Monsieur le Président,
Dans plus de 300 rassemblements et manifestations pour un 1er mai revendicatif, la CGT a recensé une participation de plus de 750 000 manifestants. C’est la démonstration que les salarié-e-s, retraité-e-s, les privé-e-s d’emploi, sont déterminé-e-s à voir leurs actions conduites dans leurs entreprises, leurs secteurs professionnels, leurs bassins d’emploi, déboucher sur des avancées sociales.
C’est l’attachement aux valeurs de progrès social et de solidarité entre les travailleurs qui ont encore une fois prévalues devant le danger des divisions et des politiques antisociales. A l’évidence l’analyse et les critiques de la CGT du bilan du Président Sarkozy ont marqué l’opinion publique et nos dix exigences pour sortir de la crise doivent guider maintenant les politiques économiques et sociales.
Trois jours plutôt, samedi 28 avril, se déroulait la journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail. Cette journée a été l’occasion de faire le constat d’une forte augmentation des maladies professionnelles. Cela s’explique en partie par la meilleure connaissance des salariés des procédures à réaliser pour faire reconnaître une maladie professionnelle. L’autre partie de l’explication vient de la montée des risques psycho – sociaux, liée à un stress croissant et à l’industrialisation des tâches. L’Etat employeur doit prendre ses responsabilités et appliquer la procédure prévue par les textes en matière de déclaration de maladies professionnelles. Pour cela vous devez informer les agents et les chefs de services sur les procédures à suivre dans ce domaine !
Aujourd’hui, force est de constater que vous ne prenez toujours pas en compte l’importance du bilan des précédentes campagnes IR pour améliorer la situation actuelle.
Ainsi vous choisissez de ne consacrer qu’une après midi de CHS-CT à la question de l’accueil durant la campagne IR alors qu’il s’agit du point essentiel de l’échec de la fusion DGI-CP.
La communication gouvernementale sur les Services des Impôts des Particuliers met en avant un meilleur accueil du public. Les années passent et la situation empire avec de moins en moins de moyens humains et matériels. Avec 3000 suppressions d’emplois C en 2012, les effectifs fondent dans les services, y compris dans ceux assurant la réception du public. Paris n’échappe pas à la règle avec plus de 150 suppressions d’emplois C.
De plus, vous ne fournissez aucun élément concernant le nombre de réceptions par site s’agissant de 2011, aucun planning, aucune fiche d’incident passé ne nous sont communiqués, etc.
Mais ou sont passés les documents de travail demandés ?
L’indigence des informations rassemblées à la va vite figurant dans le dossier communiqué aux membres de ce comité (7 pages dactylographiées) n’est pas à la hauteur des ambitions affichées par les Ministres et l’ensemble des organisations syndicales des Ministères financiers.
Paris serait il une exception ou notre comité est il l’exemple emblématique de l’incapacité, faute de moyens, de nos administrations à appliquer la loi et à répondre à ses obligations envers ses salariés et ses usagers.
La DRFIP est en contradiction avec l’image affichée d’une direction tournée vers la modernité des conditions d’accueil des usagers ; la direction est en fait enlisée dans une charte de l’accueil inadaptée à la multiplicité des dispositions et des besoins des sites parisiens.
Les nombreuses études menées par la CGT en province et les alertes des 3 anciens CHS Di de Paris le démontrent.
En effet, les accueils sont sous-dimensionnés, avec un public parfois fragilisé par la crise se trouvant souvent dans l’obligation d’attendre dehors son tour. Cerise sur le gâteau, de nombreux sites sont en plein chantier et la co-activité pose de nombreux problèmes de sécurité pour les usagers et les agents.
A cette fin nous demandons que le cahier spécial d’alerte et de retrait séquestré dans les bureaux du DRFIP et du Directeur Inter-régional des Douanes soit mis à disposition des agents et des usagers sur tous les sites couplés aux registres santé et sécurité papiers.
Nous ne manquerons pas durant cette séance de porter les revendications légitimes des agents quant à leur sécurité et leur santé au travail sur chacun des sites que nous évoquerons.
Didier LAPLAGNE Stéphane TRICOT Jamel MAZOUZI Fabrice EGALIS