[sommaire]
Monsieur le Président du CTPD de la DRFiP de Paris,
Le CTPD FORPRO s’ouvre au lendemain de la séance du Comité Technique Paritaire Central (CTPC) qui a entériné les suppressions d’emplois dans notre Administration. Pour l’ensemble de la fonction publique d’Etat, c’est un plan de destruction de 31 638 postes prévu pour 2011.
Bien au-delà de la politique de non-remplacement d’un agent sur deux au sein de la Fonction Publique, la DGFIP sert de vitrine au gouvernement en affichant un taux de non-remplacement de 66% !
La politique de suppressions d’emplois fait partie intégrante de cette dynamique de casse des services publics, de dégradation des conditions de travail, de pressions statistiques et hiérarchiques, de généralisation de la polyvalence, de remise en cause des missions.
Pour la DGFiP ce sont 2 543 nouvelles suppressions en 2011, dont un fléchage de 50 pour TELE IR, 150 pour TELE ACTE, 120 pour la DPR et la relance amiable et CHORUS.
Pour Paris, c’est au total 155 suppressions tous grades confondus. 141 Filière Fiscale (FF) 14 Filière Gestion Publique (FGP), qui se décomposent pour la Filière Fiscale en 135 suppressions « sèches » : +3A -2B -136C, 6 redéploiements de A Contrôle Fiscal, 22 transformations de C en A, 32 transformations de C en B,
Soit +19A, +32B, -190C.
Les suppressions d’emplois se décomposent pour la FGP en-2A et -12B/C.
Le jeu de massacre continue ! La fusion est donc bien la déclinaison de la RGPP, dont le but principal reste les économies budgétaires par, entre autre, la méthode de l’efficience et la recherche de soit disant « doublons », tout cela au détriment des conditions de travail des agents, de leur sécurité et de celle du public, de la qualité du service rendu aux usagers, de l’accomplissement de nos missions.
En effet, à la DRFiP, le niveau de désorganisation est extrêmement préoccupant, accentuant le stress et le mal être au travail, les difficultés à accomplir nos missions, dans les services extérieurs comme au sein même des agents des services de Direction.
Partout les agents doivent faire face à une charge supplémentaire de travail créée par les réformes appliquées tout azimut.
La mise en place des SIP provoque la désorganisation des équipes d’accueil, les mettant face à une affluence du public beaucoup plus importante qu’auparavant.
Le transfert du recouvrement de la taxe professionnelle dans les SIE ne va rien améliorer.
Nous dénonçons le fait que la polyvalence se développe dans les accueils qui servent de tremplin à la volonté de l’administration de la généraliser.
La désorganisation de la DRFIP produit également ses effets dans de multiples domaines :
Les incidents se multiplient : quatre droits d’alerte en quelques semaines :
Pour des questions de sécurité (11ème, 2ème), dont un en cours de CTPD rue de la Banque !
Des problèmes de chauffages se succèdent : à NDV, Godefroy Cavaignac, Malafoff, Argonne, rue de Londres…
Les frais de transports ne sont toujours pas remboursés, le recensement des agents pouvant en bénéficier n’avait même pas été commencé lors du CTPD du 25 novembre dernier.
Face à cette situation, la DGFIP met les agents sous pression et se lance aujourd’hui dans « la réingénierie des processus ». Des équipes s’attellent aujourd’hui à décortiquer ces chaînes de travail (300 processus revisités à la DGFIP dans le cadre des Groupes d’Expression Métiers). Leur objectif : simplifier, pointer tout ce qui peut être abandonné. Ces équipes sont accompagnées par des cabinets de consultants privés grassement payés sur les deniers publics. Il ne faut pas s’y tromper, cette simplification du travail sert avant tout à préparer les prochaines suppressions d’emplois.