Compte rendu
A l’occasion du CTL suppressions d’emplois du 23 janvier 2014, plus de 300 agents de Paris, à l’appel de la CGT, Solidaires et FO, sont venus interpeller monsieur Parini (directeur de la DRFiP) sur la situation intenable qu’ils vivent dans les services suite aux suppressions d’emplois et aux restructurations incessantes. A Paris, en 2014, ce sont encore 181 emplois qui vont disparaître sachant que notre direction a déjà perdu 10 % de ses effectifs depuis la fusion. M. Parini a commencé à répondre aux agents qu’il était tenu de mettre en œuvre les décisions de la DG et du ministre mais qu’il était attaché à la fois au service public et aux missions. Les agents ont rappelé que M. Parini adhère depuis des années à ces politiques de suppressions d’emplois et les met en œuvre, que ce soit comme Directeur Général ou comme directeur de la DRFIP Paris. La salle s’est exclamée : « Nous ne sommes pas dans le même monde ! » Lorsque M. Parini a indiqué que les suppressions se feraient de façon différente cette année, les agents ont demandé : « avec des augmentations de salaires ? »…pas de réponse ! Ces suppressions viseraient d’avantage les services de direction ; les agents ont alors rappelé que ces services sont déjà en surcharge de travail ! Le directeur a précisé que les agents C sont moins touchés cette année. Réaction de la salle : « Et pour cause, il n’y en a plus ! » En effet les précédentes suppressions d’emplois ont laminé la catégorie C, et chaque suppression d’emploi a aujourd’hui des conséquences terribles dans chaque service concerné. Pour autant, rien ne justifie les suppressions massives de cadres B, A et A+ cette année à Paris ! Le DRFiP a indiqué qu’il cherche des solutions avec les moyens dont il dispose. Il propose des aménagements dans l’organisation des services pour limiter l’impact sur les conditions de travail. S’agissant des ouvertures méridiennes, il souhaite les étudier « au cas par cas ». Il préconise que certaines tâches soient faites moins souvent sans pour autant préciser lesquelles. En réponse à ces propositions, ce sont des emplois que les agents réclament pour pouvoir exécuter l’ensemble des tâches, même les moins « visibles », pour effectuer un travail de qualité. Les agents ont rappelé qu’ils étaient attachés au service public ! Des interventions très concrètes, ponctuées d’applaudissements de la salle, sont venues de nombreux sites et services : 10ème, 8ème, 15ème, 18ème, 3ème/4ème, 20ème, TP Amendes 1ère et 2ème , CDIF, PELP, brigades de vérification, 7ème, … (liste non exhaustive) Les questions de sécurité, de formation professionnelle, d’encadrement et de pression sur les agents, de documentation et des applications informatiques ont aussi été soulevées au cours de ces 3 heures d’interpellation. Beaucoup de collègues se sont déclarés « malades du service public » ce qui illustre bien la dégradation des conditions de travail au quotidien et l’accroissement des risques psychosociaux qui en résulte. En conclusion, ce qui a rassemblé les agents c’est que lorsque ils exigent des moyens pour pouvoir travailler dignement, la direction leur explique comment s’en passer. Une seule solution : la mobilisation et la réussite de la grève DGFiP du 20 mars 2014.
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Les suppressions d’emplois Les conditions de travail
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