Contre les politiques d’austérité, Pour des moyens à la hauteur de nos missions, Pour de bonnes conditions de travail
Le gouvernement a décidé d’avancer à grands pas dans sa politique de rigueur et d’austérité sous le dictat du FMI, de la BCE et de l’Union Européenne, dans le prolongement du pacte « Euro plus ». Il engage des réductions budgétaires drastiques qui vont encore baisser le pouvoir d’achat des salariés (hausse du prix de certains produits de consommation courante, des contrats des complémentaires santés, de la CSG, avec gel des subventions de l’État aux collectivités territoriales risquant de se traduire par la hausse des impôts locaux et une nouvelle dégradation des services publics), augmentation des impôts directs et taxes plutôt qu’une fiscalité véritablement progressive. Il refuse de revenir sur les 170 milliards d’exonérations et d’aides fiscales faites aux entreprises. Il accentue la Révision Générale des Politiques Publiques : accélération des suppressions d’emplois, continuation des restructurations et fermetures de services, suppressions de classes, remises en cause de structures hospitalières, recours massifs à des personnels précaires, externalisations de missions vers le secteur privé, dégradations des conditions de travail, gel de la valeur du point d’indice et généralisation prévue de la rémunération au mérite et à la performance pour toute la Fonction Publique.
Pour lutter contre la crise et arrêter les politiques de casse sociale, la CGT exige à l’inverse :
– La revalorisation des salaires, pensions et minimas sociaux (SMIC à 1700€ brut),
– L’arrêt des suppressions d’emplois et des restructurations à tout va,
– Le développement des politiques publiques (sortie de la RGPP, abrogation de la loi sur la mobilité…),
– La taxation prioritaire des hauts revenus et l’accroissement des mécanismes de progressivité de l’impôt,
– La création d’un pôle financier public,
– Une réelle taxation des mouvements spéculatifs dans le cadre d’une redistribution et d’une réappropriation des richesses par le monde du travail,
– Une éradication des paradis fiscaux.
A la DGFIP, la politique antisociale du gouvernement marche à plein. Elle continue, coûte que coûte, une réforme dont les conséquences sont catastrophiques : missions mises à mal, mise en concurrence des agents et des services, conditions de travail inacceptables avec une réelle augmentation des risques psychosociaux.
A la DRFIP Paris, par deux fois les agents sont venus interpeller la direction, 300 agents en janvier, puis plus de 300 en mai pour déposer des pétitions (3 600 signatures) dénonçant les suppressions d’emplois et plus d’une centaine de cahiers revendicatifs émanant directement des services. Face à l’absence de réponse crédible, un appel intersyndical à la grève a été lancé à l’initiative de la CGT à la DRFIP le 30 juin. La Direction comme l’inter-région se sont bornées à des promesses d’objectifs « atteignables » dans le cadre d’une note cadre de la DG : c’est de la poudre aux yeux !
Les restructurations, déménagements, travaux et transferts de tâches sans les emplois correspondants continuent, la pression sur les agents ne faiblit pas, les règles de gestions sont régulièrement entaillées (affectations non respectées par ex), les réceptions sur la plage méridienne imposées, les emplois vacants ne sont pas comblés (déjà plus d’une centaine d’emplois vacants en septembre 2011), les services sont en sous-effectifs, il n’y a pas de restauration collective AGRAF sur de nombreux sites, etc… Les agents n’en peuvent plus, ça craque dans les services !
A la CGT Finances Publiques Paris nous avons des revendications :
– Pas de rémunération au mérite, augmentation de la valeur du point d’indice
– Arrêt des suppressions d’emplois, comblement immédiat de toutes les vacances d’emplois et création d’emplois à hauteur des besoins
– Arrêt des restructurations et des transferts de charges
– Respect de la séparation entre Ordonnateur et Comptable, séparation structurelle entre tâches d’assiette et tâches de recouvrement
– Respect des métiers
– Respect des règles statutaires et de tous les droits des agents (congés, autorisations d’absences, formation, carrière, mutations, affectations, remboursements de frais, …)
– Vote décisionnel sur l’ouverture méridienne des agents concernés.
– Refus de la polyvalence généralisée, de la dictature des indicateurs, pour pouvoir réaliser l’ensemble de nos missions dans de bonnes conditions de travail
– Arrêt des ventes d’immeubles et augmentation des surfaces de travail pour les agents
– Possibilité de se restaurer dans un restaurant administratif de proximité immédiate aux tarifs AGRAF
– Pour de vrais services communs par site et des postes affectés pour les relations publiques
– Redimensionnement des services avec les créations d’emplois adéquates
C’est pourquoi nous appelons les agents à être massivement en grève le 11 octobre, dans la continuité des actions et grèves menées à la DRFIP, comme au sein de toute la DGFIP, dans le cadre de l’appel national CGT DGFIP à la grève, ainsi que de l’appel interprofessionnel à la mobilisation.
Des Heures Mensuelles d’Information vont être tenues sur tous les sites en début de mois d’octobre, en commun avec le Snui-Sud-Trésor Solidaires Paris, dans le cadre de l’appel à la grève du 11 octobre. |