Depuis le début de la crise, c’est par centaines de milliards que les Etats ont renfloué les banques et les grands groupes industriels. Résultats~: des dizaines de milliers de licenciements et l’augmentation des profits pour le plus grand plaisir des actionnaires. Après avoir vidé les caisses en distribuant les milliards aux entreprises, les gouvernements veulent faire maintenant les poches des salariés pour renflouer leurs caisses.
Les suppressions d’emplois comme les attaques contre notre régime de retraite sont le versant français des réponses des divers gouvernements européens pour essayer de nous faire payer la crise. Rappelons que, pour nous, le dossier des retraites n’est pas clôt, car quand une loi est injuste, elle doit être abrogée. De plus, nous condamnons la volonté du gouvernement d’étudier la mise en place d’une caisse autonome pour les fonctionnaires ainsi qu’une retraite par point pour l’ensemble des salariés.
La fusion imposée de nos deux administrations répond à la commande de restrictions budgétaires qui s’appliquent dans cadre de la Révision Générale des Politiques Publiques, dont le but principal reste les économies budgétaires par la méthode de l’efficience et la recherche de soit disant «~doublons~». Au niveau national ce sont 2 543 emplois qui seront détruits en 2011, dont 155 pour Paris, tous grades confondus~: 141 pour la Filière Fiscale et 14 pour la Filière Gestion Publique. De plus, nous restons clairement opposés à la banalisation des séparations entre ordonnateur et comptable, entre tâches d’assiette et de recouvrement. Toutes ces restructurations se font au détriment des conditions de travail des agents, de leur sécurité et de celle du public, de la qualité du service rendu aux usagers, de l’accomplissement de nos missions.
A la DGFIP et notamment à Paris (DRFIP), l’actuelle désorganisation accentue le stress et le mal être au travail, les difficultés à accomplir nos missions, dans les services extérieurs comme au sein même des services de Direction. Partout les agents supportent des charges supplémentaires de travail créées par les réformes appliquées tout azimut. La mise en place des SIP provoque la désorganisation des équipes d’accueil, les confrontant à une affluence du public beaucoup plus importante qu’auparavant. Le transfert du recouvrement de la taxe professionnelle dans les SIE ne va rien améliorer. Nous dénonçons le développement intensif de la polyvalence au sein des services d’accueil et des SIE et la volonté de l’administration de la généraliser dans tous les services. La désorganisation de la DRFIP produit également ses effets néfastes dans de multiples domaines~: les incidents se multiplient sur des questions de sécurité, de chauffage, d’état d’avancement des travaux, d’aménagement des espaces, d’accessibilité.
La DGFIP se lance aujourd’hui dans « la réingénierie des processus~». Des équipes s’attellent à décortiquer les chaînes de travail (300 processus revisités à la DGFIP dans le cadre des Groupes d’Expression Métiers). Leur objectif : simplifier, pointer tout ce qui peut être abandonné. Ces équipes sont accompagnées par des cabinets de consultants privés grassement payés sur les deniers publics. Cette «~simplification~» du travail sert avant tout à préparer les prochaines suppressions d’emplois.
Afin de pouvoir défendre l’ensemble des 7~000 agents parisiens des deux filières et porter l’ensemble de nos revendications, il était nécessaire de nous organiser syndicalement dans le prolongement de notre congrès national du printemps 2010. Lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le 18 octobre 2010 à Montreuil, a été créée la section CGT Finances Publiques de Paris. Près de 300 adhérents et sympathisants y ont assisté. Nous avons fait le choix d’une section syndicale départementale parisienne. Elle regroupe l’ensemble des syndiqués parisiens actifs et retraités des deux anciennes administrations, avec un journal CGT des Finances Publiques Paris ainsi qu’un site internet. Pour favoriser une activité de proximité, des collectifs de syndiqués peuvent être créés. La direction de la section est assurée par une Commission exécutive (CE) qui peut décliner son activité localement et directement au sein des services. La commission exécutive issue de l’AG a élu en son sein un bureau exécutif chargé d’organiser les «~tâches pratiques~». Des commissions thématiques viendrons «irriguer» de leur travail revendicatif l’activité de la CE.
Vous trouverez dans ce premier numéro la liste des militant-e-s CGT à contacter pour toute information ou problème à résoudre. Dans tout les cas, notre message est clair~: ne restons jamais isolés.
Alors rejoignez nous au sein de la section CGT Finances Publiques à Paris~!
Le Pavé de Paname – N°1