Les chiffres communiqués par l’INSEE cet été ont confirmé la gravité de la situation économique et sociale. Cette dégradation flagrante atteste, une fois de plus, de la nocivité du « Pacte de responsabilité », avec ses cadeaux pour les entreprises, et de la politique d’austérité que poursuit le gouvernement pour plaire au patronat, aux marchés financiers et aux libéraux de la Commission européenne, avec notamment la pression sur les dépenses publiques et sociales.
Le président de la République lors de son interview du 20 août s’obstine et refuse de tirer le bilan de sa politique qui a déjà offert au patronat 220 milliards d’euros sur le dos des salariés.
C’est dans ce contexte qu’une démission du gouvernement est intervenue. Ce deuxième remaniement depuis le début de l’année démontre l’incapacité à convaincre du bien fondé de cette politique en l’absence de résultats économiques probants.
La CGT revendique haut et fort la nécessité de rompre avec ces politiques néfastes. Il faut augmenter les salaires et les pensions, les dépenses pour la recherche, la formation, l’éducation, la santé, les infrastructures.
Pour la DGFiP, les annonces faites à la veille de l’été sont porteuses de beaucoup de danger : sur les moyens matériels de fonctionnement (moins 31 millions d’euros); sur les emplois (moins 2 500 emplois sur le ministère); sur le réseau et les implantations avec la création d’un nouveau centre de contact à Chartres, après celui de Rouen, qui regroupera les appels de plusieurs départements; renforcement du STDR aux dépens du contrôle fiscal en région parisienne, restructurations extrêmement fortes à venir.
Quant aux agent-es, leurs attentes sont les grandes absentes du discours de la Direction générale : pas de revalorisation indemnitaire, diminution du plan de qualification, dégradation continuelle des conditions de travail.
Pour Paris, depuis la création de la DRFIP en 2010, 708 emplois ont été supprimés (plus de 10% des effectifs), dont 181 au 1er septembre 2014. Nous sommes arrivés « à l’os ». En parallèle à la démarche stratégique, aux restructurations-fusions, aux abandons de missions, aux priorisations des tâches, l’administration s’attaque aujourd’hui aux règles de gestion.
Après les dernières CAPL, nous pouvons chiffrer le nombre de vacances d’emplois en septembre 2014 à 116 C , 194 B, 4 A , soit 314 .
La direction a décidé d’affecter des agents sur d’autres postes que ceux qu’ils auraient dû obtenir pour ré-équilibrer le déficit d’agents entre services. De telles pratiques sont inacceptables ! La CGT exige le respect de la règle de l’ancienneté et du principe même de la demande de mutation pour convenance personnelle. Dans de telles conditions, faire porter la responsabilité des difficultés d’affectation sur la « rigidité » des règles de gestion est un véritable scandale !
La situation de l’emploi est révélatrice de l’entreprise de casse contre la réalisation des missions, les conditions de travail et contre nos garanties individuelles et collectives. Ajoutons le manque de reconnaissance, le gel de la valeur du point d’indice et déjà la coupe est pleine !
Participons activement aux HMI de rentrée, mobilisons-nous massivement lors des prochains rendez-vous revendicatifs… Pesons davantage par un vote CGT massif lors des élections professionnelles Fonction Publique du 4 décembre. La lutte continue, Ne lâchons rien ! |