Un nouveau Président de la République a été élu le dimanche 6 mai 2012.
La participation importante des électrices et électeurs témoigne de leur mobilisation pour intervenir sur les choix à venir.
Le résultat de l’élection présidentielle exprime un « désaveu » pour Nicolas Sarkozy. Sa politique autoritaire et antisociale, son passage en force sur la réforme des retraites et sa manière de gouverner sont maintenant clairement sanctionnés.
La CGT s’en félicite.
L’influence des thèses racistes et xénophobes a été omniprésente tout au long de la campagne. La CGT poursuivra son combat contre la division, les idées d’extrême-droite et toutes les formes de discriminations.
Ce désaveu porte l’exigence d’une autre politique ayant pour objectif la satisfaction des besoins sociaux reposant sur une autre répartition des richesses.
Elle implique des décisions rapides attendues par des millions de salariés. Elle concerne notamment le pouvoir d’achat, l’emploi, le retour à la retraite à 60 ans à taux plein et les services publics.
Dans cette situation nouvelle, créée en bonne partie par les mobilisations sociales auxquelles la CGT a largement contribué, les agents de notre administration comme l’ensemble des salariés, ne doivent pas sombrer dans l’attentisme et la passivité.
En effet, les marchés financiers, le patronat, et les forces politiques qui les servent en France et en Europe combattront les mesures de progrès social qui toucheront à leurs profits et à leurs dividendes.
Il est donc essentiel que de nouvelles mobilisations soient mises en perspective pour gagner sur les revendications.
Il est tout aussi important que le nouveau Président de la République donne rapidement des signes concrets de ses engagements de changement et de justice.
En priorité, le nouveau gouvernement doit mettre un terme à la RGPP, à la casse de l’emploi, au démantèlement des services publics, impulser une nouvelle politique salariale et abroger les mesures anti-sociales entérinées dans la dernière période.
A la DGFIP, au plan national comme au plan local, cela nous fonde à réitérer auprès des nouveaux interlocuteurs politiques notre exigence d’arrêt des réformes, d’établissement d’un réel bilan contradictoire sur la fusion et d’ouverture immédiate de négociations sur l’ensemble des contentieux revendicatifs.
Des mesures concrètes sont à prendre immédiatement :
- Arrêt des suppressions d’emplois et comblement des postes vacants,
- Arrêt des licenciements et plan de titularisation des personnels non titulaires,
- Revalorisation du point d’indice,
- Suppression du jour de carence,
- Accès automatique au 8ème échelon pour la catégorie C administrative,
- Abrogation de l’amendement Lamassoure portant atteinte au droit de grève,
- Abandon de la Prime de fonction et de résultats et de la réforme sur l’évaluation,
- Abandon du projet de corps interministériel des informaticiens.