Massive, dynamique, combative, revendicative, la manifestation nationale unitaire du 14 juin à Paris et en province est une grande réussite. Elle illustre la détermination sans faille des salarié.es, des privé.es d’emploi, des jeunes et des retraité-e-s à gagner le retrait du projet de loi Travail et à obtenir de nouveaux droits.
Le Premier ministre assimile les manifestants à ceux qu’il qualifie de casseurs et rejette sa propre responsabilité sur les organisations syndicales en leur imputant le climat social qui se détériore.
Il veut interdire les manifestations ! Comme si en muselant la contestation, il réglait le problème !
C’est inadmissible ! Tout comme la volonté de la DG de s’opposer à la votation citoyenne dans ses services.
Le gouvernement refuse d’entendre ! Il cherche à détourner l’opinion publique du coeur du sujet posé par le projet de loi.
Les organisations syndicales refusent : l’inversion de la hiérarchie des normes, la mise en place du Compte Personnel d’Activité (CPA), les accords de développement et de maintien de l’emploi, les conditions de licenciement, le référendum d’entreprise, la casse de la médecine du travail. Ce projet de loi n’est ni amendable, ni négociable.
C’est pourquoi les organisations appellent à poursuivre les actions revendicatives sous les formes décidées localement et à participer massivement aux journées de mobilisation nationales les 23 et 28 Juin prochains :
· Le 23 juin, pendant l’examen au Sénat (grèves, interpellations des parlementaires, rassemblements,
manifestations, conférences de presse …) ;
· le 28 juin prochain, date prévue du vote du Sénat, pour remettre la votation citoyenne auprès des préfectures et à la Présidence de la République pour la région parisienne et en organisant des grèves et des manifestations.
Les points à l’ordre du jour de ce CTL sont le rapport d’activité de la DRFIP 75 ; la fusion de secteurs d’assiettes des SIP 3è/4è, 9è, 16è Auteuil et 18è Grandes Carrières Nord ; organisation de l’affranchissement du courrier.
Ces points s’inscrivent pleinement dans la mise en oeuvre des lignes directrices de la DGFIP exposées sur Ulysse.
Celles-ci confirment sans surprise nos analyses : les réformes actuelles ne visent qu’à intégrer d’avantage les Finances Publiques au projet libéral porté par le gouvernement et à la destruction de la DGFIP.
Le but affiché, au niveau national comme au niveau de la DRFIP Paris est bien d’en finir avec l’accueil physique, d’accélérer les fusions/suppressions de services, de sites (parfois en lien avec la réforme territoriale), de développer les Centres de Contact, des transferts de tâches entre services, le travail à distance, les pôles départementaux, etc. Une véritable entreprise de démolition révélatrice du choix du gouvernement sur les questions fondamentales de la solidarité et de la redistribution à travers l’impôt.
Les restructurations s’enchaînent à un rythme intenable et le manque d’effectifs s’accentue. La souffrance au travail n’a jamais été aussi élevée au sein de notre administration.
Le travail devient la course aux statistiques, la perte de proximité pour les missions de contrôle fiscal et pour toutes les autres missions, la fragilisation de la séparation entre ordonnateur et comptable avec la généralisation des services facturiers, la suppression du numéraire, accueil uniquement sur rendez-vous, bientôt la déclaration uniquement par internet et dématérialisation du paiement de tous les impôts… L’industrialisation, la démultiplication des tâches de travail et l’éloignement de l’usager, sont la négation même des principes de service public.
Le rapport d’activité de la DRFIP75, censé apporter une photographie réelle de l’activité de nos services, n’est en fait qu’un exercice contraint de satisfecit de la direction masquant le recul des missions et la dégradation permanente de nos conditions de travail.
Quant aux fusions de secteurs d’assiette et la réorganisation de l’affranchissement du courrier, ils ne font que répondre aux suppressions d’emplois et aux restrictions budgétaires, tout en préparant les coupes sombres programmées.
Face à cette spirale infernale, les organisations syndicales refusent de siéger à ce simulacre de dialogue social et appellent l’ensemble des agents à se mobiliser pour défendre nos emplois, nos missions, nos conditions de travail, nos règles de gestion et un service public répondant aux besoins de la population !