- Conditions de vie au travail
Monsieur le président du Comité Technique Local de Paris,
Dans l’unique but de sauver un système financier chancelant, l’Union européenne et les classes dirigeantes des Etats membres sont décidées à faire payer le prix fort de la crise aux peuples. Avec le traité relatif à la gouvernance dans l’Union européenne et celui portant sur le Mécanisme Européen de stabilité (MES), une nouvelle étape est franchie pour imposer aux pays signataires l’austérité économique à perpétuité empêchant tout retour en arrière. La CGT Finances Publiques s’opposera par tous les moyens à la ratification de ces traités qui impacteront la vie quotidienne des salariés. Le plan d’austérité de 30 milliards annoncé par le président de la république aura des conséquences dramatiques sur l’emploi, les missions, les conditions de travail, les droits et garanties collectives. La CGT se prononce pour le rejet de ce plan.
Les rencontres avec le ministre et le DG du 30 juillet et du 5 septembre annoncent une poursuite et un durcissement des réformes régressives entamées aux motifs d’économies budgétaires dictées par les plans de rigueur. Les déclarations du nouveau Directeur Général apparaissent pour le moins contradictoires avec les proclamations « anti-RGPP » du gouvernement. Augurent-elles «d’un changement dans la continuité » ?
- Les suppressions d’emplois perdurent à hauteur de 2 500 emplois.
- Le plan de qualification ministériel pour 2012 n’est pas maintenu contrairement aux engagements du ministre : ainsi la direction générale a décidé, unilatéralement, l’application d’un taux de 16% au lieu de 21% pour le tableau d’Avancement au grade de Contrôleur Principal en argumentant d’un «principe de précaution». Soit 162 promotions en moins.
- Les crédits de fonctionnement chutent de 17,5 % et cela se traduit par une super note de M Péry de chasse au prétendu GASPI et de réduction drastique des moyens qui culpabilise les agents et menace encore plus leurs conditions de vie au travail.
Comme elle l’a indiqué lors de l’audience ministérielle, pour la CGT FINANCES PUBLIQUES, il faut non seulement arrêter les suppressions d’emplois mais aussi entamer :
- Un état des lieux approfondi permettant d’évaluer les besoins en emplois pour l’exercice de chacune des missions.
- Un bilan contradictoire et un état des lieux ne reposant pas sur des propositions d’accompagnement des réformes déjà engagées par le précédent gouvernement.
- L’ouverture de négociations sur nos revendications salariales (emplois, salaires, carrières, missions, conditions de vie au travail…) qui ne peuvent être sacrifiées sur l’autel de plans d’austérité.
La CGT Finances Publiques refuse par avance de s’associer à toute gestion des pénuries d’emplois et toute entreprise qui consisterait à fixer un ordre de priorité entre les missions. Le dialogue social, ce n’est ni la réingénierie des process, ni tout autre attrape-nigaud dont les seuls objectifs résident dans la rationalisation des moyens et l’acceptation, par les agents, de l’abandon des missions ou des fermetures de services de proximité dès lors que les situations deviennent intenables.
En matière de conditions de vie au travail
Les élu-e-s déplorent que l’administration n’ait pas jugé utile de corriger les documents préparatoires à ce CTL pour tenir compte des évolutions actées par le dialogue social comme, par exemple, que l’initiative des EDD ne relève que des seuls agents. Les documents préparatoires afférents sont donc obsolètes.
Pour la CGT, les conditions de travail ne peuvent être dissociées de la question des emplois, des rémunérations, des choix immobiliers, de la reconnaissance des qualifications, des objectifs et du pilotage des services et de prestations sociales de qualité. Pour la CGT, la meilleure prévention des risques psycho sociaux passe par la satisfaction de revendications avec l’arrêt immédiat des suppressions d’emplois et des restructurations. Force est de constater que le compte n’y est pas :
- Plus de 150 emplois ont été supprimés à la DRFIP au 1er septembre.
- Des EDRA comblent des vacances d’emplois et les détachements sauvages se multiplient (à ce sujet, nous réitérons notre demande d’un état complet de la situation réelle des effectifs au 1er septembre).
- Les restructurations et les transferts de tâches continuent (PELP, cellules CSP pôle Sud-Ouest, SPL, SLR de Montreuil, glissement de tâches de SIE vers les PCE dans le 17ème, etc.).
- Les restructurations ont impacté également l’ensemble des services RH aux effectifs sous-dimensionnés. En outre, l’absence de lisibilité des termes « Grandes Campagnes », « service aux agents » et « gestion administrative » conduit les agents des RH à jouer les standardistes pour aiguiller les collègues qui, ne pouvant identifier le bon interlocuteur, appellent au hasard la RH.
- Les restructurations concernent également les services communs et les services techniques qui ont été dégraissés suite à la politique d’externalisations (petits travaux, maintenance,…) et qui se verraient aujourd’hui confier à nouveau ces tâches.
- Des espaces de dialogue vont être mis en place dans le flou le plus absolu, notamment sur la nature et le rôle des « facilitateurs ». Nous rappelons que ces espaces ne sauraient se réunir qu’à l’initiative des agents et nous serons particulièrement vigilants quant à toute velléité d’instrumentalisation.
- Pour la CGT, le tableau de bord de veille sociale ne doit pas devenir une méthode statistique de dédouanement de l’administration face à des situations humaines difficiles nécessitant un véritable accompagnement social avec un respect strict de la confidentialité sur la situation personnelle des agents.
- Quant au DUERP, à quoi sert de faire une photographie des risques professionnels si presque aucune suite aux propositions d’action n’est donnée ?
- Nous constatons que le nombre de médecins et d’assistants de prévention est nettement insuffisant au regard des besoins de la DRFiP.
- Le pouvoir d’achat est en berne avec des salaires qui stagnent, la suppression de la prime Ville de Paris, la non application du décret sur les ZUS. La mise en place programmée de la PFR va aggraver la situation financière des agents.
- Nous insistons sur les conditions spécifiques pour un agent travaillant à Paris en termes de transport, de logement, de restauration et des conséquences de la dégradation des conditions de vie au travail qui exposent davantage les agents aux risques psycho sociaux.
- Seulement 148 demandes de logements sur 288 ont été satisfaites.
- Il y a trop peu de foyers d’hébergement.
- Nous dénonçons l’absence de politique d’action sociale en direction des retraités en matière de logement et exigeons des tarifs cantine plus avantageux que celui d’invités finances.
Face à cette situation les élu-e-s CGT, tant en CTL qu’en CHSCT, continueront à porter, avec les agents, les revendications véritablement susceptibles d’améliorer l’ensemble des éléments attenant aux conditions de travail !
Attached documents