Monsieur le Président du Comité Technique Local,
Les élu.es de Solidaires Finances Publiques Paris et de la CGT Finances Publiques Paris, ont décidé de ne pas siéger
en première convocation à ce CTL ce 11 février 2022.
La raison ne devrait pas vous surprendre tant il vous sera désormais difficile de nier le plus profond irrespect dans lequel vous tenez les élu.es de cette instance (et avec elles/eux les agent.es qu’ils et elles représentent) ; tant il vous sera désormais difficile de masquer l’évidence du mépris que vous manifestez pour le dialogue social en général au sein de cette direction.
Ce CTL, dans son organisation comme dans son contenu, nous fournit de notre point de vue, une incontestable illustration de cette dérive.
En effet, le 8 février dernier (pour une séance prévue le 11), vous ajoutez, dans l’urgence, un sujet à l’ordre du jour (relatif aux réaménagements immobiliers de l’accueil du SIP Sand) sans plus même vous préoccuper du respect d’un délai raisonnable permettant aux élu.es de travailler dans des conditions décentes le sujet. Comme pour d’autres problématiques inscrites au programme de cette instance, le traitement in extremis (ou franchement tardif), en instance, de certaines thématiques rompt avec l’exigence de convocation d’un CTL préalablement à toute mise en oeuvre d’un projet affectant l’organisation du travail. Ce bouleversement « au forceps » de l’ordre du jour de ce CTL avec l’ajout d’un sujet (qui, pour nous, n’est pas qu’un « point d’information anodin ») témoigne de votre précipitation à déstructurer les organisations fonctionnelles existantes couplée à une impréparation de vos projets mortifères. Cette posture vous contraindrait aujourd’hui à procéder de la sorte. À moins que cette gestion dans l’urgence ne soit également le reflet d’un positionnement tout aussi condamnable de la part de la DRFIP qui impliquerait que vous n’estimiez que certains sujets ne méritent pas d’autre traitement qu’une annonce verticale et descendante.
Par ailleurs, vous persistez dans votre choix de ne pas présenter ce projet d’aménagement devant le CHS-CT qui est pourtant l’instance compétente en matière de santé des agentes et des agents et de leurs conditions de travail dont vous ne semblez pas vous soucier.
Dans le même esprit vous avez refusé une de nos demandes consistant à solliciter le report de l’inscription à l’ordre du jour du sujet relatif à la spécialisation des brigades (ce qui nous aurait permis de l’évoquer ultérieurement en lien avec le devenir global du contrôle fiscal). Là encore, nous ne sommes pas dupes sur les raisons qui ont motivé votre refus : puisque votre projet semble déjà s’être affranchi de tout débat préalable en CTL pour commencer à être mis en oeuvre.
À l’inverse vous avez accédé à une autre de nos demandes consistant à différer le traitement de la problématique de l’accès du fichier aux notaires. Vous avez en effet consenti à donner une suite favorable à cette requête afin de permettre un allègement de l’ODJ de ce CTL et d’envisager un traitement plus serein et étoffé des autres points mis à l’ordre du jour. Toutefois si vous acceptez d’alléger le programme d’une session en reportant le débat autour d’un sujet pour y substituer in extremis une nouvelle thématique ; l’effet est nul et permet par conséquent de douter légitimement de la sincérité de votre engagement à établir désormais des ordres du jour raisonnables en CTL. Il en va de la qualité des débats et de la capacité des élu.es et des expert.es à travailler collectivement les sujets.
Enfin votre réticence à accepter la tenue des séances intégralement en présentiel (alors que les capacités de l’amphithéâtre de Réaumur permettent le respect des conditions sanitaires) nuisent aux débats.
Dans ces conditions et devant cette attitude (que nous prenons pour l’expression d’un profond mépris et que nous dénonçons fermement et collectivement), les élu.es de Solidaires Finances Publiques Paris et de la CGT Finances Publiques Paris ne siégeront pas en première convocation de ce CTL et espèrent que vous entendrez désormais cette manifestation de notre exaspération.
Les élu.es de Solidaires Finances Publiques Paris et de la CGT Finances Publiques Paris