Depuis trois ans, les résultats de cette enquête de satisfaction sont en baisse continue et la qualité n’est plus reconnue comme celle qui avait permis d’obtenir un label dans le monde de la restauration collective d’entreprise. L’objectif de satisfaction de 80 % des usagers[[assigné à AGRAF dans la convention d’objectifs et de moyens signé avec la tutelle ministérielle]] est loin d’être atteint. La trame de menus (mise en place à marche forcée et contre l’avis des cuisiniers AGRAF en 2012), les fermetures prolongées pour travaux ajoutent au mécontentement suscité par une moindre qualité des repas servis et des tarifs en continuelle augmentation. Cependant, les rémunérations des usagers stagnent et leur pouvoir d’achat régresse avec l’augmentation des retenues pour pension et celle plus généralisée du coût de la vie. Que nous propose la direction d’Agraf pour faire diversion ? Rien de moins que la remise en cause du système de tarification au plateau, pourtant rappelé dans la convention précitée, qui permet d’offrir à chaque usager, notamment aux agents au bas de l’échelle des rémunérations, un repas complet, en vertu du caractère social de cette prestation. La question ne sera bien sûr pas posée ainsi mais elle mentionne « une tarification adaptée » dont il n’est évidemment donné aucun détail !
Derrière cette question biaisée, le but est de vous faire payer encore plus cher la possibilité d’accéder à une offre de repas de moins en moins complète ( un prix pour chaque plat et chaque périphérique : dessert et entrée).
En effet, il est prouvé que la restauration au plat est proportionnellement plus chère que celle au plateau et qu’elle génère une restauration à deux vitesses.
La restauration au plat ne correspond plus à sa destination prioritaire d’action sociale, et ne remplit plus son rôle de vecteur d’hygiène alimentaire et de santé publique. Rappelons que les représentants des usagers, désignés par les fédérations syndicales, qui sont tous opposés à cette « évolution » régressive, ont dû batailler ferme pendant plusieurs mois pour que l’obligation, édictée par le gouvernement de l’époque, d’introduire le bio sur nos plateaux ne soit pas mise à la charge exclusive des convives. Les mêmes se sont élevés contre la tarification de croq’Agraf (sandwicherie de Bercy hors convention) qui nous semble être un dangereux précédent en la matière, sous couvert « d’adaptation » à l’évolution des attentes des usagers. En revanche, la question, toujours pendante malgré nos efforts, de l’adaptation de la grille tarifaire aux trop maigres évolutions des carrières, notamment de la catégorie B, n’est pas posée aux usagers : dommage que le questionnaire ne comporte pas de question ouverte …
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