2 sujets principaux à l’ordre du jour de cette AG :
– la révision du budget voté en décembre alors qu’un certain nombre d’éléments n’étaient pas disponibles, notamment l’incidence tarifaire de l’introduction du bio,
– les modalités imposées de cette introduction du bio.
Toutes les organisations syndicales représentant les usagers sont revenues dans leurs propos liminaires sur leur prise de position unanime en faveur de l’ouverture d’un restaurant AGRAF sur le site Argonne, alors que la tutelle projette de mettre l’association en concurrence avec des prestataires privés.
Ceci est selon le Directeur Général de l’AGRAF une « chance » pour l’association puisque à cahier des charges constant, AGRAF serait moins chère que les sociétés de restaurations présentes sur le marché. Ainsi en 2000, AGRAF avait récupéré la gestion des restaurants Noisiel et BEURET donnés en gestion à EUREST en 1994 à titre expérimental.
La CGT a condamné cette logique commerciale.
La CGT a aussi condamné la volonté du Secrétariat général de rentabiliser au maximum les restaurants de l’AGRAF en augmentant le nombre d’usagers extérieurs à notre Ministère par la multiplication de nouvelles conventions au détriment des usagers de notre ministère.
Cependant il faut noter, la mise en garde d’une personnalité qualifiée (représentant d’une association de restauration collective d’une autre administration) contre l’entrée de prestataires privés; et son soutient au vœu des Organisations Syndicales qui « s’opposent à toute tentative de privatisation de la restauration collective au sein de notre Ministère et demande l’attribution à l’association AGRAF du futur restaurant ARGONNE ». Ce vœu a été adopté malgré l’abstention du Président sortant et du Trésorier.
Concernant la demande de la CGT du maintient de la cuisine intégrée sur le site PAGANINI, où la possibilité de mise en place d’une liaison froide est envisagée, le président nous a répondu que pour l’instant rien n’est sur et que les études menées par le bureau immobilier de la DGFIP et le Secrétariat Général sont en cours. La CGT a condamné ce projet qui ne répond pas aux besoins réels du site PAGANINI tant par l’augmentation prévue du nombre d’occupants que par la présence de plusieurs salles de formations. La motivation essentielle de ce projet est pour l’administration d’économiser un demi-million d’euro.
La CGT c’est aussi inquiété face à des rumeurs de fermeture de structures de petites tailles (Commines, Boucry …) dont le nombre de repas est inférieur à 100 par jour et qui fonctionnent actuellement en liaison froide. Le président nous a garanti qu’aucune cantine AGRAF ne serait fermée, mais nous a annoncé le projet de déplacement possible sur un autre site de la cuisine centrale de PALI KAO.
Comme l’année précédente le budget 2011 est amputé d’un « gel » de 5% de la subvention allouée abaissant celle-ci à 9 804 K€ (soit environ 3,70 € par repas servi, toutes catégories confondues, et 6,25 € par repas à tarif subventionné).
Les arguments « écologiques » ou de développements durables avancés pour justifier le remplacement des tasses par des gobelets en carton (expérimentation à Bercy, avant généralisation éventuelle) ne nous ont pas convaincus, et la CGT a demandé communication des résultats de l’étude environnementale qui ne devra pas s’arrêter aux portes de l’AGRAF …
Ce budget révisé a été désapprouvé (vote contre) par l’ensemble des représentants des usagers … qui sont minoritaires !
Même si elles ont quelque peu évolué par rapport à 2010 ou la totalité du surcoût était alors imposé aux usagers, contre « seulement la moitié » aujourd’hui, les conditions d’expérimentation du bio qui débute le 4 avril ne sont pas satisfaisantes sur plusieurs aspects :
– il s’agit d’une décision gouvernementale imposée : la CGT s’est fermement opposée à ce que la moitié du surcoût du bio soit supporté par les usagers, d’autant que l’AGRAF dispose de réserves non négligeables, qui sont détournées de leur objet initial pour financer des travaux imputables à la puissance publique ;
– les usager n’ont pas été interrogés sur cette perspective lors de la récente enquête de satisfaction, celle-ci préférant demander leur avis sur la tarification au plat rejetée unanimement par les organisations syndicales…
l’objectif assigné à l’introduction du BIO à l’AGRAF est limité en volume de 15 %, ce qui correspond à un peu moins de 10 % de l’offre produit : c’est dire que les usagers vont goûter au bio AGRAF du bout des lèvres …
– « l’offre » se résume à : 10 % de hors d’œuvre et de desserts seront bio au quotidien, une garniture bio un jour sur deux (on ne sait si elle sera présente sur toute la durée du service …) et un repas « tout bio » pain compris sera proposé à hauteur de 25 % de l’offre un jour par mois ;
mais attention, à partir du second pain bio, il vous en coûtera 10 cts supplémentaires, alors que jusqu’à présent le pain est compris dans le prix du repas quel que soit votre appétence pour cet accompagnement !
– enfin ne vous avisez pas de demander aux personnels de l’AGRAF leur avis sur les plats bios qu’ils vont vous servir : ils n’y auront pas accès contrairement à ce qui avait été envisagé lors du groupe de travail préparatoire !
Dans ces conditions, après avoir subi une première augmentation de l’ordre de 1,5 % au 1/02/2011, la grille tarifaire, toutefois remaniée sur nos propositions au bénéfice des indices les moins élevés par création d’une tranche intermédiaire, va en connaître une seconde de 0,9 % au 4/04 contre l’avis de l’ensemble des représentants des usagers…
L’AG de l’AGRAF est dorénavant présidée par Bertrand Gautier, qui par le passé a dirigé le Service des Affaires Financières de l’Administration Centrale, et est actuellement responsable de la politique immobilière de l’Etat à la DRFiP du Nord-Pas de Calais.
Nous lui avons souhaité la bienvenue en comptant sur sa fermeté vis à vis de la direction de l’AGRAF dont nous condamnons l’opacité depuis des années.