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Cher-es collègues,
Vous avez été convié-s au CODIR élargi, tenu dans un contexte marqué par les suppressions d’emplois, les restructurations, la multiplication des postes au choix, la réduction des débouchés de carrières, les mises à mal des règles de gestion, la dégradation des conditions de travail et un dialogue social inexistant.
Partout, les cadres sont confrontés à la surcharge de travail générée par les suppressions d’emplois, tandis que les centres des finances publiques sont fragilisés voire menacés dans leur existence même. Toutes les réformes provoquent une concentration des structures et le regroupement des agents dans des sites de plus en plus importants.
Par ailleurs, la contraction des crédits de fonctionnement met à mal le bon exercice des missions. Ceci a des incidences sur la qualité du service rendu à l’usager, ce qui dégrade la sensation de satisfaction du travail bien fait. Dans tous les services, il y a accentuation de la souffrance au travail y compris parmi les cadres.
Dans ce monde merveilleux, il est des personnes satisfaites comme le directeur général et son staff.
À l’aube d’un changement de pouvoir exécutif qui entraîne toujours une forte mobilité dans la haute fonction publique, le directeur général décide d’accélérer le mouvement des fusions, restructurations, concentrations des services avec l’ouverture de nouveaux chantiers d’ampleur comme celui du Cadastre. C’est ainsi qu’il propose de regrouper dans de nouvelles structures le recouvrement forcé non seulement pour les impôts mais également pour le SPL et les amendes, ce qui de fait signifiera la disparition prochaine des trésoreries amendes.
Dans le même temps, il accentue encore ses attaques contre les droits et garanties des personnels en remettant en cause les règles de gestion.
À cela s’ajoute les annonces du nouveau gouvernement (report du prélèvement à la source, suppression de la Taxe d’habitation pour 80 % des ménages, repli de l’ISF sur les seuls actifs immobiliers etc.) qui auront nécessairement de fortes incidences sur l’organisation des services et surtout en l’absence d’une nouvelle feuille de route.
La DRFIP Paris est bien évidemment concernée par ce maelstrom liquidateur de notre administration. Notre propos est d’apporter un éclairage quelque peu en discordance avec les discours lénifiants et convenus d’un CODIR élargi.