Le 8 septembre 2017, le président de la République affirmait que les fainéants ne l’empêcheraient pas de mettre en oeuvre ses réformes ! A la lumiere des annonces gouvernementales qui ont suivi, les agents de la fonction publique, fonctionnaires et non titulaires, étaient bien visés !
Emmanuel Macron et son gouvernement voient les fonctionnaires comme une variable d’ajustement au service du remboursement de la dette : en parallèle aux ordonnances contre le code du travail dans le secteur privé, c’est la disette budgétaire, les suppressions d’emplois et les attaques contre les statuts pour la fonction publique.
Comble de l’ironie : alors que le gouvernement annonce vouloir redonner du pouvoir d’achat aux salariés, il en oublie les fonctionnaires (20 % de la population active) ! Il gèle ainsi le point d’indice et ne prévoit de compenser la hausse de la CSG ni intégralement, ni durablement, ni pour les recrutements après le 31 décembre 2017. Par ailleurs, l’augmentation des cotisations retraites va se poursuivre jusqu’en 2020.
C’est révélateur de l’estime qu’il porte aux agents de la fonction publique !
Nous rappelons que la CGT est opposée à l’instauration de la CSG qui fait progressivement basculer le financement de la sécurité sociale vers l’impôt (dépossédant ainsi les salariés).
La CGT affirme que le service public n’est pas un coût qu’il faudrait sans cesse réduire mais bien une réponse au besoin de la population auquel il faut répondre !
La DGFIP est au coeur des réformes qui cassent notre modèle social : restructurations à foison, perte du sens de nos missions, dégradation des conditions de travail, etc. L’Adaptation des Structures au Réseau (ASR) a rythmé l’été avec son lot de suppressions de services, d’éloignement pour les usagers et de réorganisations pour les collègues.
Suppressions d’emplois, moyens budgétaires et matériels en baisse, mise en place du prélèvement à la source, rémunération au mérite (RIFSEEP), casse de nos règles de gestion : la coupe est pleine !
Il n’y a pas de fatalité, donnons-nous les moyens de nos revendications !
En 1989, en 2000, en 2008, les agents de ce qui ne s’appelait pas encore, ou tout juste, la DGFiP, ont su faire reculer les
gouvernements. Alors le 10 octobre 2017, mobilisons pour nous faire entendre et défendre une autre vision du service
public !
Dans le prolongement des mobilisations de septembre, Le 10 octobre toutes et tous en grève et dans les manifestations pour :
– Défendre le service public et sortir des politiques de restrictions budgétaires ;
– Combattre les suppressions d’emplois et les restructurations pour accomplir l’ensemble de nos
missions dans de bonnes conditions de travail ;
– Refuser le prélèvement à la source toujours annoncé pour 2019 ;
– Défendre nos statuts et les améliorer pour permettre à chaque citoyen d’être traité à égalité ;
– Obtenir l’augmentation du point d’indice, refuser la hausse de la CSG et de tout système de
rémunération au mérite (abandon du RIFSEEP) ;
– Empêcher le rétablissement du jour de carence ;
– Et parce que nos intérêts sont communs avec le secteur privé, exiger un code du travail du XXIe
Siècle protecteur des salariés, qui rétablisse la hiérarchie des normes et le principe de faveur. Cela passe par l’abandon des ordonnances Macron.