Malgré le désaveu des récentes élections, le gouvernement réaffirme ses politiques d’austérité et endosse la responsabilité de la montée nauséabonde de l’extrême droite. Dans un tel contexte il faut contraindre le gouvernement à négocier sur la base de nos revendications.
Le 28 mai, Maryse Lebranchu a annoncé de façon imprécise la mise en place d’un mécanisme d’allègement de cotisations retraites pour les fonctionnaires. Les agents touchant entre 1 et 1,5 fois le SMIC verraient les cotisations retraites être allégées de façon dégressives à compter du 1er janvier 2015 pour augmenter leur pouvoir d’achat (jusqu’à 500 € par an ?). Mais cela se ferait sur le dos du financement de la protection sociale. Les gains en pouvoir d’achat se traduiraient par des pertes ultérieures (baisses de prestations). Aucune revalorisation de la valeur du point d’indice n’est prévue. Par ailleurs, la mise en place de la prime d’accueil de 400 € va générer des mécontents chez les exclus et chez ceux qui ne la percevront que partiellement. Sur le dossier indemnitaire, des agent-es seront lésé-es. Quant à l’emploi, l’appel de 500 lauréats sur les listes complémentaires des concours C est loin d’être suffisant, car il demeurera encore plus de 1000 emplois vacants malgré cette mesure après appel des listes principales. Ces « bougés » tout relatifs sont à mettre à l’acquis de la mobilisation du 15 mai et des nombreuses pétitions, mais nous ne pouvons nous en satisfaire !
Le gouvernement s’obstine dans le pacte d’austérité et les cadeaux au patronat (exonérations de cotisations, pas de contrôle sur l’utilisation du CICE, relation de confiance plutôt que contrôle fiscal, etc.). Alors que les dotations aux collectivités locales sont déjà réduites de 10 milliards, il prévoit la suppression de la clause de compétence générale des départements, la fusion des régions, l’accélération du processus de regroupement autoritaire des communes. L’article 22 du projet prévoit la création de maisons de service au public rassemblant des services publics et privés. C’est clairement notre réseau de proximité et nos statuts qui sont visés. Quant à nos missions et nos conditions de travail, les directions locales doivent envoyer ces jours-ci les plans triennaux de restructurations à la DG dans le cadre de la démarche stratégique : nouvelles concentrations/fusions de services, remises en cause de missions, priorisations, et toujours moins d’agents pour toujours plus de stress ! A Paris, la direction présentera aux organisations syndicales une série de restructurations lors du CTL du 8 juillet.
Alors toutes et tous ensembles, invitons-nous auprès de la direction avant l’ouverture du CTL pour exprimer avec force et détermination notre refus de la casse organisée de notre administration fiscale, de nos missions et de nos conditions de travail ! |