Les urnes ont parlé ! Le Président Macron a été réélu avec quelques 2 millions de voix de moins
qu’en 2017. De l’autre côté de l’échiquier, sa concurrente poursuit son ascension en réunissant 42 %
des bulletins exprimés. Le Président entend gouverner avec une nouvelle méthode et préconise la
concertation. Le précédent mandat, lui, n’a rien apporté de positif pour le monde du travail.
Au sein de notre administration, le Directeur Général s’est adressé aux personnels de la DGFIP pour
annoncer, dans le cadre de la préparation des nouvelles orientations stratégiques de la DGFIP qui
définiront le prochain contrat d’objectif et de moyens, l’organisation d’un grand « remue-méninges »
prétendant associer les agents.
Le DG indique avoir au préalable présenté cette orientation aux directeurs au cours du 1er trimestre
et avoir engagé des réflexions approfondies avec les directeurs. L’on peut s’étonner de la méthode.
En effet, les organisations syndicales nationales n’ont pas été associées à cette démarche. Pire, elles
l’ont appris lors du message aux agents du 18 mai. Or celles-ci, dont la CGT Finances Publiques,
sont porteuses de propositions sur l’avenir de la DGFIP et ses missions.
Nous rappelons par ailleurs, que suite au protocole d’accord, la question essentielle qui pèse dans le
quotidien des agents porte sur leur niveau de rémunération et sur la reconnaissance de leur
technicité au travers notamment d’une revalorisation significative de l’indemnitaire. En effet, le
traitement minimum Fonction publique court après la revalorisation du SMIC.
Une simple question monsieur le Président, le DG va-t-il militer pour une forte revalorisation
immédiate de la valeur du point d’indice, son indexation sur l’évolution du coût de la vie,
l’amélioration de la grille indiciaire ?
La DGFIP communique régulièrement sur son attractivité, force est de constater que les lauréats
aux différents concours préfèrent renoncer avant même de connaître leur affectation. Il en est ainsi
pour 197 lauréats C. Par ailleurs, après communication des mouvements de mutation, l’ensemble
des catégories est en déficit d’emplois : il manque 2569 cadres B, 2128 cadres C. A cela, il convient
d’ajouter les départs en retraite non comptabilisés par la Centrale. Bienvenue à la DGFIP !
A la DSFP AP HP, la CGT Finances Publiques demande l’amélioration des conditions de travail des
agents effectuant l’accueil téléphonique. La satisfaction des usagers et des agents ne peut se réduire
au nombre de décrochés téléphoniques.
Aux Douanes, c’est à présent officiel, la BSITM perd la sûreté. La Directrice Générale a néanmoins
promis que les effectifs actuels ne devraient pas bouger mais doit-on la croire ? De quels effectifs
parle-t-on ? ceux d’avant COVID ou ceux actuels ? Qu’en est-il des points de NBI et des primes
sûreté ?
La garantie est semble-t-il à la mode à la Direction Générale, mais les effectifs n’ont pas bougé
depuis la gratuité, aucune anticipation prévue, le personnel très spécialisé est pourtant vieillissant.
Les missions ne pourront dans quelques années plus être assurées, et la mission contrôle du bureau
de garantie à moins de trois agents ne peut être envisagée, si ce n’est sur le papier.
Qu’envisage la direction pour pallier ces différentes difficultés ? Où en sont les recherches de
locaux ?
Concernant la prévention de la canicule, les directions peuvent-elles rappeler les mesures de
prévention mises en place ou à mettre en place sur chaque site ? Les recommandations en matière
de prévention en l’absence de disparition de l’épidémie devraient être rappelées par les directions du
ministère. Une délibération a été votée les années précédentes afin que les agents bénéficient
d’autorisation d’absence lorsque la température atteint et dépasse 32 degrés, comme cela se fait pour
les fonctionnaires de l’Union européenne. Nous demandons qu’afin d’anticiper les épisodes de fortes
chaleurs, les directeurs du ressort de ce CHSCT s’engagent dans la mise en place de journée
continue, consistant à commencer tôt le matin et à terminer tôt en début d’après-midi, sans pause
méridienne et sans rattrapage d’heures.
Le dernier tableau de recensement des cas positifs à la covid indique une persistance des cas covid.
Y-a-t-il une explication aux 11 cas relevés la semaine dernière sur le site de la DRFIP de Bd de
Reims ?S’agissant de l’aménagement du SIP Boucry, la CGT Finances Publiques exige la mise à disposition
des représentants des personnels des plans à jour comme cela a été demandé par les représentants
des personnels au CTL de la DRFIP. Nous rappelons que la norme NFX 35-102 de l’AFNOR
recommande 15m2 par agent dans un espace collectif, ce que constitueront les 7 marguerites de 3 et
4 postes dans un espace très contraint. Dans les documents fournis au CTL DRFIP du 10 mai
dernier, avez-vous compté les compactus dans le ratio des m2 carrés par agent, car ceux-ci occupent
la moitié de l’espace ?
La restauration collective est un élément très important des conditions de travail. La CGT Finances
Publiques demande de réétudier la possibilité de re-créditer de 15 minutes chaque agent devant
travailler à Grandes Carrières. Vous apporteriez ainsi une réponse bienveillante aux agents
signataires d’une pétition qui vous a été remise lors du CTL DRFIP du 10 mai. De même, les agents
ayant vu leur restaurant fermer le vendredi de l’ascension apprécieraient ce re-crédit de 15 minutes,
seuls les restaurants de Banque, Chevaleret, Bercy, Paganini, Réaumur étant restés ouverts.
La CGT FP vous a fait parvenir des questions diverses auxquelles elle souhaite obtenir des
réponses. Certaines de ces questions concernent des demandes d’aménagements de poste non
réalisés à ce jour et d’autres, l’avancement d’enquêtes CHSCT suite aux dépôts de droit d’alerte.
Concernant le site Argonne, nous portons deux demandes :
– une sur la restauration : nous vous remettons en séance les pétitions relatives à l’augmentation
d’environ 2 euros par repas du prix du repas au RIE Hémisphère ; nous sollicitons une rétroactivité
de la prise en charge du CDAS de 1 euro aux agents sur la période du 5 au 31 mai, tant pour les
agents de la DRFIP que pour ceux de la DNVSF.
– une sur la sécurité : nous demandons une intervention des directeurs de la DRFIP et de la DNVSF
auprès du cabinet du préfet de police concernant l’insécurité croissante constatée.
Depuis plusieurs années, des dispositifs législatifs et des recommandations sont prises, faisant suite
aux mobilisations diverses contre les violences faites aux femmes. La CGT Finances Publiques
demande de joindre la parole aux actes en n’évitant qu’une fois de plus, les victimes soient obligées
de demander une mutation pour échapper aux violences sexistes, alors que les agents mis en cause
ne sont pas inquiétés.
Pour La CGT Finances au CHS-CT Finances Paris
Fabrice Egalis, Jamel Mazouzi, Thierry Moreau
Laurence Normand, Pascal Tourki, Christophe Michon