En septembre 2021, la DGFIP a engagé sa première négociation collective avec les organisations syndicales représentatives. Selon le DGFIP : « le contrat d’objectifs et de moyens 2020-2022 offrait de réelles marges de manœuvre orientées au bénéfice des agents pleinement mobilisés dans la mise en œuvre des politiques publiques ».
En clair, « les marges de manœuvres » proviennent des suppressions d’emplois, des restructurations, des fermetures de sites et des ventes d’immeubles (NRP), soit de l’argent sale gagné sur le dos des agent.es.
Pour la CGT, ces négociations s’apparentaient plus à du chantage puisque le paquet de propositions de la DG était à prendre ou à laisser :
a- le versement d’une prime exceptionnelle en décembre 2021,
b- un volet promotions en 2022,
c- la création d’un Fonds d’amélioration du Cadre de Vie au Travail des agents (10 M€ dont 485 000 € pour la DRFiP Paris).
C’est donc dans ce contexte que l’accord a été signé par l’ensemble des organisations syndicales.
La DGFiP a délégué la répartition du fonds d’amélioration du Cadre de Vie au Travail aux directions locales.
Convoquée le 15 avril dans le cadre d’un CTL « infournel », la CGT a proposé que l’intégralité de l’enveloppe soit versée à l’ensemble des agents sous forme de chèque de type Ethi’Kdo (regroupement d’enseignes françaises éthiques, écologiques et solidaires). C’est une des propositions formulées par des agents lors des ateliers participatifs.
Cette proposition (un chèque par agent d’environ 100€) entre parfaitement dans l’axe « démarche éco-responsable » posé par la DG. Elle est simple dans sa mise en œuvre et profite à tout le monde. Cette proposition a été adoptée à l’unanimité des représentants des personnels présents CGT, Solidaires et FO (la CFDT n’a pas siégé).
Pour autant, la proposition d’un chèque de type Ethi’Kdo versé à tous les collègues a été écartée d’office, le DG considérant que le versement d’un chèque aux agents s’apparentait à une mesure en faveur du pouvoir d’achat. Chacun.e appréciera !
La CGT, ainsi que les autres organisations présentes à ce CTL n’ont pas validé les propositions de la DRFiP (gourdes et mugs, kit de réparation de vélos, plantes vertes,…).
A ce stade, nous nous retrouvons dans une situation de blocage qui incombe entièrement à la DG et à la DRFIP. Elles s’entêtent à refuser la proposition des organisations syndicales qui permettait de bénéficier à l’ensemble des collègues pour améliorer leur cadre de vie au travail selon leurs propres choix.
Pour la CGT, l’amélioration du cadre de vie au travail passe par le maintien de tous les sites parisiens avec des services de pleine compétence et des embauches massives sous statut de fonctionnaires.