- PCA-PRA
- Formation professionnelle
- Paiements chez les buralistes
- Budget
Le président s’est exprimé le 14 juin dernier. Pour la CGT cette allocution fut au final un satisfecit de l’action du gouvernement pendant la crise, et force est de constater qu’aucune leçon n’a été tirée de cette crise. C’est ce qu’ont porté les personnels de la santé massivement mobilisés le 16 juin contre le Ségur de la santé qui ne répond pas à leurs revendications.
Alors que le président Macron affirmait qu’ « il y des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché», ce gouvernement continue de détruire ce qui reste de l’hôpital public.
La DGFIP n’est pas en reste. Alors que nous étions redevenus une administration régalienne, ce que la CGT n’a jamais cessé de revendiquer, alors que nous avons fait la démonstration de l’utilité des services de proximité et de notre compétence, le directeur général aux ordres du gouvernement n’a rien appris et relance ses projets de démétropolisation et de NRP.
Il a estimé que la reprise du NRP, contre lequel les agents des finances publiques se sont mobilisés durant des mois, ne devait plus attendre alors que la crise sanitaire n’est pas terminée. C’est une véritable provocation et un mépris total des agents des finances publiques.
Pour la CGT, l’administration, à l’instar du gouvernement, tente clairement de profiter de ce moment de « stupeur » pour accélérer le démantèlement de la DGFiP.
L’urgence est d’abandonner le NRP. Cette crise a démontré que cette réforme est le contraire de ce qu’il faudrait envisager quand elle prévoit des pôles spécialisés où de nombreux agents seront massés, l’éloignement du travail des lieux de vie des agent.es, l’accentuation du travail à distance qui déconstruit les collectifs de travail et crée l’isolement, etc.
Le NRP éloigne le service public de pleine compétence de la population qui s’est rendue devant les centres des finances publiques y compris durant le confinement. Un tel besoin de proximité, devrait alerter l’administration !
La CGT Finances Publiques le ré affirme, il ne s’agit pas de postures, de dogmes pour nous, mais bien d’un désaccord profond sur les chantiers prônés par le gouvernement. La CGT ne s’associera pas à la destruction du réseau de proximité de la DGFiP, de ses missions et à l’éloignement du service public de la population, jamais ! Elle ne s’associera pas à la destruction des droits et garanties des agents, ni à la mise en place de la rémunération au mérite !
Quant au PCA et au PRA, vous indiquez dans vos documents que « les missions ont été assurées dans le plus grand respect de la situation des agents, avec une organisation nouvelle des conditions de travail et un total respect des règles sanitaires. » Encore de l’autosatisfaction, mais la réalité n’a pas été celle-là. Audioconférence après audioconférence, la CGT est intervenue pour que le PCA soit respecté, pour que les agents soient dotés des protections indispensables à la préservation de leur santé (les masques n’ont été donnés que le 20 avril), pour que le CHSCT soit convoqué.
Pour la CGT, le monde d’avant ne sera pas le monde d’après.
Ce que cette crise n’a pas du tout modifié, c’est que les agent.es des finances publiques ont été présent.es et ont assuré la continuité de l’État grâce à leur conscience professionnelle et à leur engagement. Cet engagement a même été intense car durant cette crise la masse de travail a pu augmenter, le travail confiné s’est exercé dans des conditions dégradées engendrant TMS et isolement, avec parfois du matériel personnel, parfois même alors que les agents étaient en ASA, voire en garde d’enfants…
Contrairement aux effets d’annonces du gouvernement, des ministres et de la DG, pour la reconnaissance des agents le compte n’y est pas ! Tous les agents ont toujours fait preuve d’engagement et de conscience professionnelle et la reconnaissance légitime ne peut pas passer par le vol de congés ou des primes distribuées à quelques-uns.
Toutes vos décisions ont pour dénominateur commun l’opacité. Opacité sur vos projets déclinant le NRP et la démétropolisation à Paris. Opacité sur les critères d’attribution des primes. Opacité sur l’information aux agents sur le nombre des jours de congés volés. Opacité sur le mouvement local de mutation.
La CGT continue à le dire, nous avons besoin de CAP avec un rôle et des prérogatives renforcés, pour le droit des agent.es à être informés et défendus tout au long de leur carrière, par des élu.es disposant des moyens nécessaires et dans le cadre de règles nationales et égalitaires.
C’est pourquoi, nous attendons votre engagement, Monsieur le Directeur, de fournir aux élus tous les documents préparatoires nécessaires à l’étude des mouvements locaux, à savoir :
-les tableaux de mouvements de mutations,
-les tableaux des vacances d’emplois par services et par catégories,
-les fiches de vœux et de souhaits,
-les listes des ALD, détaché.es et des personnels de direction.
Formation professionnelle
Pour la CGT, la formation professionnelle est un investissement sur l’avenir et non pas, comme la considère l’administration, une charge budgétaire.
La CGT rappelle son opposition à l’extension de l’e-formation qui ne doit être dispensée qu’en complément de stages présentiels.
Le manque d’échanges avec un formateur ou des participant-es et le manque de liberté dans le parcours de formation signalés par les agent-es stagiaires confirment encore l’inadaptation de l’e-formation à leurs besoins. A ces critiques s’ajoute le manque de disponibilité sur son poste de travail. En effet, 58,86 % des agent.es inscrit.es ne réalisent pas leur e-formation.
Lors du confinement, l’administration a développé des e-formations (notamment pour la campagne IR). Toutefois, elle ne doit pas en profiter pour que ce mode de formation devienne la norme. La CGT s’y opposera.
Quand les formations en présentiel vont-elles recommencer à la DRFIP Paris ?
S’agissant des stagiaires, nous nous interrogeons sur les conditions de leur stage pendant cette période de crise sanitaire ? Leur formation théorique a déjà été fortement perturbée du fait du confinement. Ils arrivent dans des services qui ne sont pas encore au complet et dont les missions ne sont pas encore toutes définies.
Des inspecteurs stagiaires vont peut-être voir leur affectation définitive modifiée, leur stage probatoire va-t-il se dérouler dans leur service d’affectation ?
Paiement chez les buralistes
La CGT l’a déjà affirmé, cette mesure a pour objectif d’éloigner l’usager des guichets de la DGFiP. Le but affiché de l’administration est de faire des « économies ». Or, la DGFIP paiera une commission forfaitaire de 1,50 € pour chaque opération. Donc, si économies il doit y avoir, une fois de plus elles concerneront les emplois puisqu’il est déjà prévu la fermeture de certaines caisses dans le réseau.
Il s’agit purement et simplement de la privatisation d’une de nos missions en confiant l’encaissement de l’argent public aux buralistes et à la FDJ nouvellement privatisée.
Les buralistes ont-ils répondu présents pendant la crise ? Non. Ce sont les agent.es des finances publiques qui ont répondu présent.es.
Budget 2019 et opérations budgétaires 2020
Pour la CGT, il est inacceptable que certaines dépenses incombant à la direction soit financées par le budget du CHSCT a fortiori dans la période de pandémie que nous vivons. Dans le même temps, vous avez refusé obstinément des dépenses visant à protéger la santé des agent.es votées par le CHSCT à savoir l’achat de masques.
Comment ferez-vous tourner la boutique si vous faites disparaître les CHSCT et leur budget ?