Monsieur le président du CTL de la DRFIP 75,
Le contexte dans lequel est convoqué ce CTL est particulièrement préoccupant, voire inquiétant, du point de vue des intérêts des agents.
En premier lieu nous constatons chaque jour l’incapacité chronique de ce gouvernement à maîtriser la crise sanitaire, dont il se confirme de plus en plus qu’elle consiste en fait en une crise de l’hôpital public et de la santé publique en général. Les mensonges, les incohérences, les pénuries, la domination financière des trusts pharmaceutiques et leurs sur-profits indécents, la communication unilatérale confinant au martèlement médiatique, l’arrogance permanente et
les incompétences multiples qui se sont manifestées sans cesse jusqu’au plus haut sommet de l’État, ont contribué à ruiner dramatiquement la confiance dans l’espoir scientifique représenté par la vaccination, et conduisent à présent à des situations de chaos et de confusion violente dans nombre de pays, voire dans les territoires français d’outre-mer.
Face à cette situation désastreuse, le gouvernement maintient et amplifie même ses attaques contre les droits et les conditions d’existence de la population laborieuse et des plus fragiles, tout en s’appuyant pour ce faire sur la remise en cause de plus en plus profonde des libertés publiques et la répression policière brutale.
Le but nous paraît clair : il s’agit de faire payer cette crise par la grande majorité de la population, alors même que les entreprises et singulièrement les plus importantes d’entre elles, ont reçu sans la moindre contrepartie des dizaines et des dizaines de milliards d’euros. Oui, l’argent magique a été trouvé pour financer le « quoi qu’il en coûte », mais il s’avère chaque jour un peu plus que c’est sur les salaires déjà bien insuffisants des travailleurs que le
gouvernement entend aller le prendre.
Et maintenant, le gouvernement invite les syndicats de la fonction publique à venir discuter non pas de l’augmentation des traitements, du nécessaire rattrapage de la valeur du point d’indice, de la mise à niveau du pouvoir d’achat des fonctionnaires profondément entamé depuis trois décennies. Non, ce dont il est question dans ces prétendues « discussions salariales », c’est la remise en cause de la grille unique de la fonction publique, pour aller vers l’individualisation
totale de la rémunération.
Quant aux effectifs, encore une fois notre administration « montre l’exemple », c’est-à-dire se voit saignée de 1 600 postes, là où déjà les manques sont criants. À Paris, ce sont encore 192 emplois qui disparaîtront en 2022.
Nous ne manquerons pas de revenir vers vous avec nos collègues pour qu’ils vous expriment la colère, le dégoût et autres sentiments qu’inspire votre politique de destruction de notre administration.
Aménagement de l’accueil du 18ème sur le site Eugène Carrière
Vous prétendez que les agents des SIP ont été destinataires des plans de réaménagement. Or, tous les agents de Boucry ne les ont pas reçus. Comment auraient-ils donc pu demander une visite ou formuler des observations comme vous l’affirmez ? Une fois de plus, le panel d’agents a été choisi sans pour autant être représentatif de l’ensemble des services.
Vous nous convoquez aujourd’hui pour avis, car les travaux doivent commencer dès le mois de janvier 2022, alors que le plan que vous présentez n’est pas définitif et n’a même pas été établi sous l’autorité d’un architecte !
En tout état de cause, ce projet fait partie intégrante de la mise en place de votre NRP. Comme vous le savez, la CGT Finances Publiques s’y oppose car il détériore l’offre de service public aux usagers et les conditions de travail des collègues. C’est pourquoi nous avons rencontré avec les agentes et les agents et en intersyndicale, le maire du 18ème arrondissement, Eric LEJOINDRE, le 5 novembre dernier. Celui-ci vous a adressé, le 16 novembre, une lettre pour
réclamer le maintien de deux Centres des finances publiques dans cet arrondissement, et notamment dans le secteur en pleine expansion de la Porte de la Chapelle.
Monsieur le directeur vous devez lui répondre par la positive.
Evolution du dispositif des caisses résiduelles au 01/01/2022
« Faire et défaire, c’est toujours travailler mais ça n’est pas avancer ».
Monsieur le directeur, après avoir inventé les caisses sans numéraire, vous vous êtes rendu compte que la situation était intenable. Vous avez donc institué les caisses de déport.
Aujourd’hui, vous nous invitez à partager avec vous le syndrome de Pénélope (pas Fillon, la vraie) en défaisant ce dernier dispositif (nouvelles fermetures des caisses des 13è, 15è et 18è arrondissements).
La CGT Finances Publiques, elle, reste constante en revendiquant l’encaissement en numéraire au sein des Centres des finances publiques en lieu et place de sa privatisation auprès des buralistes et de la FDJ.
Renouvellement des conventions de CSP à distance
La CGT rappelle son opposition au CSP à distance que ce soit dans le cadre de conventions bilatérales entre directions ou dans le cadre des pôles nationaux de contrôle à distance mis en place avec votre démétropolisation.
Le CSP à distance pris en charge pour Paris par la Lozère et le Loiret est emblématique du manque de moyens alloués à la lutte contre la fraude fiscale et n’est pas une solution concrète en raison du manque d’effectifs à Paris comme partout en France.
Nous revendiquons les emplois et moyens nécessaires à l’exécution de toutes les missions par des services de proximité et de pleine compétence dans chaque direction.
Aménagement des horaires d’ouverture dans les SDE
Pourquoi fermer l’accueil du public dans les SDE la dernière semaine de l’année alors que vous affirmez : « Grâce à l’engagement sans faille des services, les mesures mises en œuvre ont permis de réduire le CIP de façon exemplaire. » ?
La CGT Finances Publiques réaffirme que si les services avaient des effectifs suffisants, toutes les missions pourraient être réalisées tout au long de l’année.
Une fois de plus ce sont les usagers qui font les frais d’une dégradation du service public. Une fois de plus, ce sont les collègues qui subissent la pression.
La CGT sera vigilante sur toute forme de pression qui pourrait être exercée sur les collègues y compris sur la prise de congés.