Les jours durant lesquels je dois me rendre au bureau, je prends les transports en commun, sans aucune protection d’usage (masque et gants).
Lorsque j’arrive sur mon lieu de travail, je n’ai aucune garantie d’une mise à disposition de gel hydroalcoolique, de lingettes et d’un nettoyage minimal régulier des locaux, dont les sanitaires, les poignées de porte, les ordinateurs et imprimantes.
Lorsque j’arrive sur mon lieu de travail, je sais qu’il y a eu des suspicions de contamination par le COVID-19 de collègues, mais je ne sais pas si les locaux ont été décontaminés et si oui dans quelles conditions cela s’est fait.
Lorsque j’arrive sur mon lieu de travail, je sais que des collègues peuvent être porteurs du virus sans que personne ne le sache car aucun test n’est fait. La seule façon de se protéger est le port d’un masque type chirurgical si tout le monde en porte ou de type FFP2 si certains ne portent pas de masques.
A ce jour, ni le chef de service, ni personne d’autre ne m’a fourni de masque d’aucun type.
Les spécialistes ainsi que les personnels soignants ne cessent de le répéter, le virus circule par l’intermédiaire de personnes physiques en premier lieu, d’où l’importance des masques, et potentiellement via le mobilier.
Ce virus constitue un danger grave et imminent pour la santé, quel que soit l’âge, le sexe, même sans présence de pathologies particulières.
Le danger est grave car il peut avoir une conséquence pouvant entraîner la mort par un syndrome de détresse respiratoire aigu. Le danger est imminent car il est susceptible de se réaliser dans un bref délai, la transmission du virus étant très rapide, car il suffit de se trouver près d’une personne qui tousse ou éternue ou tout simplement postillonne… Un autre vecteur de transmission est le contact des mains avec des surfaces contaminées, mains qui sont ensuite portées au visage.
Depuis la sortie de chez moi jusqu’à mon bureau, je n’ai pas les moyens de protéger ma santé : pas de masques, pas de gants, et je ne suis même pas sûr d’avoir du gel hydroalcoolique ou de lingettes.
En conséquence, J‘exerce mon droit d‘alerte et de retrait afin de faire cesser ce risque grave pour ma vie et pour ma santé du fait de l’absence des moyens de prévention nécessaires et j’informe les membres du CHS-CT de cette situation.