Monsieur le Président,
Le projet gouvernemental sur les retraites annonce : report de l’âge légal de départ reporté à 62 ans, allongement de la durée de cotisation à 41,5 ans, report de 65 à 67 ans de l’âge auquel la décote ne s’applique plus, fin des départs anticipés pour les femmes fonctionnaires mères de 3 enfants, augmentation du taux de cotisation des fonctionnaires de 7,85 % à 10,55 %, soit une baisse du salaire net versé.
L’attaque est violente. Une fois de plus on demande aux salariés de payer l’addition d’une politique au service des plus riches et des grandes entreprises. Les fonctionnaires sont les premiers visés.
Pourtant, la part des rémunérations, pensions comprises, de tous les fonctionnaires d’Etat, territoriaux et hospitaliers dans le PIB est déjà passée de 13,3 % du PIB en 2000 à 12,7 % en 2008.
Les retraites des fonctionnaires qui sont sur la sellette n’affichent pas des niveaux scandaleux, puisque, selon le rapport annuel 2010 au parlement sur les pensions des fonctionnaires, la retraite moyenne des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers se situe autour de 1 100 € et celle des fonctionnaires d’Etat de 1 700 €, ce qui s’explique par le fait que les cadres A (enseignants notamment) y sont majoritaires.
On nous présente comme inévitables de lourds sacrifices, sans poser la question du financement et de la répartition des efforts demandés. On nous répète sur tous les tons que les caisses sont vides, mais elles ne l’étaient pas lorsqu’il s’est agi de venir au secours des banques ou lorsque le gouvernement veut maintenir une politique fiscale favorable aux grandes entreprises et aux plus favorisés.
Une autre répartition des richesses est possible : les dividendes versés par les entreprises ne cessent d’augmenter. Au début des années 80 les dividendes représentaient 4 % des salaires versés par les entreprises. Aujourd’hui, ils en représentent 13 %. Ce sont sur les dividendes qu’il faut prendre pour que les retraites ne soient pas amputées.
Depuis 30 ans, 8,8 points de PIB sont passés des salariés au patronat dans la répartition des richesses créées. Le simple retour à l’ancienne répartition permettrait de trouver la réponse au problème des déficits sociaux.
Une autre politique de l’emploi participerait à la solution : les heures supplémentaires représentent 400 000 emplois à temps plein ! 1 million d’emplois en plus, c’est 5 milliards d’euros de cotisations supplémentaires pour les retraites.
Pour notre part, nous réclamons aussi l’inclusion des primes dans l’assiette des cotisations et l’extinction progressive du régime additionnel de la Fonction Publique mis en place après la « réforme » de 2003 et particulièrement défavorable et inconsistant.
Si les mesures annoncées sur la retraite étaient appliquées, elles auraient un effet catastrophique pour tous, mais encore plus pour les précaires et pour les femmes qui ont des carrières incomplètes et pour les salariés ayant commencé à travailler tôt.
Dans le même temps, le gouvernement annonce le gel des salaires des fonctionnaires pour les années à venir. Mais ce n’est pas de gel qu’il faut parler c’est de baisse des rémunérations, compte tenu de l’augmentation des cotisations annoncées. Le gouvernement a annoncé des suppressions d’emplois supérieures à celles des années précédentes et le taux de non remplacement des départs en retraite continuera de dépasser les 50 % dans notre administration, rendant le travail dans les services toujours plus difficile.
Face à ces attaques en règle, nous demandons le retrait du projet gouvernemental sur les retraites et le maintien du Code des Pensions, l’arrêt des suppressions d’emplois et le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat. Face à ces plans de démolition et à la poursuite à marche forcée de la fusion, le mécontentement s’est exprimé de manière extrêmement forte dans notre administration lors de la journée de grève du 24 juin ( 44,88% au plan national pour la DGFIP, et 49,7% pour la DSF de Paris-Est ).
Nous resterons mobilisés pendant l’été et dès la rentrée de septembre de nouvelles grèves et actions seront organisées pour faire échec aux mesures gouvernementales.
Dans toute l’Europe, c’est la même politique d’austérité qui veut faire payer aux travailleurs l’addition d’une politique éhontée de soutien aux plus riches et aux grandes entreprises.
Mais des grèves générales massivement suivies ont eu lieu en Italie, en Espagne, en Grèce et se prolongeront à la rentrée. La Confédération Européenne des Syndicats appelle d’ores et déjà les salariés de toute l’Europe à une mobilisation le 29 septembre prochain.
Dès le 7 septembre nous serons mobilisés pour faire échec au projet gouvernemental qui commencera à être examiné au parlement. Nous serons dans l’action pour dire NON, ce n’est pas aux salariés, aux retraités, aux chômeurs de payer le prix d’une politique qui mène notre société à la catastrophe et à un grand bond en arrière au niveau social.
Concernant la présente CAPL
64 postes sont vacants : dont 3 EDRA et un en BCR. 67 agents arrivent.
Les temps partiels équivalent à 8,74 postes à temps plein.
L’administration dispose de 16 renforts : 9 EDRA, 7 ALD .
Le solde est donc de +4,26, sachant que traditionnellement environ 5 ALD sont captés par les services de direction et que 4 fiches de vœux pour pourvoir des postes en direction ont été présentés aux contrôleurs.
Le déficit pour les services hors Direction est donc d’au moins – 4,74 sachant que ce chiffrage ne tient pas compte des absences de maladie de longue durée, des absences pour congé de formation ou pour activités syndicales ou mutualistes.
Pour l’ensemble de ces raisons nous voterons contre ce projet.