Monsieur le directeur des services fiscaux de Paris-Est,
Nous avons été informés le 29 mars que la mise en place des SIP du 19ème arrondissement et le déménagement des services concernés étaient à nouveau différés, cette fois au 30 avril. Il s’agit du 3ème report en l’espace de quelques semaines. Depuis des mois nous vous alertons sur le calendrier de la mise en place des SIP à Paris-Est. Il apparaît au fil des jours que le rythme imposé ne peut plus être tenu. Les agents concernés en subissent tous les jours les conséquences dans l’exercice de leurs missions :
– travaux immobiliers désorganisés à l’origine de nuisances régulières (travaux menés en journée dans le 12ème arrondissement, alertes répétées du CHS, pannes d’ascenseur dans le 11ème),
– aménagements ne répondant pas aux normes élémentaires de confort (question de la climatisation dans le 19ème, sanitaires en quantité suffisante et indépendants de ceux du public, absence de réflexion sur l’ergonomie des postes de travail) ou de sécurité (usage du droit d’alerte sur la sécurité incendie dans le 12ème arrondissement),
– déplacements répétés de services (cf l’installation de la brigade FI dans le 20ème arrondissement),
– absence de restauration collective sur site dans le 19ème arrondissement,
– manque d’information à destination des usagers (affichage indiquant au public une date de transfert erronée),
– dégradation des conditions d’accueil du public et de travail pour les agents (cf la pétition intersyndicale « Du guichet unique aux difficultés multiples »),
– absence de prise en compte des bilans des 1ers SIP parisiens,
– suppressions massives d’emplois depuis des années et insuffisance chronique de personnel,
– coincidence de la mise en place des SIP avec la campagne IR,
– réorganisations fluctuantes des services (glissement de la caisse commune à la caisse unique pour les SIE du 19ème, mutation forcée des agents des ex futures relations publiques puis maintien de ces postes),
– non respect des règles de gestion (intégration de la FI aux SIP sans organisation de CTPS),
– absence de consultation des agents concernés par l’ouverture des services sur la pause méridienne .
Les taux de grève à Paris-Est ont suffisamment exprimé l’exaspération des agents : 45% d’entre eux se sont mobilisés le 23 mars et veulent être entendus.
Face à l’ensemble de ces difficultés et aux questions encore sans réponse nous demandons la suspension immédiate de la mise en place des SIP à Paris-Est et le maintien du site de proximité rue du Plateau et au minimum le report du transfert au 1er septembre 2010 : il faut arrêter ce qui se met en place si on ne peut pas le faire dans le respect des missions de service public et des conditions de travail des agents.
Paris, le 14/04/10,