- Conditions de vie au Travail
- Horaires d’ouverture
Nous avons lu notre déclaration liminaire en présence du directeur, M Parini, en rappelant le contexte mortifère des politiques d’austérités. que subissent les agents comme l’ensemble de la population. Le gouvernement et son ministre E. Macron veulent s’attaquer aux 35 heures, banaliser le travail du dimanche, réduire l’ensemble des droits liés au code du travail. A son habitude, M. Parini n’a pas souhaité répondre sur ces points mais a rappelé que notre administration devait participer à l’effort général de réduction des déficits publics. La CGT ne peut adhérer à de tels propos au regard des cadeaux successifs faits au patronat.
Ces politiques grèvent fortement les capacités de l’action publique. La DGFIP est ainsi en première ligne des restrictions budgétaires car considérée comme administration non prioritaire et subit à nouveau une saignée en emplois pour 2015 : 2000 suppressions au niveau national dont 146 à la DRFIP Paris (-9A+, -58A, -59B, -20C agents techniques) auxquelles il faut ajouter plus de 200 postes vacants. M. Parini a tenté de minimiser la situation en indiquant qu’il y avait légèrement moins de suppressions d’emplois pour 2015 par rapport aux années précédentes. Propos inacceptables quand ces suppressions s’accumulent année après année, réduisant de plus de 10% les effectifs parisiens depuis la création de la DRFIP en 2010. De plus, la direction voudrait faire croire qu’une partie de ces suppressions serait sans conséquence, car elles portent sur des postes restés vacants depuis longtemps. Pour la CGT, il est urgent de combler toutes les vacances par des recrutements permettant de réaliser toutes nos missions dans de bonnes conditions de travail. A l’inverse, M. Parini nous promet du sang et des larmes avec des efforts supplémentaires et toujours plus de productivité.
Dans un tel contexte les conditions de travail des agent-e-s ne cessent de se dégrader et les restructurations et/ou transferts de missions vont s’enchaîner. M. Parini a alors précisé que sa priorité était dans l’immédiat la hiérarchisation des tâches et la rentabilité des process de travail. Il s’est refusé à toute information sur la déclinaison à Paris des restructurations envisagées par la DG., renvoyant aux annonces nationales pour le printemps 2015. Toutefois, d’après les documents nationaux, la redéfinition et les transferts de missions au sein notamment des SIE seraient prévues pour juillet 2015. Le directeur a également évoqué la future adaptation des structures à la réforme territoriale (entre autre fusion des régions) qui va se rajouter à la démarche stratégique.
La question de la violence, des agressions, est un sujet de plus en plus prégnant au sein de notre administration, notamment du fait du manque de moyens, mais aussi en lien avec un climat « anti fiscal » entretenu par les tenants du libéralisme économique. La direction a répondu qu’un dispositif d’accompagnement et de soutien aux agents existait et qu’il fallait progresser sur les signalements. Les agents estiment que le soutien de l’Administration en cas d’agression reste insuffisant. M. Parini a répondu qu’il s’engageait à se re-pencher sur ce sujet. Mais les agents en ont assez des belles paroles et des engagements, ils veulent des améliorations concrètes.
Concernant la modification des horaires d’ouverture au public, il est clair que cette décision n’a fait l’objet d’aucune concertation avec les agent-e-s, ni avec les organisations syndicales, ni avec les usagers. Elle est le fruit d’une décision unilatérale et arbitraire, qui ne vise qu’à masquer le manque de personnel et le fait que les agent-e-s ne peuvent plus assurer les missions de service public dans leur intégralité. Le directeur a indiqué qu’il se conformait à la circulaire nationale. Dans ce cadre, il a fait le choix d’élargir la pause méridienne et de limiter à une après midi la fermeture au public par rapport à son projet initial. La CGT se refuse à mettre en opposition conditions de travail et qualité du service public. C’est pourquoi nous ne sommes pas intervenus dans le débat, la solution pérenne restant l’arrêt des suppressions d’emplois, le comblement des postes vacants et des recrutements à la hauteur de toutes nos missions.
Le directeur a démenti les rumeurs d’augmentation des amplitudes horaires ou d’ouvertures le week-end.
Les réductions budgétaires de fonctionnement impactent entre autre l’AGRAF et entraînent la dégradation de la pause méridienne pour l’ensemble des agents. Nous avons déposé une pétition des agents des CDIF P-Centre et Nord de Montreuil qui réclament un quart d’heure supplémentaire pour se rendre à la cantine Blanqui. M. Halbique a répondu qu’il allait prendre attache avec l’AGRAF afin de demander que soit réactivée une caisse pour limiter le temps d’attente. Il s’est engagé à faire une expertise complète de la situation. Il a dit découvrir le problème, qui perdure pourtant depuis longtemps. Cette réponse n’est pas satisfaisante en l’état. La CGT, avec les agents, maintient la revendication d’1/4 d’heure supplémentaire et sera attentive aux conclusions de la direction qui doivent être rapides. La direction a précisé par ailleurs que les discussions étaient toujours en cours sur le projet de restauration à Argonne 19ème. La CGT constate une inégalité de traitement des collègues suivant les sites en fonction de la présence ou non, sur place, d’une cantine AGRAF.
Après les réponses aux déclarations liminaires, la CGT Finances Publiques Paris a donc quitté la séance.
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