Madame la présidente,
Ce CHS se tient dans un contexte de crise économique et sociale. Les salariés, du public comme du privé, sont de plus en plus confrontés à une baisse du pouvoir d’achat et à la dégradation de leurs conditions de vie au travail. Alors que les personnes les plus aisées voient leurs revenus augmenter de 11%, 6% des salariés vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Face à toutes ces préoccupations, les réponses apportées (prime exceptionnelle dérisoire, DUERP….) ne sont que des leurres et n’amènent aucune amélioration alors que l’ampleur des difficultés exige des solutions immédiates et concrètes.
Nous profitons de ce CHS pour exprimer notre colère et avoir une pensée pour notre camarade de France Télécom qui s’est immolé après avoir alerté sa direction sur le malaise grandissant dans l’entreprise. A la DGFIP aussi , la détérioration des conditions de travail pousse parfois à des actes désespérés. Ainsi, le 30 mars, une collègue du CDIF de Tarascon a attenté à sa vie.
La note d’orientation 2011 semble, une fois de plus, faire des risques psychosociaux une priorité. Il est même indiqué « le rapport annuel national de médecine de prévention 2009 de nos ministères met par ailleurs l’accent sur l’augmentation des consultations médicales liées aux situations de mal-être et de souffrance au travail ». Que s’est il passé depuis ? Généralisation des open-space, augmentation des charges et des cadences de travail en SIE et SIP, mise en concurrence des différents services entre eux matérialisée par des indicateurs de performance hebdomadaires et mensuels qui accroissent la pression de la hiérarchie sur les agents.
Le CHS a pour mission de contribuer à la protection de la santé et à la sécurité des agents dans leur travail. Pour autant, malgré les dépenses votées dans ce sens en 2010, il apparaît qu’un certain nombre d’entre elles ne soient toujours pas effectives.
De même, pour l’année 2011, il est à déplorer le faible nombre de propositions soumises à notre expertise et l’absence de devis pour les dépenses acceptées par principe aussi bien en groupe de travail qu’en séance plénière.