Avec 2 500 000 à 3 000 000 de manifestant.es dans toute la France, les cortèges du 31 janvier pour le retrait de la réforme des retraites Macron-Borne- Guérini sont les plus massifs organisés depuis la victoire du mouvement social contre la réforme Juppé de 1995. Avec pas moins de 500 000 personnes de plus que la journée du 19 janvier, qui était déjà un succès considérable, le 31 constitue un nouveau cap dans le développement de la mobilisation en cours.
Si à Paris, la manifestation a été une nouvelle fois massive (avec 400 000 à 500 000 manifestants, plus encore que la fois précédentes), les cortèges en Province ont également rassemblé des milliers de personnes avec une mobilisation exceptionnelle dans les moyennes et petites villes, ce qui traduit une réelle implantation de la contestation au sein de la population de notre pays.
La population, à plus de 75 % opposée à la réforme (plus de 90 % chez les actifs, fortement majoritaire chez les jeunes et désormais majoritaire chez les retraité.es ), n’est pas dupe de la propagande gouvernementale du « je vis plus vieux, je dois travailler plus longtemps ». Elle conteste une réforme injuste et brutale et qui est uniquement motivée par des considérations financières, c’est à dire les efforts pour toujours les mêmes (actifs et retraité.es) à travers la baisse de la dépense publique et les cadeaux pour les autres (riches et entreprises) à travers la baisse de la fiscalité et les exonérations de cotisations sociales.
Avec 24 % de grévistes à la DRFiP Paris (1 agent.e de la DGFiP sur 4 en grève et près d’ 1/4 des sites des Finances Publiques fermés) la mobilisation des collègues pour une deuxième journée d’action en janvier, s’est maintenue et elle s’est notamment traduite par une participation importante dans le défilé Parisien.
L’intersyndicale interprofessionnelle, lycéenne et étudiante, toujours aussi large et déterminée contre la retraite à 64 ans et l’augmentation de la durée de cotisation, s’est réunie hier soir et a décidé deux nouvelles journées d’action. L’une en semaine le mardi 7 février et l’autre le week end (pour élargir encore le mouvement), le samedi 11 février (communiqué en pièce-jointe).
Nous agent.es des Finances Publiques et de Paris en particulier, devons continuer à prendre toute notre part dans cette mobilisation.
C’est pourquoi, dans ces prochains jours, la CGT, dans l’intersyndicale Parisienne, organisera des tournées de services et tiendra, partout où c’est possible des AG afin d’assurer, à notre niveau, la réussite la plus importante possible de ces deux prochaines journées d’action.