Après les fortes mobilisations de l’automne sur l’ensemble du territoire, les salariés ont démontré leur opposition à la réforme des retraites. Avec plus de 3 millions de manifestants, ils ont affirmé leur conviction qu’il existait d’autres choix pour l’avenir.
Les salariés veulent conserver la retraite à 60 ans, refusent l’allongement de la durée de cotisation et le recul de l’âge légal de départ sans décote.
Les fonctionnaires contestent la hausse du taux de cotisation, soit une perte de 3% de leur traitement, des suppressions du minimum Fonction publique et du départ anticipé pour les mères de 3 enfants.
Les agents de la DGFiP se sont retrouvés nombreux dans les manifestations rappelant ainsi leur volonté de combattre dans la durée une réforme régressive.
Dans la même logique de destruction, le gouvernement supprime encore cette année 31 638 postes dans la Fonction Publique.
A la DGFiP, ce sont 3 182 emplois de cadres C qui sont supprimés en 2011 (en tenant compte des plans de qualification).
A la DRFiP Paris, 190 emplois de cadres C sont supprimés dans la filière fiscale.
Ces nouvelles suppressions d’emplois sont totalement inacceptables parce qu’elles détériorent les conditions de travail, remettent en cause l’exercice de l’ensemble des missions dans les services et l’accès pour tous à un service public de qualité.
Non seulement l’Administration supprime des emplois de catégorie C depuis des années, mais elle ne pourvoit même pas la totalité des postes implantés. En effet, après la CAPN de mutation du 1er janvier, il y a sur Paris 63,3 vacances de postes soit :
– 5,4 sur Paris Centre
– 11,6 sur Paris Est
– 16,9 sur Paris Nord
– 20,2 sur Paris Ouest
– 12,8 sur Paris Sud
+ 3,6 sur la DSIP
L’administration a donc fait le choix d’anticiper les suppressions d’emplois.
Concernant plus particulièrement ces CAPL d’affectation, les élu-e-s de la CGT Finances Publiques de Paris constatent un certain amateurisme de la part de la DRFiP. A moins qu’il ne s’agisse de mépris ?
La désorganisation de la DRFiP est encore une fois confirmée. En effet, les CAPistes ne disposaient pas tous des mêmes documents. C’est pour cela que les élu-e-s ont demandé par courriel les éléments suivants :
– Etat précis des effectifs résidence par résidence et structure par structure ;
– Temps partiels par résidence et structure ;
– Les congés longue maladie et longue durée par résidence et structure, ainsi que les éventuels congés formation professionnelle et parentaux ;
– La situation des agents détachés et leurs affectations ;
– L’affectation prévisible des ALD.
C’est avec ces seuls éléments que nous pourrons avoir une vision globale de la situation de la DRFiP Paris quant au déficit en emploi dans chaque service. Nous notons que les élu-e-s de Paris Centre ont reçu l’ensemble de ces documents, sans demande particulière de leur part, ce qui montre bien qu’il n’est ni impossible ni anormal de les fournir. Nous exigeons d’obtenir des éléments fiables constituant de réels documents de travail pour toutes les futures CAPL d’affectation.
Certains collègues sont toujours affectés “ Paris ” ou “ surnombre Paris ”. Il serait temps que l’administration les stabilise enfin sur leur arrondissement tel que cela avait été prévu.
Ces projets de mouvements locaux sont donc inacceptables. Nous vous rappelons les exigences de la CGT Finances Publiques en matière d’affectation des agents C et sur les moyens nécessaires au bon accomplissement des missions :
– Tous les postes doivent être pourvus ;
– Respect de la règle de l’ancienneté pour les mutations nationales et locales ;
– Affectation à la résidence et à la structure par la CAPN ;
– Respect des affectations prononcées et refus des détachements ;
– Créations des postes non implantés au TSM (ex : Formation Professionnelle, CMI, GSM…) ;
– Des recrutements à la hauteur des besoins pour compenser les absences diverses (temps partiel, formation professionnelle, congés de maladie de maternité, absences syndicales..).
L’ensemble des postes vacants n’étant pas pourvu, les élu-e-s de la CGT Finances Publiques voteront contre ce projet de mouvement.