En réponse à leur pétition relayée par les organisations syndicales, les agent-e-s du SIE Villette, rejoints par ceux des Buttes-Chaumont, ont été reçus sur site par 3 représentants de la Direction mercredi 9 juillet en présence d’un des 2 chefs de service.
Les réponses données laissent perplexe. Difficile en effet d’obtenir une réflexion de fond sur les difficultés que rencontre ces services et encore moins une promesse ou un engagement crédibles pour en sortir. Les suppressions d’emplois sont renvoyées aux politiques, les problèmes matériels aux choix de la Direction Générale, la charge de travail aux priorisations par les chefs de services et, comble du cynisme, la gestion des personnels serait entravée par les règles de gestion défendues par les organisations syndicales…
Emplois : c’est la pénurie !
La direction détache au SIE Villette un agent C expérimenté (avec son accord) afin de renforcer la “ cellule ” comptable, réduite au fil des départs à une seule et unique collègue en cours de formation. Il s’agit de répondre à une situation de crise exceptionnelle susceptible d’entraîner le blocage pur et simple d’un service comptable. Mais la direction a tout d’abord osé opposer aux agents la défense des règles de gestion par les organisations syndicales (selon le vieil adage “ diviser pour mieux régner ”), alors qu’elle pratique de son côté les détachements à son unique profit, multiplie les gels de postes et met en œuvre depuis des années les suppressions d’emplois dans des proportions bien différentes. Dans tout les cas, les agents n’ont pas à subir d’éventuelles remises en cause de leurs garanties individuelles et collectives, ils ne sont pas responsables du manque en emplois !
Les déficits d’agent-e-s B ou C sur les 2 SIE, les agent-e-s maintenus en ALD sur des postes vacants depuis des années, la collègue détachée à la volée à la DNVSF, ou les absences de longue durée non remplacées sont des réalités vécues au quotidien auxquelles nos directeurs n’apportent aucune réponse valable. Là encore, la stratégie consiste à se défausser sur les chefs de services censés trouver les solutions organisationnelles permettant d’anticiper le manque de moyen par la priorisation des tâches. La Direction évite ainsi d’assumer ouvertement ses choix d’abandons de missions qu’elle développe pourtant réunions après réunions. Au stade où nous en sommes, les services ne disposent plus de toute façon des marges de manoeuvre permettant des ajustements. Nous l’avons à nouveau constaté à l’occasion du traitement accéléré des Crédit Impôt Compétitivité des Entreprises réalisé à flux tendu.
Des matériels en cours de dématérialisation…
Les 2 SIE, comme la plupart des services, subissent par ailleurs des difficultés matérielles motivées par de pseudo rationalisations dont on a du mal à saisir les enjeux. L’absence de renouvellement d’ordinateurs fonctionnant au ralenti ou la suppression des imprimantes locales génèrent effectivement de petites économies comptables mais provoquent surtout des dysfonctionnements et des pertes de temps et d’énergie qui ne semblent pas réellement pris en compte. La dégradation des conditions de travail est par contre bien réelle. La Direction, après avoir proposé les impressions groupées par code auteur, explique maintenant que des services éditiques extérieurs pourraient être mise en place à moyen terme. Dans l’immédiat, le SIE Villette ne désespère pas que son fax soit réparé !
Les problèmes de ménage, d’entretien des sanitaires et de la climatisation témoignent également d’économies sur les contrats de maintenance réalisées sur le dos des salarié-e-s de la propreté, des agents et des usagers. L’entretien du bâtiment participe pourtant aux conditions de travail. Or, malgré les signalements répétés depuis des mois, aucune réponse n’est apportée à ces problèmes d’hygiène et de santé. Un seul toilette homme est encore en état de fonctionnement pour l’ensemble des collègues du 5ème étage, alors même que des arrivées de collègues sont prévues !
Au final, les réponses sont floues, à venir ou en devenir…
Dans le contexte de multiplication des audiences, des pétitions, des alertes et rassemblements, la Direction parisienne ne peut plus développer l’habituel registre de l’ignorance et de la découverte de la vie des services. Elle s’oriente donc vers un aveu d’impuissance dont le principal intérêt est de tenter de se dédouaner de toute responsabilité. Nous noterons une fébrilité certaine, voire un agacement affiché à l’égard de tel ou tel intervenant, révélateurs de son manque de crédibilité dans ses tentatives de justifications.
En attendant, les agent-e-s considèrent que leurs revendications n’ont pas été satisfaites. La sortie du mouvement des B, le jour même de l’audience, confirme d’ailleurs le non remplacement d’un des départs et entraîne de nouvelles inquiétudes sur la suite des opérations.
NOUS EXIGEONS DONC TOUJOURS DE VERITABLES RÉPONSES À LA DÉGRADATION DE NOS CONDITIONS DE TRAVAIL ET DE NOS MISSIONS ET NON UN DIALOGUE SOCIAL DE FAÇADE QUI COMMENCE SÉRIEUSEMENT À S’EFFRITER ! NOUS NE LÂCHERONS RIEN !