Monsieur le Président,
Alors que le peuple hellène demandait un virage social par les urnes, l’Europe répond encore par plus d’austérité. La situation grecque nous démontre une nouvelle fois l’inefficacité de toute politique de rigueur. La CGT réaffirme son soutien au peuple grec dans cette épreuve qu’il traverse.
Le gouvernement français, lui aussi, fait le choix de la rigueur. Il doit convaincre Bruxelles qu’il parviendra à réduire le déficit public en dessous des 3% d’ici à 2017.
C’est dans ce contexte que, le ministère des Finances annonce un nouvel «effort» sur les dépenses d’assurance maladie et des collectivités locales. Le pacte dit de «responsabilité» qui met en œuvre 41 milliards d’exonérations patronales et 59 milliards de réduction de dépenses pour l’État, les collectivités territoriales et la Sécurité sociale, ne cessent de nourrir et d’aggraver la crise.
La réforme territoriale accompagne cette logique de «moins d’État, moins de service public» et menace nos statuts.
La loi Macron qui vise à dynamiter le Code du Travail au nom de la compétitivité des entreprises, va continuer de faciliter les plans sociaux qui se multiplient dans tout le pays.
La déclinaison de ces politiques à la DGFIP, a conduit à la suppression de plus de 32 000 emplois, soit près de 1 000 postes à la DRFIP Paris depuis sa création en 2010.
Ces suppressions sont à rapprocher des diverses externalisations de tâches subies à la DGFIP, comme celle du nettoyage. La CGT se félicite de la conclusion de la grève des salarié-e-s de TFN, sur des sites de la DRFIP. Si les donneurs d’ordre, que sont la DGFIP, le Service des Achats de l’État et la DRFIP, avaient pris leur responsabilité le conflit de deux mois aurait pu être raccourci. Toutes les revendications légitimes n’ont pas été satisfaites et la CGT reste mobilisée.
Dans le cadre de notre CAP, le projet de mouvement général catégorie C fait ressortir un déficit de près de 3 000 agents, ce sont quasiment 1 000 emplois vacants en Île-de-France dont 239 à Paris.
Nous dénonçons:
- la remise en cause des règles de gestion.
- le choix de la direction d’affecter arbitrairement les agents stagiaires, les privant de participation au mouvement local. Nous exigeons que la situation soit régularisée au sein de la CAP de mouvement complémentaire de mars.
- le gel de 45 postes non offerts à la mutation dont 32 à la Gestion publique. Ainsi sur certaines RAN, tel le 3ème arrondissement, aucun poste n’est ouvert au mouvement local.
- l’absence d’informations relatives aux temps partiels ne permettant pas une vision globale des déficits d’emploi par service.
Nous demandons des précisions :
- relatives à la situation du service CDC du Pôle SPL
- relatives à la subdivision Fiscalité/Gestion Publique des emplois dans les services de Direction
- relatives à la non affectation de collègues sur le PRS Sud Ouest antenne Argonne STDR
Nous déplorons une fois de plus le grand nombre de vacances d’emploi.
La réduction d’effectifs au niveau national engendre au plan local une désertification sur certains sites. Malgré l’attention appelée à la CAP locale du 27 janvier 2015 sur la situation catastrophique du 18ème arrondissement, le déficit des emplois se creuse de -16 à -29.
Vous n’êtes pas sans ignorer que de telles conditions d’exercice ne feront qu’accentuer les tensions et la souffrance au travail.
La CGT réaffirme ses revendications :
- l’arrêt des suppressions d’emplois et des créations d’emplois à la hauteur des besoins
- le respect de la règle de l’ancienneté administrative dans les mouvements locaux sans aucune dérogation
- la suppression des postes à profil ou à avis (EDR)
- le pourvoi de tous les postes vacants
- des affectations locales les plus fines possibles et prononcées à la résidence ( à l’arrondissement à Paris), à la structure, au service, sans limitation du nombres de vœux
- un TAGERFIP de la DRFIP pour les emplois de direction en adéquation avec les charges de ces structures.
- La communication du plan triennal de la DRFIP Paris donnant plus de visibilité aux collègues pour effectuer leur mutation ( structures supprimées…) – maintien du zonage (754,755,756..)
Nous voterons contre ce mouvement «tragique» d’affectation locale.
Les élu-e-s et expert-e-s CGT Finances Publiques Paris
Attached documents