Madame la Présidente,
Après les 2 journées de mobilisation réussies, le 27 septembre dans l’Education Nationale et le 6 octobre avec la journée de retraités, des milliers de salariés, de jeunes, de retraités et de privés d’emploi ont défilé dans près de 200 manifestations partout en France. Ils ont exprimé leur opposition aux mesures d’austérité.
Aux Finances, un grand nombre d’agents a participé à cette journée. A la DRFiP, près d’un millier d’agent a fait grève.
Ils refusent de payer les dégâts d’une crise du système capitaliste alors que les hauts revenus sont toujours favorisés (baisse de l’Impôt Solidarité sur la Fortune, bouclier fiscal) et qu’aux exonérations dont bénéficient les entreprises s’ajoutent diverses baisses d’impôt (suppression de la taxe professionnelle; baisse de la tva dans la restauration, etc).
L’Etat trouve de l’argent pour recapitaliser les banques et maintenir à tout prix un système économique qu’il ne contrôle pas. Le financement de nouveaux emplois et l’augmentation des salaires seraient plus efficaces pour éviter la phase de récession annoncée.
Le pouvoir d’achat des agents des Finances et leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader. A la DRFiP et aux Douanes, les agents subissent non seulement les travaux consécutifs aux réformes et aux restructurations, mais aussi les suppressions d’emploi amplifiées par un management purement statistique. Les agents sont à la limite de craquer dans de nombreux services.
Ainsi, sur plusieurs sites parisiens, des droits d’alerte ont été exercés, dont deux dans le ressort du CHS de Paris nord ouest. Contrairement aux engagements pris dans toutes les instances paritaires, les mesures de prévention et de protection des agents ne sont que rarement respectées, et souvent suite à la mobilisation des personnels et de leurs représentants ( pas de calendrier d’étalement des zones de travaux, absence de zone tampon, non respect des heures de travail pour les travaux dont le bruit est excessif, refus de déplacer les agents situés à proximité immédiate des chantiers, balisage approximatif…)
Le catalogue de la dégradation du quotidien de travail des agents ne se limite pas aux nuisances des travaux. Qu’attend l’administration, un accident mortel ?
Dans le 18ème sur le site de Riquet , les agents reçoivent les usagers dans des conditions exténuantes et non sécurisées ; les usagers attendent serrés dans une zone d’accueil et parfois à l’extérieur et ne bénéficient d’aucune confidentialité. Des agressions verbales se déroulent et la présence de vigiles ne pourra jamais se substituer à des locaux adaptés.
Dans le 16ème, le site George Sand,les agents ont demandé aux correspondants locaux de la CGT et de SOLIDAIRES de contacter la direction sur l’ensemble des problèmes auxquels ils étaient confrontés. Avec des travaux dont le bruit a été enregistré à 95 décibels, les limites tolérables ont déjà été franchies à plusieurs reprises. M.Nizoux, pour la DRFiP, botte en touche et ne répond pas aux attentes des agents du site. Ils demandent l’arrêt immédiat des travaux et le passage de l’IHS, du médecin de prévention ainsi que d’une délégation du CHS avant reprise des travaux.
Dans le 8ème, des agents du 7ème étage demandent eux aussi la visite du médecin de prévention et l’inspectrice hygiène et sécurité car ils ont des problèmes de variation de température importante.
Nous nous interrogeons sur notre présence dans cette instance. En effet, nombre de décisions qui y sont prises ne sont pas respectées :
- l’installation de cloisons votée au chs du 2 mai 2011 est abandonnée en septembre au SIP Grandes Carrières Nord
- l’installation de chauffage dans les compactus décidée par la direction sur ses crédits est elle aussi abandonnée à Grandes Carrières
- la distribution des climatiseurs, dont la commande a été réglée par les crédits CHS, ne semble pas avoir été réalisée. Des sites de la DRFiP et des Douanes,cet été, n’en ont pas connu la fraîcheur. Où ces climatiseurs sont-ils passés ?
- La formation de risques routiers devait être adaptée aux risques des douaniers. Qu’en est-il aujourd’hui ?
- Les travaux d’installation de fenêtres oscillo battante financés par le chs pour un bureau de FI du site de Beuret sont indiqués « exécutés » alors que les agents au 10 octobre nous certifie le contraire
- Nous nous interrogeons sur les recommandations consécutives à la visite de l’inspection hygiène et sécurité sur le site des entrepôts Bd Ney alors que des agents vont y travailler encore plusieurs mois.
Enfin, nous continuons à siéger au CHS avec des propositions de dépenses . Celles-ci font souvent face à l’obstruction de la direction. Ainsi, depuis plus d’un an, nous réclamons le remplacement des marches par des plans inclinés ou des mains courantes sur le site du 8ème rue de Londres ; d’ailleurs le mercredi 12 octobre un agent est encore tombé des marches présentes à son étage. De même, nous réclamons l’analyse de l’air sur l’ensemble de ce bâtiment.
Nous vous avons fait parvenir des devis concernant l’achat de panneaux signalétiques lumineux pour les douaniers. Nous vous avons fait parvenir également un exemple de devis pour l’installation de panneaux acoustiques visant à réduire le bruit dans les open-space.
Nous attendons que la direction respecte les décisions votées en séance plénière du CHS. Nous constatons que la direction est plus attentive lorsqu’un certain nombre d’agents s’invite dans ces réunions et nous continuerons à l’encourager.
Si la direction persévérait dans son autisme pour ce qui a trait à la santé et la sécurité des agents, l’utilité de notre présence ne serait plus justifiée.
Christophe BIANCHI, Natacha DUFFULER, Fabrice EGALIS,
Carole FAUVET, Lionel SALVY , Didier LAPLAGNE