Les dernières élections municipales ont sanctionné durement le pouvoir en place. Cependant M. Hollande entend garder le cap de la rigueur au détriment des salarié‑e‑s. Ainsi avec le Pacte de responsabilité, 50 milliards d’euros d’économies programmées, le nouveau gouvernement s’apprête à attaquer le financement des services publics et de la protection sociale. Supprimer la cotisation des entreprises à la branche famille diminue la part du salaire socialisé. C’est du vol. Nous nous opposons au transfert du financement de la branche famille vers la fiscalité des ménages.
Le projet de prélèvement de l’IR à la source refait surface, soit une mise sous dépendance supplémentaire du salarié vis à vis du patron dans un contexte de développement de la précarité et avec des difficultés attendues pour le recouvrement. La CGT y est donc opposée. Avec une retenue à la source, la fusion CSG / IR serait d’autant plus facile. La loi de finance et celle sur la Sécurité sociale sont distinctes. Cette fusion, en créant un nouvel impôt, rendrait la Sécurité sociale dépendante des décisions budgétaires de l’État. Il faut revenir au salaire socialisé comme financement de la Sécurité sociale en supprimant la CSG, en développant l’emploi et en augmentant les salaires.
Contre le pacte de responsabilité, les manifestations du 18 mars ont été une réussite. Développer notre mobilisation à la DGFIP, suite à la grève du 20 mars, sans contradiction avec des rendez-vous interprofessionnels, participe à la montée d’un rapport de force qui doit se généraliser. Suppressions d’emplois, abandons de missions, restructurations, priorisations des tâches et dégradations des conditions de travail sont le lot des agent‑e‑s. Le gouvernement avance un projet d’application de la rémunération au mérite. Le ministère veut imposer des mutualisations entre les administrations et des mesures de mobilité forcée. L’administration veut instaurer une affectation locale pour les équipes de renfort après détermination des postes vacants et au profil. Fini les renforts, bonjour les bouche‑trous ! Quant à la refonte des régimes indemnitaires, des collègues restent perdants.
Les deux journées du 18 et 20 mars ont marqué une progression de la mobilisation à la DGFIP avec plus de 30 % de grévistes. Sur Paris, les services de gestion de masse sont toujours très fortement mobilisés.
Parce qu’il faut contraindre la DG et le ministère à négocier sur la base de nos revendications, soyons donc encore plus nombreux‑ses en grève le 15 mai. La lutte continue ! |