les EDR, arrêt des gels de postes…) – Le maintien en surnombre dans leur service des agents dont le poste est supprimé – Le remboursement de la totalité du pass navigo pour tous les itinérant-e-s, – L’augmentation des surfaces de travail pour les agent-es, – Une restauration administrative de proximité aux tarifs AGRAF, – De vrais services communs par site. Le développement des services d’accueil. Inscription au tableau des emplois des relations publiques, des divisions des directions et services «Chorus » – L’application immédiate en termes de reconstitutions de carrières et de rémunérations des mesures liées au travail en ZUS.
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