Le 15 mars 2016, 600 agent-es se sont réuni-es à Réaumur. L’administration avait tenté d’interdire la réunion, mais notre réponse, par une participation exceptionnelle a été claire : « nous ne nous laisserons pas faire ! »
Après avoir caractérisé les attaques tous azimuts contre les droits des salarié-es (du projet de loi El Khomri pour le Privé au Parcours Professionnel Carrières et Rémunérations pour le Public), les interventions ont dressé un constat sans appel sur l’état de nos services.
En 10 ans, Paris a perdu plus de 15 % de ses effectifs, plus de 200 postes sont vacants et certains postes sont gelés lors des mouvements locaux. L’affectation aux 20 RAN arrondissement est compromise. Tous les services sont touchés par le manque d’effectifs. C’est l’avenir de nos missions qui est compromis. Les restructurations/concentrations sont incessantes et préparent les suppressions d’emplois suivantes. Nos règles de gestion sont régulièrement remises en cause (substitution des règles existantes pour une démarche de profilage par exemple) et le réseau de proximité ne cesse de reculer.
Le travail dans l’urgence est devenu la règle. La priorisation des tâches entrave nos missions de service public pour se concentrer sur les commandes politiques (ex : remboursement du CICE).
L’accueil physique est sacrifié au profit de la e-administration ou des centres de contact. Cette déshumanisation de notre administration s’accompagne de la dématérialisation à tout-va pour supprimer toujours plus d’emploi alors que les nouvelles technologies génèrent de nouvelles tâches.
Sphère fiscale, comptable comme missions transverses, personne n’est épargné ! Cerise sur le gâteau, les SIP héritent de bornes informatiques « CAF », cette dernière n’ayant plus les moyens d’assurer l’inscription internet obligatoire pour bénéficier de la nouvelle prime d’activité. Les vacataires ou les services civiques ne sont pas une solution, nous voulons des emplois statutaires !
C’est pourquoi, les agent-es réunis ce 15 mars, appellent les collègues à être massivement en grève le 31 mars pour défendre les droits de toutes et tous salarié-es, à se réunir le matin en assemblée générale au pied des sites pour décider des moyens pour inscrire la mobilisation dans la durée, pour faire avancer nos revendications !