Le versement de la GIPA n’intervient qu’en fin d’année mais plus personne n’est dupe sur la finalité de cette pseudo-indemnité. Cela fait maintenant 4 ans que l’on nous sert cette recette qui ne vise qu’à faire des économies de plus sur le dos des fonctionnaires.
Le bilan de ces 4 années, 2008, 2009, 2010 et 2011 est très largement en défaveur des fonctionnaires. En effet, la GIPA qui cherche à se substituer à la revalorisation indiciaire, comporte toute une série de principes restrictifs qui aboutissent à la dégradation continuelle de nos salaires :
– La GIPA n’est servie qu’à une petite partie des fonctionnaires, ceux dont l’indice ne varie pas ou très peu sur les quatre dernières années. Pire, en 2010, seuls les fonctionnaires ayant atteint le dernier échelon de leur grade en étaient bénéficiaires.
– la GIPA ne compense même pas pour les bénéficiaires l’évolution du coût de la vie. Il n’y a qu’à voir l’évolution du point d’indice par rapport à celle de l’inflation dans le tableau ci-dessous. En 2011, les salaires des fonctionnaires sont gelés alors que dans le même temps, l’inflation repart à la hausse avec un taux à +1,5% en 2010.
– La GIPA se moque du mérite des fonctionnaires à faire évoluer leur carrière considérant que les promotions obtenues dans le cadre de concours, examens ou avancement doivent être intégrées dans l’évolution des salaires.
– La GIPA se limite exclusivement au traitement indiciaire et ne tient pas compte du supplément familial de traitement, de l’indemnité de résidence ou de tout autre indemnité calculée sur la base indiciaire.
Évolution de l’inflation et du point d’indice sur les dernières années correspondant aux périodes de référence de calcul de la GIPA
Évolution | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | Total |
Point | 0% | 0,5% | 1,8% | 0,5% | 0,8% | 0,8% | 0,8% | 0,5% | 6,5% |
Inflation | 2,1% | 2,1% | 1,8% | 1,6% | 1,5% | 2,8% | 0,1% | 1,5% | 12,5% |