Suite aux concertations sur les retraites, le gouvernement fait un tour de passe-passe en excluant un relèvement de l’âge légal de départ mais en allongeant la durée de cotisation d’un trimestre tous les trois ans à partir de 2020, pour atteindre 43 ans en 2035. Si la CGT refuse tout report de l’âge légal de départ, l’allongement de la durée de cotisation n’est pas plus acceptable car diminuant le niveau des retraites. Les cotisations des entreprises et des salarié-e-s seront augmentées jusqu’à 0,3 point sur quatre ans~: 0,15 en 2014~; 0,05 en 2015~; 2016 et 2017. Cette mesure (avec baisse de la contribution patronale aux allocations familiales à partir de l’année prochaine) pèsera sur le pouvoir d’achat des salarié-e-s et retraité-e-s. De plus, les majorations pour les retraité-es parents de trois enfants seront soumises à l’impôt.
Un compte financé à partir de 2016 par les entreprises en fonction de la pénibilité permettra aux salarié-e-s avec des métiers pénibles de partir plus tôt, de bénéficier de temps partiels, de se reconvertir.
C’est un moyen d’en finir avec les retraites anticipées actuelles pour un système plus aléatoire, ou remettant en cause le départ anticipé en privilégiant la reconversion.
C’est une introduction d’un système par points, dont la valeur pourrait être modulable au gré des « crises ».
Le gouvernement veut diviser public et privé en s’appuyant sur le déficit de l’État. Il cherche plus de 7 milliards d’€ pour combler le régime général (privé), mais ne rappelle pas son adhésion au diktat de la commission européenne de ramener les déficits publics en dessous de 3% du PIB sous deux ans. Au titre de la compétitivité, 20 milliards sont versés au patronat.
En 2009, 360 milliards d’€ d’argent public ont été mobilisés pour secourir les marchés financiers responsables de la crise. Environ 30 milliards d’€ d’exonérations de cotisations patronales sont octroyées chaque année.
Par faute des réductions d’effectifs et de moyens dans notre administration, les contrôles sont de moins en moins exhaustifs, le recouvrement de plus en plus difficile, plus d’une centaine de milliards d’€ issus de la fraude fiscale non détectée ou non recouvrée manque aux budgets publics.
Ce n’est pas de la responsabilité des salarié-e-s mais des politiques au bénéfice du patronat et de la finance.
Faisons contribuer tous les revenus.
Prenons des dispositions efficaces pour développer et sécuriser l’emploi notamment pour les plus de 50 ans et les moins de 30 ans. Réduisons, par le haut, les inégalités femmes-hommes.
Augmentons les cotisations patronales (avec d’éventuelles modulations en fonction des politiques d’emplois et salariales) et supprimons leurs exonérations.
Augmentons les salaires et développons la lutte contre la fraude fiscale et les paradis fiscaux.
Seul le rapport de force permettra de faire avancer nos revendications.
Édito
– Pas de trêve pour la mobilisation !
– Plus de vacances sur Paris
– Liste de la Commission Exécutive« >Le Pavé de Paname – N°16
La journée interprofessionnelle d’actions et de grèves du 10 septembre est une étape importante pour la convergence la plus large des luttes pour nos emplois, nos salaires et nos retraites ! |