Le 23 mars dernier, les agents de la DGFIP ont massivement fait grève pour s’opposer à l’ensemble des attaques dont ils sont l’objet, comme les autres salariés du public et du privé. L’emploi, les salaires, les retraites et l’injustice sociale renforcée par une fiscalité de classe sont au coeur des revendications et des préoccupations des travailleurs. Le gouvernement prépare une attaque de grande ampleur contre notre système de retraite : il espère un accord politique et syndical. Nous le disons clairement, il ne saurait y avoir de consensus. La CGT entend arrêter la spirale infernale de l’allongement de la durée de cotisations. Dans la Fonction Publique, il faudrait accepter en plus la remise en cause du calcul sur les 6 derniers mois et la disparition du Code des Pensions, partie intégrante de notre statut. Il n’en est pas question. Nous en sommes persuadés, les salariés sont prêts par la grève interprofessionnelle et les manifestations à s’opposer à ces projets de reculs sociaux.
De plus, le scénario imposé à la population grecque sert de point d’appui à une nouvelle étape d’accentuation des politiques de rigueur. Le gel des budgets pour les 3 prochaines années est une illustration d’un système qui sociabilise les pertes et privatise les profits. L’hyperaustérité hypocrite imposée par les marchés financiers ne fera qu’accroître la crise sociale que subit le monde du travail depuis trop longtemps. Par contre, aucune solution crédible et durable n’est proposée par les tenants du capitalisme afin d’éviter de nouvelles crises systémiques.
Le 23 mars, les agents ont fortement exprimé aussi leur ras le bol face aux réformes incessantes, aux suppressions d’emplois, à la dégradation de leurs conditions de travail et à la perte de pouvoir d’achat. La fusion DGI-DGCP, la mise en place des SIP et la fermeture de nombreux services visent tant à répondre à une commande politique qu’à accélérer les suppressions d’emplois, et à travers les horaires d’ouverture et les réformes des services d’accueil à déréglementer et flexibiliser le temps de travail tout en préparant le terrain à davantage de polyvalence.
En ce qui concerne plus particulièrement ce CTPS :
Le ministère a décidé de maintenir coûte que coûte le calendrier de la mise en place des SIP. En dehors de toute prise en compte des contraintes particulières de la campagne IR et de l’échéance du 15 mai, les travaux immobiliers perturbent le fonctionnement des services.
Le site du 12ème arrondissement en est un exemple probant puisqu’il subi maintenant depuis des mois des conditions de travail dégradées. Face à cette situation, les organisations syndicales de Paris-Est ont dû user d’un droit d’alerte. Nous sommes également intervenus à de multiples reprises auprès des chefs de service et de la direction.
Pour les thèmes abordés dans ce CTPS, nous tenons à rappeler l’engagement de M Parini de respecter les métiers. Pour la CGT, la meilleure garantie de ce respect de la séparation des tâches d’assiette et de recouvrement doit passer par une séparation structurelle des services en charge de ces 2 missions. Vous vous y opposer, dont acte. Nous serons donc particulièrement vigilants, notamment pour les agents de l’accueil primaire, dit généralisé.
Sur ce sujet, les affectations locales « services communs » qui sont transférées au sein du SIP Daumesnil sont-elles maintenues en tant que telles ? Dans le cas contraire, il s’agirait là pour nous d’une suppression de postes qui aurait dû ouvrir la possibilité d’une demande de mutation avec les priorités correspondantes.
Pour l’accueil spécialisé, nous actons positivement le maintien des « relations publiques » pour la filière fiscale mais nous dénonçons le fait qu’elles ne soient pas pérennisées. Un planning de renfort hebdomadaire est prévu par l’administration : nous rappelons donc qu’il est important de ne pas confondre renfort et remplacement. La mise en place des SIP et des secteurs spécialisés CSP ne doivent être en aucun cas le moyen pour l’administration d’anticiper les futures suppressions d’emplois.
Quant à la question de l’ouverture méridienne des SIP, l’administration annonce que «les agents n’ont pas contesté le principe» mais qu’ils « craignent qu’une ouverture en continu ne remette en cause les 45 minutes minimum de pause déjeuner ». Pour nous, votre formulation reste particulièrement ambiguë, surtout lorsqu’on constate que nombre d’agents des trésoreries restreignent actuellement leur repas à un casse-croûte et que les agents ex-DGI consultés en HMI expriment clairement leur opposition à une ouverture méridienne. Aurions-nous une différence d’interprétation ? Une seule solution : la consultation par vote formel des agents concernés. A cela vous préférez la décision unilatérale d’ouverture méridienne des services pour tout Paris.
Par ailleurs, la mise en place des SIP dans le 12ème est le prétexte à la réorganisation de la réception du public. En effet, il est prévu qu’elle se fasse au niveau des boxes du rez de chaussée et non plus dans les services. Pour les agents des SIE, une réception de qualité doit s’organiser au sein même du service en dehors de toute déambulation des collègues entre les étages ou de mutualisation.
En matière d’immobilier, les agents relations publiques ont demandé l’agrandissement de leur bureau. A ce jour, vous ne nous avez toujours pas informé du calendrier des opérations.
Concernant la sécurité des locaux, nous demandons à être destinataire du protocole en cours de rédaction. Nous rappelons que la mise en place de la vidéo surveillance doit respecter les recommandations de la CNIL et ne couvrir que les zones à risque.
Face au flou persistant en matière de doctrine d’emploi, notamment au niveau de l’accueil, alors que les bureaux des relations publiques ne sont toujours pas terminés, alors qu’on réorganise inutilement les locaux des SIE par manque d’espace et que l’administration impose unilatéralement l’ouverture méridienne des SIP, nous exigeons l’arrêt du calendrier de la réforme.
Opposés à la restriction générale des politiques publiques et de sa déclinaison à travers la fusion DGI-DGCP, nous voterons contre la mise en place des SIP dans le 12ème arrondissement et demandons un vote séparé pour le maintien des postes de relations publiques en tant que structure pour la filière fiscale.