La CGT ne siégera pas, ainsi que Solidaires et FO, au CTL du 15/10/2015. En effet, nous dénonçons la poursuite du blocage de la valeur du point d’indice par les gouvernements successifs depuis juillet 2010. Nous nous opposons aussi à la politique de suppressions d’emplois que nous subissons en particulier aux Finances Publiques, une politique à laquelle nous serions condamnées, à perpétuité. Cette politique d’attaque systématique à l’encontre des fonctionnaires, considéré-es comme une charge pour la société par les ministres actuels de la République, est à mettre en parallèle avec la conception du patronat vis-à-vis des salarié-es du privé. Ce sont pourtant bien les salarié-es du privé et du public qui créent des richesses et assurent les services utiles à la population, pas les dirigeants du CAC 40, ni les ministres… Le gouvernement entend passer en force sur le projet de protocole sur les Parcours Professionnels Carrières et Rémunérations (PPCR). Or ce projet ne recueille pas l’assentiment majoritaire des organisations syndicales CGT, FO, Solidaires. Le gouvernement renie la règle qu’il a lui-même mise en place dans la fonction publique instituant l’accord d’organisations syndicales représentant plus de 50% des personnels : cela lève un voile sur le prétendu dialogue social qu’affiche ce gouvernement. Les instances syndicales nationales des Finances Publiques ont décidé de boycotter les Comités Techniques et les groupes de travail devant une politique de restructurations, de suppressions d’emplois, de baisse des budgets, de réforme territoriale, de blocage du point d’indice,etc. La CGT Finances Publiques à Paris s’associe à cette démarche revendicative de boycott au niveau local. Plus particulièrement pour l’ordre du jour de ce CTL : L’accueil commun des Services de la Publicité Foncière à Paganini : Nous dénonçons les conditions difficiles d’installation provisoire de cet accueil unique au rez de chaussée, sans accès à l’ensemble des bases informatiques FIDJI. Campagne des avis IR 2015 : Alors que l’application des nouvelles mesures gouvernementales auraient pu faire l’objet d’une information auprès des contribuables sur leur avis d’imposition, il a été fait le choix de l’envoi d’une lettre de propagande gouvernementale début septembre, avec un coût exorbitant. L’égrenage du courrier : mise en place de CLIC’ESI Aucun bilan n’est fourni alors que notre direction a été expérimentatrice. L’égrenage entraîne des problèmes de suivi des courriers et pose la question de la consolidation juridique liée à l’extension des pièces sans signature. Le CSP à distance des particuliers : 250 dossiers à fort enjeu, avec ISF, du 16ème et 7ème vont être transmis pour contrôles par les services du Loir et Cher. La CGT condamne de telles pratiques qui ne servent qu’à masquer les manques d’effectifs des directions d’origine, sans pour autant stopper les suppressions d’emplois dans les directions réceptrices. La véritable solution reste la création d’emplois nécessaires pour contrôler l’ensemble des DFE au sein des directions d’origine. Les conditions de vie au travail : Nous dénonçons une fois de plus l’absence d’étude genrée (femmes-hommes). Nous dénonçons une fois de plus le nombre insuffisant des acteurs de prévention : médecins, infirmières, assistant-e-s de service social, et tout particulièrement assistant-e-s de prévention. Nous exigeons la pérennisation des 4 recrutements d’assistant-e-s de prévention, actée en CHSCTM. En matière de logement, la situation n’est pas satisfaisante. En effet, presque la moitié des demandes de logements n’ont pas abouti. En matière de restauration, nous rappelons notre revendication d’une restauration collective au tarif AGRAF sur tous les sites. À défaut, la direction doit accorder des crédits horaires pour permettre aux agent-es de se rendre sur le lieu de la cantine dédiée. Nous condamnons avec la plus grande fermeté la désinvolture avec laquelle la direction aborde la question du handicap au travail en se bornant à l’adaptation matérielle du poste de travail. Elle ne livre aucun élément sur l’organisation du travail à laquelle les collègues handicapé-es ont droit. (exemples : aménagement du temps de travail, sensibilisation des chefs de service, etc.). En matière de temps de travail, 30 000 heures ont été écrétées, près de 18 000 jours ont été mis en Compte Epargne Temps en 2014. Cette situation est révélatrice de la pénurie d’emplois et de conditions de travail très dégradées pour réaliser l’ensemble des tâches. Pour la CGT, une véritable amélioration des conditions de travail exige le préalable de recrutements et de comblements des postes vacants à la hauteur de l’ensemble de nos missions.
Pour l’ensemble de ces raisons, la CGT Finances Publiques appelle l’ensemble des agent-es à poursuivre et intensifier la mobilisation pour faire aboutir nos revendications ! |
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